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graoumfUne Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h46 - Catégorie : Sauvegarde

... super sérieuse !
Tariiii Taraaaa !!! (son de trompettes)

Oyez ! Oyez ! Braves gens !

Voici donc venu pour votre plus grande distraction la fabuleuse histoire d'Aeldorn et de ses compagnons qui, un soir de printemps où ils s'ennuyaient ferme sur le forum Iwd2 de jv.com, décidèrent d'aller casser du gob avec humour !

Pour des raisons de manque de moyens, nous n'avons pas pu vous fournir - à l'entrée - les tomates, patates et autres moyens d'expression nécessaires à vos gestes d'enthousiasme !

*En clair : merci de ne pas poster dans les chapitres afin de permettre une lecture plus confortable > nous posterons chacun notre tour (la fréquence n'étant pas encore définie).*

Mais tout d'abord, une petite présentation des artistes (...), concoctée par chacun de ceux-ci - quelques révélations à la clé :

JRR :
Prêtre de Tempus dès son plus jeune âge, pour son amour de la guerre et du combat. Assez égoïste, aime les femelles orques. (<-- celle-ci notamment )
Humain, chaotique neutre, se bat avec deux masses puissantes lui conférant une grande résistance aux dégâts élémentaires ( feu froid acide foudre), cadeaux du dieu Tempus à ses fidèles. Lors de ses voyages, porte souvent une armure lourde d´aura d´Aasimar, aux reflets bleutés.

Mouffy :
Barde humain Aasimar ; Je combats avec une arbalète lourde de rapidité et des carreaux éternels de feux ou d’acide ou à l´aide de deux cimeterres : Lame de givre et gardien +5.
Je porte l’armure cotte de mailles du Bouffon +4 et un anneau de résistance au feu.

Lechaos :
Ensorceleur-Guerrier, drow : eden lame de mort.
Dagues de lancer, épée longue, chaotique.
(vous ne verrez aucun de ses posts, c'était trop la cata en orthographe, conjuguaison, ponctuation, idées...)

Timit :
Rôdeur, neutre mauvais, Duergar, marteau de guerre, Hache, sang du serpent, Epaules de bûcheron

Aeldorn :
Guerrier, mi-humain mi-un truc inhumain et froid, d´où mes yeux bleus luisants et mon sang bleu), loyal bon, épée à deux mains "Glace", armure de plaques en écailles de mon dragon noir, Kalimsshar. (ne tue que les boss... de préférence en 1 coup !^^)

Raven :
Guerrier/Rôdeur, loyal neutre, tout le temps vêtu de noirs, armé d´une épée noire drow +3 et nécrophage nommée "Main Corbeau" (ne peut être manier que par Raven), bouclier de vitalité duergar harnois plein 1/4 de poids protège de la magie offensive. Parle le Drow et le Duergar en plus du langage commun
Toujours prêt a se battre et parle peut (poste peu surtout !)

Solarok :
Guerrier, humain, bon chaotique, épée longue et bouclier d´écailles de dragon rouge, armure de cuir légère (en peau de Yuan Ti), pour garder sa liberté de mouvements. Dans la force de l´âge, mais expérimenté.

B-e-r-s-e-r-k :
Imposant guerrier Barbare, torse nu et plein de tatouages, avec des cottes de mailles accrochées à la ceinture (pour protéger son outil de travail), un pantalon et des genouillères en métal... et aussi une espèce de large épaulette, qui descend jusqu´au milieu des bras et sur une partie du torse... et des grands gants qui remontent jusqu´au coude, avec des pics dessus (enfin, un barbare rien de plus basique quoi)
Un gros marteau de guerre, tenu dans son dos par une grosse lanière de cuir, et une petite hachette accrochée a sa ceinture pour seules armes !!! (c'est le tavernier au départ)

Graoumf :
Barbare vêtu d´une peau de loup arctique, de bottines "oeil perçant", d´une ceinture de force et d´un anneau "Résistance de Troll" tout nouveau tout beau... et pis g une HACHE aussi...

ReineMab (anciennement Jojosh) :
Mage loyal bon, robe blanche ayant le même don que les hommes-corbeaux mais dont elle use rarement par peur de perdre son âme au bénéfice du mal.

Eldorane :
Mage un peu roublarde, neutre, Elfe sauvage, arc Eflique et épée longue à lame blanche, Robe noir, chaussettes rouges, maîtrise l'art du camouflage.

Little :
Mage (faudra peut-être étoffé quelque peu...)

Mad :
Rôdeur humain, arc (là non plus c'est pas folichon !)

Crying :
Encapuchonné dans une robe de mage noir et or, ses longs cheveux blancs dépassaient de sa capuche, il avait une epée (qui se nomme "JUSTICE") dans un fourreau richement decoré a la taille et des manches de deux cimeterres depassaient de son dos. (le Grosbill de l'histoire... il va pas faire de vieux os j'vous le dis tout de suite)



Voilà... avant de laisser la parole à mes compagnons, je tenais à remercier particulièrement Eldorane pour sa patience à reprendre tous nos posts pour en corriger les fautes (orthographes, constructions de phrase, cohérence avec les autres posts (l'histoire s'est construite petit à petit)...). En effet, à l'époque nous postions au gré de l'inspiration du moment sans s'être concerté auparavant > fallait sans arrêt s'adapter ! La folie quoi !
Eldoranere:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h49

Voici la première partie de l'histoire inachevée d'une armée face à l'ennemie, le reste suivra au fur et à mesure jusqu'à ce que nous puissions enfin la finir ensemble .


----------------chapitre 1- LES COMPAGNONS D'AVENTURES-----------------


graoumf Posté le 12 avril 2003 à 12:00:35
C´était un beau matin de juillet de l´an de grâce 1203. Dehors les oiseaux gazouillaient, tentant de charmer leur belle. Le soleil, majestueux, se levait à l´ouest, baignant ainsi de sa chaleur l´ensemble du petit village. Les premiers commerçants ouvraient la devanture de leurs échoppes et s´apprêtaient à nettoyer les articles recouverts d´une fine couche de poussière. Kling! Klong! Au loin, on entendait les apprentis de la Forge des Neuf Enfers travailler le fer de leur première arme. Déjà les mages de la Guilde s´affairaient, préparant leurs cours, tandis que la taverne du Dragon Bleu se remettait difficilement d´une nouvelle nuit de beuverie...
Graoumf, affalé sur une table, ronflait bruyamment, un verre à moitié plein de sang d´elfe encore à la main. Il était vêtu d´une peau de loup arctique et de bottes semblables à première vue. Une large hache était attachée par une lanière à sa ceinture de force, semblant attendre patiemment une nouvelle occasion de faire parler d´elle. Cela faisait des mois que ce gros barbare, jadis fier et respecté, se morfondait dans ce village, passant sa vie à boire et à dormir... se nourrissant de quelques louveteaux chassés dans la forêt qui entourait le village. Ces derniers jours, il passait le plus clair de son temps à la taverne, allongeant un peu plus l´ardoise qu´il ne pourrait jamais payer... Il en était là dans ses réflexions, quand soudain, la lourde porte de la taverne s´ouvrit à la volée !...

Aeldorn Posté le 12 avril 2003 à 12:56:38
C´est alors qu´apparut sur le pas de la porte Aeldorn, équipé de son armure de plaque bleu noire translucide. Sur son dos se trouvait Glace, son épée à deux mains, dans un beau fourreau. Il semblait fier ce matin, et prêt à attaquer une nouvelle journée dans ce monde. Il avait un regard froid, et ses yeux bleus lumineux scrutèrent la taverne et vit Graoumf étalé sur une table. Le guerrier ne put s´empêcher de sourire en le voyant, lui qui était d´habitude froid et calme. Il le réveilla et lui demanda s'il voulait partir chasser du démon avec lui...

Berserk Posté le 12 avril 2003 à 13:16:15
Berserk, qui avait entendu du bruit dans la taverne, s´était réveillé...
Un rayon de soleil berçait sa couche d´une lumière douce...
Quand il regarda autour de lui, il vit 2 belles nymphes dévêtues, couchées à ses côtés... au sol, des dizaines de bouteilles vides, et des calumets encore fumants... impossible de se souvenir de ce qu´il avait fait la veille, Berserk se leva, son ventre criait famine...
Il descendit alors les escaliers qui menaient à la salle principale de la taverne en caleçon. Il avait la tête en vrac, et se demandait quand il allait enfin arrêter toutes ses conneries pour retourner à l´aventure, à la chasse aux créatures, au lieu de passer son temps à boire et à fumer dans la taverne...
Il arriva en bas, et il vit Aeldorn et Graoumf attablés, en train de discuter, les yeux à moitié ouverts... il les salua rapidement et se dirigea dans les cuisines, ramassant au passage son marteau de guerre sur le comptoir...
On entendit un elfe implorer sa pitié, puis on entendit ensuite des os se broyer... Berserk ressortit des cuisines avec 3 assiettes pleines de viande elfe, et une carafe de bière douce...
Il alla s´asseoir auprès de ses 2 compères, leur donnant une assiette a chacun... ses tatouages et ses gros muscles saillant...
Aeldorn et Graoumf, un peu dans le gaz, le remercièrent en souriant...
Berserk demanda alors : "De quoi vous parlez ?"
C´est alors qu’Aeldorn raconta son histoire avec le démon...

Ultimate_Mad Posté le 12 avril 2003 à 16:02:38
Mad venait de pousser la lourde porte de la taverne et une raie de lumière se jeta alors à l´intérieur de celle-ci.
Les quelques personnes présentes à l´intérieur pouvaient apercevoir une ombre se dessiner dans l´encadrement de la porte. Celle-ci fit quelques pas puis stoppa.
Immobile, Mad scrutait l´intérieur de l´antre. Ses yeux avaient du mal à percer la profonde obscurité qui régnait ici et qui contrastait violemment avec la douce mais aveuglante lumière du jour. Au bout d´un moment, l´obscurité se fit moins épaisse et Mad put discerner de vagues formes...
Partout des tables et des chaises étaient disposées et le désordre ambiant laissé deviner que la nuit avait encore dû être bien agitée.
Mad esquissa un sourire, il avait trouvé ce qu´il était venu chercher. Affaissé à une table à l´écart gisait, inerte, une masse d´où seuls quelques grognements caractéristiques indiquaient qu´elle était encore en vie. A ses côtés, deux autres formes discutaient tout en mangeant.
Mad s´avança vers son ami Graoumf...

timit Posté le 12 avril 2003 à 16:22:19
C´est alors que, dans un sursaut, Timit fier guerrier du Nord, se réveilla.
Il avait un casque de peau de Dragon noir, une armure de plates complète de cristal, et accroché à son dos, une Grande Hache d´Adamantine, d´une couleur cristalline.
Il avait soif, car il avait tué des Drows plutôt coriaces la veille.
Timit descendit l´escalier, et arriva dans la salle où se trouvaient attablés, Mad, Berserk, Aeldorn et Graoumf.
"Aubergiste ! je paie une tournée de bière au sang d´elfe !"
Et il salua lentement les 4 compères, qui commençaient à boire la bière au sang d´elfe, pendant qu´Aeldorn racontait son histoire ; Timit, intéressé, vint les rejoindre.

Aeldorn Posté le 12 avril 2003 à 17:38:20
Aeldorn raconta donc devant ses amis une bien sombre histoire...
IL leur dit : "Il y a une semaine, alors que je me promenais dans une sombre forêt, j´entendis un cri qui aurait même glacé le sang à Berserk ! Un cri inhumain, très grave, presque un cri venant de la terre elle-même. Il faisait nuit. Mon dragon était parti manger. Ce cri avait fait fuir toutes les bêtes de la forêt, et une nuée de corbeaux me passa dessus, juste au raz de la tête. Par réflexe, je dégaina Glace et en découpa quelques-uns au passage. En les tuant, le cri revint, encore plus fort. Celui-ci me paralysa et les corbeaux qui étaient encore vivants ne firent plus qu´un. Une forme se matérialisa et une sorte d´humain apparut. Il n´était habillé que par une longue robe et son capuchon cachait son visage. Il dégaina une énorme épée, et me chargea, les yeux remplis de haine. Je réussis à l´esquiver mais il me toucha malgré tout, d´où ma cicatrice sur la joue. Il me fît très mal, mais me laissa la vie sauve. Pourquoi ? Je ne le sais pas. Mais il m´a seulement dit: "Je te connais, et je t´épargne cette fois. Ne reviens jamais ici". Voilà ses paroles..."

Berserk Posté le 12 avril 2003 à 18:47:58
"En effet" ajouta Berserk, très intéressé par l´histoire d´Aeldorn...
"J´ai déjà entendu quelques histoires d´homme/corbeau qui sévirait en maître a la lisière des sombres forêts de Tromassite. Des clients venus du froid sont un jour arrivés ici, transportant un des leurs en sang. C´est eux qui m´avaient parlé de cet être étrange et de ces cris horribles."
"C´était des guerriers puissants, et même eux, selon leurs paroles, n´avaient rien pu faire. Au moment où ils avaient voulu attaquer cette ombre, elle s´était désintégrée en plusieurs corbeaux sombres, formant des cercles autour des lames. Puis l´ombre, selon eux, avait repris sa forme humaine, plaçant un coup d´épée foudroyant à l´un des aventuriers, puis, se matérialisant une nouvelle fois en de multiples corbeaux, ils avaient disparu dans les arbres sombres."
Puis il continua :
"Le guerrier blessé avait été touché au ventre, et il souffrait horriblement, son sang n´était plus rouge, mais noir, comme de l´huile... Il était mort le lendemain ! Et ces amis, avides de vengeance, m´avaient dit qu´ils repartaient là-bas pour réclamer leur revanche. Je ne les ai jamais revus."

graoumf Posté le 12 avril 2003 à 20:56:29
Graoumf voyant approcher son vieil ami rôdeur Mad, leva un de ses larges sourcils... puis reporta son attention sur le puissant Aeldorn, qui répétait pour la deuxième fois son inquiétante histoire ; ce qui, vu l´état dans lequel il se trouvait, ne fut pas de trop.
Alors que Berserk faisait part de ce qu´il savait, Graoumf se fit la réflexion que l´homme/corbeau devait être un puissant humanoïde rompu aux arcanes du malin et que ce serait une pure folie d´aller se mesurer à lui armés de leurs seules haches et boucliers...
Fronçant ses sourcils broussailleux, il fouilla la taverne de ses yeux à la recherche de quelques mages... mais sans succès.
Il proposa alors de continuer cette discussion devant Crying, le puissant sorcier de la Guilde des Mages. Peut-être saurait-il à qui ils avaient à faire et voudrait se joindre à la petite communauté. A défaut, ils recruteraient probablement quelques mages en mal de pratique.
Graoumf pensait également profiter de l´occasion pour consulter quelques ouvrages à la bibliothèque. Cet être devait certainement avoir déjà fait parler de lui.
L´air résolu, il se leva lentement, enjoignant ses camarades à faire de même...

timit Posté le 13 avril 2003 à 09:10:27
Ayant quitté la taverne, Timit décida de rejoindre Graoumf à la bibliothèque, mais en traversant une ruelle, des fermiers l´interpellèrent :
"Eh ! Le guerrier ! Tu as l´air d´avoir de l'argent, et moi je peux te dire des choses sur l´homme corbeau…"
Timit ne comprenant pas comment ce paysan était au courant de l'histoire d'Aeldorn répondit :
"Et bien raconte-moi ton histoire, roturier."
Le paysan répliqua :
"Alors il va falloir être généreux !"
Agacé, Timit se résigna :
"Très bien, voici quelques piécettes, maraud !"
Les yeux avides du paysan s'illuminèrent et la monnaie disparut très vite dans la poche de sa tunique !
"D´accord, voici mon histoire : Un jour, moi Tarnos, fier bûcheron, je suis allé dans la forêt pour couper du bois. Alors que j´allais donner mon premier coup de hache sur un arbre, un homme vêtu d´un capuchon et d´une robe noire se retrouva soudain devant moi, comme sorti de l'ombre. Il dégaina son épée, la dirigea vers moi et me frappa du plat de sa lame, et il me dit : Tu oses profaner le territoire du Maître ! J´ai déjà trucidé plusieurs guerriers et chassé celui qui se fait appeler Aeldorn, bien que j’aurais du le tuer. Je ne suis pas seul, nous sommes dix en tout et nous servons le Maître ! Va t'en et ne reviens jamais ici si tu ne veux pas mourir ! Voilà ce qu´il m´a dit."
Timit se dit :
"Merci, cela veut dire qu´il y a quelqu’un d´encore plus puissant derrière ces monstres."
Et il s´en alla.

Berserk Posté le 13 avril 2003 à 17:12:37
Berserk qui avait lâché un petit coup sa taverne et ses chères nymphes, rejoignit Graoumf dans la bibliothèque... Celui-ci était juché sur une grande échelle, et il regardait attentivement les livres poussiéreux posés sur les plus hauts rayons des étagères...
Graoumf regarda Berserk entrer dans la bibliothèque, et se demanda ce qu´il foutait là... en effet, à la bibliothèque, il n´y avait point d´alcool ou d´herbes aromatiques, bref, un monde totalement étranger pour un fier barbare comme Berserk !
C´est donc en souriant que Graoumf annonça à Berserk qu´il avait trouvé un livre intéressant, nommé "L´histoire des Hommes Corbeaux". C´était un épais livre, recouvert d´une couverture sombre, avec de légers reflets argentés !
Graoumf descendit de son échelle, et alla s´asseoir à une table, ouvrant le vieux livre ! Berserk vint le rejoindre, et c´est ensemble qu´ils étudirent attentivement l´ouvrage !
Eldorane, de passage, entra a son tour dans la bibliothèque, et fut stupéfaite de voir 2 barbares dans un lieu si "culturel".

Graoumf Posté le 13 avril 2003 à 21:25:32
Chaussé de ses lunettes à double foyer, Graoumf étudiait les différentes reproductions couchées sur le papier... celles-ci représentant, pour la plupart, la sombre forêt de Tromassite.
Alors qu´il tournait un peu vite les pages du vieux livre, une de celles-ci lui resta dans la main!
Aussitôt, Berserk et Graoumf levèrent vivement la tête vers Eldorane qui feuilletait un grimoire non loin de là !
Visiblement trop absorbée par sa lecture, celle-ci n´avait rien remarqué de l´incident. Semblant deviner que les deux barbares la dévisageaient, elle finit par relever la tête et les salua d´un bref mouvement de la main, auquel les deux compères répondirent par un "hé hé..." un peu gêné...
Chacun se replongea dans son ouvrage.
C´est alors que Berserk s´exclama: "Ma parole, mais c´est un vrai gruyère ce bouquin!"
En effet, il semblait qu´une main malintentionnée avait arraché plusieurs pages d´un même chapitre !!
En se reportant au sommaire, ils purent lire l'intitulé de celui-ci: La citadelle de Vargas ! Et en plus petit: antique chapelle des rôdeurs.
Après un rapide examen de l´ouvrage, il semblait clair qu´une personne malveillante avait systématiquement effacé toute indication qui aurait permis de situer, de décrire ou d´informer un éventuel lecteur sur ce repaire...
l´air dépité, Graoumf s´appuya contre le dossier de sa chaise...
Berserk quant à lui, réfléchissait...
Une idée germa alors dans l´esprit embrumé du tavernier: pourquoi ne pas aller demander à Mad le Rôdeur s´il n´avait pas déjà entendu parler de cette citadelle ?

graoumf Posté le 13 avril 2003 à 22:39:58
Alors qu´ils s´apprêtaient à partir, Graoumf eut soudain une idée de génie!
Tout fier d´avoir pensé, il se dirigea vers XSamus la bibliothécaire afin de consulter le registre d´emprunt des ouvrages...
Il s´aperçut alors que "L´histoire des hommes corbeaux" avait été emprunté à maintes reprises par la même personne. Celle-ci ayant dû laisser son adresse, Graoumf la releva : douze Chemin des trois cloches pourpres.
Il griffonna vite fait bien fait l´adresse et rejoignit à grandes enjambées Berserk...

raven_1808 Posté le 13 avril 2003 à 22:42:22
A ce même moment un guerrier entra, il était totalement vêtu de noir, et dit :
"Je suis ici pour me venger, car j´ai perdu mon maître contre un des ces hommes/corbeaux."
Graoumf dit alors : "Puis-je savoir ton nom ?"
Le guerrier répondit : "Je m´appelle Raven. Ma lame est à votre service."
Berserk dit alors : "Aide-nous à chercher le maximum d´informations sur la citadelle !"
Le guerrier répondit : "D´accord mais il faut d'abord que je me rince le gosier !"

b-e-r-s-e-r-k Posté le 13 avril 2003 à 22:43:51
Et c´est donc à ce moment là que les 3 guerriers partirent en direction de la taverne, accompagnés de Lechaos dit "l´esprit tortueux"... pour se saoûler une dernière fois avant la grande aventure !
b-e-r-s-e-r-kre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h51

----------------CHAPITRE 2 - DEPART VERS LA FORET------------



Berserk Posté le 14 avril 2003 à 14:05:17
Après avoir bien bu à la taverne, chacun des aventuriers retourna dans sa demeure afin de se préparer. Ils se rejoignirent devant la taverne, chacun bien équiper en armes et en vivres... ils étaient sept dont Graoumf, Mouffy, Aeldorn, Timit, Mad, Berserk et Lechaos.
Tous étaient fin prêts pour l´aventure qui allait les mener à la citadelle dont Graoumf leur avait parlé. Une fois là-bas, ils trouveraient sûrement quelqu´un pour les renseigner sur l´homme/corbeau. C´est donc par un beau matin ensoleillé que nous partîmes, le courage au cœur.
Nous marchâmes toute la matinée sous un soleil radieux, et avec le chant des oiseaux comme musique. Les blagues et autres rigolades étaient toujours les bienvenues, surtout que certains n´avaient pas encore dessaoûlé.
C´est aux environs de midi que nous arrivâmes enfin devant la forêt où devait loger ce fameux rôdeur. C´était une grande forêt, typiquement nordique, faites de sapin et d´arbres résistants aux durs temps d´ici.
Nous pénétrâmes alors dans la forêt, mais à peine avions-nous franchi les premières rangées d´arbres que déjà, nous nous sentions épiés. Quelque chose ou quelqu´un dégageait sur nous une espèce d´oppression désagréable.
Mais qu´à cela ne tienne, un fier groupe d´aventuriers comme nous n´était pas du genre à reculer à la première déconvenue, nous continuâmes donc à progresser dans cette forêt majestueuse, toujours avec cette drôle d´impression de se sentir observé.
Nous arrivâmes près d´un petit cours d´eau. Chacun de nous était ravi de pouvoir enfin se désaltérer après une longue matinée de marche.
Mais en nous approchant, nous aperçûmes une créature qui était en train de se baigner. Apparemment, il s´agissait d´un gobelin. Pour rester discret, Mouffy dégaina son arc, afin de tuer le gobelin à distance et dans le plus grand silence.
Mais à peine avait-il tendu la corde de l´arc, que le gobelin tourna son regard dans notre direction... à notre vue, celui-ci se mit a hurler de toutes ses forces, comme pour appeler au secours !!! Mouffy ragea et lâcha sa flèche, qui vint se planter directement dans la gorge du gobelin. Celui-ci s´écroula lamentablement dans l´eau...
Mais le mal était fait, le gobelin avait réussi à prévenir ses compères, et déjà nous entendions des cris de rage de toutes parts !!!
Graoumf et Berserk, en bons barbares respectables, étaient ravi d´avoir enfin a combattre !!!
Tous les guerriers déguénèrent leurs armes, et attendirent patiemment l´arrivée des premiers gobelins !!!

Ultimate_Mad Posté le 14 avril 2003 à 16:32:52
Mad n´avait pas suivi les autres à la bibliothèque. Il était parti seul de son côté.
Il marchait dans les rues de la ville au comble de son agitation à cette heure de la journée. Mais il ne prêtait pas attention aux bruit de la rue, occupé qu´il était à se ressasser les paroles d'Aeldorn...un homme corbeau, il avait déjà entendu une histoire semblable quelque part...mais où ?
Il avait pour idée de se rendre à la guilde des voleurs pour glaner des informations supplémentaires avant de se lancer dans l´aventure. Endroit risqué du fait de certaines "connaissances" qui ne portaient pas vraiment le rôdeur dans leur cœur. Mais il était sûr qu´il trouverait là-bas des informations qui leur seraient utiles.
Loki allait être ravi de le revoir pensa-t-il ironiquement !
Mad fut sorti de ses pensées non pas par le bruit mais par le silence qui était subitement tombé. Laissant son instinct le guider, Mad faisait maintenant face à la guilde.
Il savait que des yeux l´observaient et que des arcs étaient bandés dans sa direction et qu´au moindre faux pas il était mort !!
On n´entrait pas impunément sur le territoire des voleurs. C´est pourquoi il avait décidé de venir seul, même si à cet instant les grognements de Graoumf lui manquaient !!!
Mad frappa à la porte, aussitôt une trappe s´ouvrit:
-"Ouais ?" fit une voix rauque et qui empestait l´alcool.
-"C´est Mad, laisse moi entrer."
La trappe se referma brusquement et pendant un moment Mad se demanda s'il avait bien fait de donner son nom. Un bruit de loquet se fit enfin entendre et la porte s´ouvrit:
-"C´est bon tu peux entrer."
La salle n´était pas encore très remplie, mais il ne fallut pas longtemps à Mad pour retrouver des visages connus parmi l´amas de dépravés et de dégénérés que renfermait la guilde.
Mais un de ces visages attira plus particulièrement son attention...
Mad arriva dans l´alcôve où trois personnes étaient installées à une table et jouaient aux cartes. Un obèse était posé sur un banc tandis que deux crapules lui faisaient face.
-"Mad, t´as pas peur de te pointer ici, seul !" lança le gros type.
-"Je cherche Loki."
-"Pas de bol, il vient juste de..."
Le gros lard n´avait pas eu le temps de finir sa phrase, Mad l´avait empoigné, écrasé contre la table et tiré son poignard sous la gorge de ce dernier !!
-"Pas avec moi."
Le gros fit signe à ses acolytes de se rasseoir et de ranger leurs armes. Il laissa échapper un petit rire nerveux et glissa :
-"Au fond de la salle, derrière le rideau rouge..."
Mad relâcha son emprise et se dirigea vers l´endroit indiqué la main sur la garde de son épée.
Mad poussa le rideau et longea un petit couloir qui menait à une porte. Il l´ouvrit et entra dans la pièce. Celle-ci était richement décorée et faisait office de bureau. Un homme, portant des vêtements luxueux et plusieurs bijoux, se tenait debout derrière le bureau.
-"Mad !!" fit-il en apercevant celui ci.
-"On m´a prévenu de ton arrivée mais je ne peux cacher ma surprise de te voir ici... tu sais que certains, pour ne pas dire tous mes hommes, veulent ta peau !!"
-"C´est mon problème."
-"Content de te l´entendre dire ! Qu´est-ce que tu veux ?"
-"Je cherche des renseignements."
-"Ahaha..et qu´est-ce qui te fais dire qu..."
-"Sur l´homme corbeau."
L´homme fit une pause, visiblement perplexe.
-"C´est la deuxième fois en l´espace d´une semaine que l´on me demande ça"
-"Raconte moi tout..."

graoumf Posté le 14 avril 2003 à 16:53:17
Graoumf qui avait troqué ses bottes humour+4 contre celles dotées de la compétence "oeil perçant", vit les premiers éclaireurs gobelins au loin. Aussitôt il se prépara à charger... mais fut retenu dans son élan par la main ferme d´Aeldorn.
-"Huh ?!", fit-il.
Aeldorn lui désigna alors Mouffy qui incantait quelque chose... sûrement un sort de groupe !
Vexé d´être ainsi freiné, Graoumf shoota dans un caillou et enfonça profondément ses mains dans ses poches. La tête baissée et faisant le gros dos, il marmonna quelque chose d´incompréhensible...
Alors qu´il boudait, il se sentit tout à coup envahi par une force colossale ! Remerciant Mouffy, il se prépara à charger de nouveau, mais s´aperçut que Lechaos faisait de grands gestes à son tour !
Tapant rageusement du pied sur le sol, il lâcha:
- Mais euh !...
Il ne lui restait plus qu´à lancer sa hache boomerang de toutes ses forces... ce qu´il fit.
Mettant une de ses mains au-dessus de ses yeux, il la suivit du regard jusqu´à sa rencontre avec le cou de l´un des premiers gobelins, son imperceptible ralentissement lorsque celle-ci le traversa comme du beurre puis le large virage qu'elle effectua pour revenir toute peinte d´une nouvelle couleur dans ses mains.
Satisfait, il se tourna vers ses compagnons, un large sourire révélant ces dents jaunies...

little_up Posté le 14 avril 2003 à 21:26:46
A ce moment une puissante explosion apparut au milieu du groupe de gobelins. La plupart furent tués mais ce qui étaient suffisamment éloignés de l´impact purent survivre. A peine eurent-t-ils le temps de se remettre de cet événement (les gobelins comme les aventuriers) qu´un gobelin se prit une rafale de projectiles magiques en pleine tête ! Une dizaine d´autres furent tués par une boule de feu. Il ne restait plus que cinq gobelins en vie mais agonisant. Un shaman gobelin guérit alors le groupe. A ce moment un mage qui paraissait avoir une quarantaine d´années sortit de derrière des buissond. Il avait une cagoule noire et sa tête était baissée. Les gobelins restèrent immobiles comme paralysés. Le mage leva sa tête et avec l´ombre de la cagoule l´on ne vit que le blanc de ses yeux. Ceux-ci ne tardèrent pas à devenir rouge vif quand le mage lança un sort de boule de feu qui acheva le reste des gobelins. Partout des lambeaux de chair volaient ! Le mage regarda alors le groupe qui était encore subjugué par cette apparition impromptue ! "Bonjour" dit le mage...

Jojosh Posté le 15 avril 2003 à 10:58:17
"Si j´étais vous, je ne ferais pas confiance à ce mage !" dit soudain une voix derrière le groupe. Et tous de se retourner vivement, sauf Berserk et Graoumf qui mirent plus de temps, étant un peu plus lents en bons barbares qu´ils étaient. Ils eurent alors la surprise de se trouver face à un immense corbeau blanc. Alors qu´ils s´apprêtaient à charger, le corbeau changea de forme pour révéler les traits d´une splendide jeune femme au teint diaphane et aux cheveux d´un noir de jais. Elle était si belle que les hommes hésitèrent avant de s´en prendre à elle. En vérité, ils auraient tous voulu plutôt se jeter à ses genoux.
"Je ne vous veux pas de mal, je vous assure, dit la donzelle. Mon apparence a de quoi effrayer, mais mon blanc plumage effraie mes propres frères corbeaux, et ils m´auraient tuée depuis longtemps si je ne les avais fui. De toute façon, leurs manières ne m´agréent point, et ils sont trop dangereux pour mériter mon affection. je sais que vous êtes ici pour les détruire et je vous aiderai du mieux que je pourrais."
"Mais pourquoi devrions-nous nous méfier du mage ?" Demanda Mouffy.
"Oh c´était juste pour annoncer mon entrée dans l´histoire, je ne connais absolument pas ce mage !", avoua malicieusement la jeune femme avec un petit sourire gêné.
"Et quel est donc ton nom ?"
"Jojosh" dit-elle, ce qui fit rire l´assistance. Ce surnom ridicule lui avait été donné autrefois par les autres hommes-corbeaux pour se moquer d´elle, mais elle l´avait gardé par défi.
"Accepterez-vous donc mon aide ?", demanda la charmante Jojosh.

little_up Posté le 15 avril 2003 à 12:48:11
Je ne vois pas du tout pourquoi vous devriez avoir peur de moi. Si cette charmante demoiselle ne m'avait pas interrompu j´aurais fini de me présenter. Je me nomme little_up mais appellez-moi little. Je suis un un mage qui sait se faire discret. C´est donc pour ça que peu de bardes chantent mes exploits. Vous rapellez-vous de la tentative de meurtre du bon roi Justus en 1056 ? Non c´est vrai que vous n´étiez pas nés. Même vos grand-parents ne devaient pas être nés mais peut-être avez-vous entendu parler de cette histoire dans des livres ? Non ? Et bien le mage inconnu qui a sauvé le bon roi Justus n´était que moi.J´ai tué le démon qui l´attaquait et me suis téléporté pour échapper à la célébrité qui est une chose que je déteste plus que tout au monde. J´ai 650 annéess elfiques. Je suis donc assez jeune pour un elfe ce qui équivo en age humain à 14 ans pas plus. Je me promenais par ici quand j´ai entendu des bruits de combat. Quand j'ai vu ces gobelins, mon 1er réflexe fut de les anéantir. Acceptez-vous mon aide. Et si oui, pouvez-vous m´expliquer votre mission et ce que vous faites dans un endroit aussi dangereux ?


Aeldorn Posté le 15 avril 2003 à 13:05:55
Je suis un guerrier humain, qui partit un jour vers le Nord, où je me suis fais tuer par un puissant mal. Une personne me ressuscita et me laissa dans les plaines de glace, dans le froid sans rien pour me défendre. Je ne connais pas l´homme qui m´a sauvé la vie, et ni pourquoi il a fait ça. Durant des années je me suis retrouvé seul dans le vent glacé du Nord, qui vous ronge la nuit. Un jour un dragon noir me vint en aide. Ce dragon avait été chassé des siens pour avoir aidé un nain. Il avait du bon en lui mais si quelqu´un le cherchait son mauvais côté reprenait alors le dessus. Cette aventure dans le Nord a laissé des marques sur moi : Mes yeux luisent d´un bleu glacial, je suis immunisé au froid et mon caractère est aussi froid que la glace. Je me bats avec Glace, mon épée à deux mains, forgée par mon dragon nommé Kalimsshar. Elle a une lame glaciale, un superbe manche finement sculpté, et je suis le seul à pouvoir la manier. Mon dragon a mis une petite partie de sa force dedans, ce qui fait qu'il en émane une grande puissance destructrice. Il m´a aussi forgé une armure de plaques avec ses propres écailles. Elle brille d´une lueur bleu-noire...

little_up Posté le 15 avril 2003 à 13:38:07
Que dis-tu ? Kalimsshar ? C´est un vieil ami à moi ! Je suis ici pour lui, il m'a appelé à l´aide par magie !
Il voulait venir te parler de quelque chose d´important mais a dû se faire attaquer en chemin ! Voilà trois jours que je le cherche dans la région. Il a réussi à me transmettre le nom de cette forêt par magie ! J´ai entendu des voix dans ma tête : Kalimsshar a prononcé le nom d'Aeldorn et j'ai distingué les mots : "protège moi contre le grand mal qui règne la bas". C´est la seule chose que j'ai pu distinguer de ces paroles essoufflées. Puis il y a eu un énorme cri et plus rien. Vous devez m´aidez à retrouver ce dragon, s´il vous plait!

Jojosh Posté le 15 avril 2003 à 13:44:28
Oui, allons chercher ce pauvre dragon qui est, comme moi, incompris des siens. Excuse-moi de t´avoir interrompu, Little, à force de vivre en solitaire, je finis par en perdre les bonnes manières ! Allez, vite avant qu´il ne soit trop tard... Un mal capable de terrasser un dragon doit être très puissant !

Aeldorn Posté le 15 avril 2003 à 15:04:47
Aeldorn sentait depuis quelques jours en son cœur qu´un mal frappait son dragon, mais il ignorait jusqu'à présent que celui-ci était sur l´île, jusqu´à ce que son ami et puissant mage Little_up lui dise. "Il faut faire quelque chose, c´est peut-être à cause du corbeau ?"...

Jojosh Posté le 15 avril 2003 à 15:10:38
Oui, dit Jojosh, la confrérie des 10 corbeaux noirs est très puissante, et ils sont depuis toujours jaloux des dragons qui sont plus majestueux et plus puissants qu´eux... D´autant plus qu´il s´agit d´un dragon noir, qui leur rappelle trop leur insignifiance. Je suis certaine que l´homme-corbeau qui est la cause de votre venue ici n´est pas étranger à la souffrance de votre ami le dragon.

Aeldorn Posté le 15 avril 2003 à 15:19:55
"Alors je les tuerai de mes propres mains". A ces mots, les yeux d´Aeldorn devinrent d´un bleu glacé, rappelant la mort. Son épée fût prise d´une grande puissance et le guerrier la dégaina. Sa lame était devenue bleue, et sur sa poignée on voyait les mains d´Aeldorn se resserrer jusqu´à devenir bleues. Il fût pris d´une rage terrible et commença à courir en direction des montagnes, car il venait d´entrer en télépathie avec son dragon qui lui disait de se diriger par là. Ses compagnons hésitèrent à le suivre, mais...

Jojosh Posté le 15 avril 2003 à 16:14:31
... ils étaient solidaires et combattirent leurs réticences. Ils n´avaient plus qu´à espérer qu´ils n´auraient pas à le regretter...
(Ce qui m´étonnerait fort !!!)

graoumfre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h54

----------------CHAPITRE 3 - REPOS DES GUERRIERS---------------


ELDORANE Posté le 15 avril 2003 à 18:02:43
Les compagnons traversèrent alors la forêt de Tromassite, essayant de suivre le pas rapide et déterminé d ‘Aeldorn. Ils marchèrent toute la journée sous les majestueux sapins aux troncs noirs dont les épines jonchaient le sol. Sur leurs branches, ça et là quelques écureuils batifolaient allègrement, inconscients que les créatures qu’ils croisaient à cet instant comptaient parmi les plus valeureux aventuriers de Féerune.
Lorsque le soleil entama sa descente vers l’ouest, le paysage changea brusquement : les sapins furent remplacés par des hêtres, eux-mêmes accompagnés de très vieux chênes. Ces derniers semblaient, de par leur disposition, garder la forêt, comme des sentinelles placées de manière stratégique par la mère nature elle même. Leur tronc était si large que même Graoumf et son illustre hache auraient bien du mal à en venir à bout. Une chose frappa les compagnons : là aussi les troncs étaient noirs, comme du charbon. Le feuillage abondant n’avait pas non plus la couleur qu’on lui connaissait. Au lieu d’un vert ordinaire, leur teinte tranchaient entre un gris morne et un vert aigri et triste.
Un lierre épais recouvrait le sol, laissant apparaître par endroit quelques champignons dont l’aspect aurait repoussé n’importe quelle créature vivante. Un odeur lourde et désagréable de putréfaction baignait ces lieux, ce qui encouragea nos aventuriers à accélérer le pas.
En fin de journée ils atteignirent une clairière habitée par une petite source d’eau claire. Le soleil allant céder la place à la lune, Aeldorn décida qu’un peu de repos et une petite collation était de rigueur. Les aventuriers n’en attendaient pas moins et levèrent le camp à cet endroit. Quelque chose troublait Jojosh : cette clairière paraissait si paisible et agréable, et n’avait pas sa place dans cette partie de la forêt. Mais qu’importe, le temps était au délassement.

ELDORANE Posté le 15 avril 2003 à 18:18:00
Berserk sortit évidemment un tonnelet de bière alors que certains s’affairaient à ramasser du bois pour le feu. Alors que personne ne s’était aperçu de son absence, Mad sortit subitement de la forêt un phacochère sur le dos !
« Voilà qui fera notre festin » s’écria Little, face à la liesse générale.
Mad jeta le cochon sur le sol mais s’interrompit alors qu’il commençait à le dépecer. Il tourna lentement la tête en direction de la forêt. Il fit signe à tous de ne plus faire de bruit et s’élança silencieusement, comme seuls les rôdeurs savent le faire, vers un buisson charnu de la lisière.
Dans son élan il disparut un moment dans le fourré pour revenir avec une étrange prise : une Elfe, toute vêtu de noir.
« Eldorane ! » s’écria Graoumf. « mais qu’est-ce que tu fous ici ? »
Un peu gênée, je répondis :
« Je vous cherche depuis ce matin. J’ai vu après votre départ de la bibliothèque quel livre vous aviez consulté. L´histoire des Hommes Corbeaux est un très vieil ouvrage, un livre noir qui relate l’histoire de la Confrérie des 10 corbeaux Noirs. Cette ancienne secte sévissait dans cette forêt il y a plus de mille ans, mais elle à disparu depuis bien longtemps. Lorsque j’ai fait le rapprochement avec les guerriers que j’avais vu à la taverne, j’ai vite compris que vous étiez en grand danger. Des villageois m’ont dit vous avoir vus quitter la ville en direction du Nord, et arrivée à la forêt, je n’avais plus qu'à suivre les cadavres…»
Puis elle s’assit sur un petit rocher et continua : « L’histoire raconte que les Nains de Sulmorne, dont leur cité souterraine se trouve de l’autre côté de la montagne, ont jadis annihilé cette secte et enfermé leur maître dans une sphère de Belhem. La sphère fut ensuite enfermée dans la caverne la plus profonde de Sulmorne et l’accès en fut muré et protégé par des sortilèges. Seul quelque chose de très puissant a pu libérer le mal, car une sphère de Belhem est quasiment indestructible. Je me devais de vous prévenir car un grand danger vous guette. Le livre parle également de 10 guerriers, les Hommes-Corbeaux qui sont décrits comme immortels. Ils sont secondés par des trolls noirs que seule une lame puissante peut blesser. J’ai apporté avec moi quelques fioles de soins et des parchemins magiques pour vous aider. J’espère que Crying ne se rendra compte de rien… quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas au bout de vos peines, croyez-moi !!! »

JRRTolkien Posté le 16 avril 2003 à 02:29:48
Les compagnons finirent de "festoyer". Ils décidèrent de passer la nuit ici même, et aviseraient le lendemain. Ils se couchèrent sur leur matelas de feuilles et de pailles, autour d´un bon feu de bois à l´ancienne, et laissèrent Lechaos faire la garde.
Or, lorsqu´ils eurent fermé leurs yeux, ils entendirent un bruit sourd, semblable à celui d´un tambour, mais beaucoup plus faible. Ils n´y prêtèrent pas attention. Le bruit recommença. Il continua ainsi pendant 5 minutes, puis reprit. Berserk, de tempérament tempétueux, se leva brusquement, et hurla "Qui m´empêche de dormir ?"
Il était évident qu´il soupçonnait un de ses compagnons de lui faire une mauvaise farce, vu son caractère. Un silence s´établit, tous le regardait, exceptée Eldorane qui ronflait déjà. Le bruit continuait, un peu plus au Nord-ouest Ouest. Berserk s´y précipita, légèrement vêtu, en tenue de bon barbare à l´ancienne qui se respecte. Lechaos de garde le suivit machinalement, et bientôt toute la compagnie (exceptées Jojosh et Eldorane qui restèrent au camp en compagnie de Little, qui avait la flemme de se bouger) se trouva en train de courir après Berserk dans les bois, furieux de ne pouvoir s´endormir.
Le bruit se rapprochait. Enfin, ils se rapprochaient de la source de ce vacarme. Ils parvirent à la lisière d´une clairière, et là, s´offrait un spectacle qui les surprit au plus haut point.
Un homme, penché sur un poteau de bois, s´efforçait de l´enfoncer avec une énorme masse qui semblait avoir des pouvoirs magiques. Autour de lui s´élevait une sorte de construction en bois inachevée, des morceaux de bois traînant partout. Il ne cessait de maugréer... "Foutaises... sanctuaire... Maudit.... TEMPUS... Combat... Sommeil... Foutaises...." étaient les seuls mots qu´ils parvenaient à entendre de là où ils étaient. "Tempus" fut prononcé si violemment, qu´ils en sursautèrent, ce qui provoqua l´attention du jeune homme.
-Qui est là ? Fit une voix désabusée, et ensommeillée.
Les aventuriers ne répondirent pas immédiatement.
Aussitôt, l´homme hurla:
-Combat !
Comme pris d´une furie étrange, il saisit sa masse, et se jeta sur les aventuriers en courant éperdument, comme un fou.
Les aventuriers s´armèrent, surpris de cette attaque non justifiée, mais lorsqu´ils virent le visage de l´homme au moment où celui-ci s´apprêtait à jeter avec des yeux complètement vagues sa rocambolesque masse sur la tête d´Aeldorn, ils eurent un sursaut. Immédiatement, Aeldorn évita le coup facilement, Les aventuriers encerclèrent l´homme, qui ne faisait que balancer sa masse dans tous les sens, en tournant sur soi-même à toute vitesse, comme étant démentiel, et dès que Berserk se fut jeté sur lui, l´homme fut rapidement cloué au sol.
-Hé hé... fit-il d´une voix embarrassée... Je voulais juste me défouler... Vous savez... Ma nature... Veuillez m´excuser, ce n´est pas digne d´un homme d´attaquer ses amis.
-Surtout lorsqu´on est prêtre, cher JRR, fit Mad ; On sentait de l´amusement dans sa voix.
-De Tempus, rappelons-le répondit JRR consciemment. Et pourtant, je suis ici à cause, oh pardon, grâce à lui, je dois lui ériger un sanctuaire... Ceci... fit-il en désignant la structure vacillante de bois.
-Mouhahaha! fit Aeldorn, qu´il n´avait pas vu depuis longtemps.. Tu nous surprendras toujours. maintenant, tu vas me faire le plaisir de soigner cette bosse que tu m´as faite.
JRR s´empressa de soigner Aeldorn avec un geste rapide, et dit qu´il devait retourner à son travail. Il reprit sa masse, et se remit à enfoncer le poteau avec sa masse...
-Je dois le terminer dans trois jours, c´est ma tâche. Je ne dors plus, et je mange peu. Foutaises que tout cela ; Parbleu ! Si l´on est obligé de prouver sa foi à son dieu maintenant, où allons-nous ! Après, je devrai prononcer un sort de "ceremony / consecrate ground" en présence d’au minimum 24 croyants et autres prêtres de Tempus. Tss... Si ça ne tenait qu´à moi, croyez-moi, je servirais mieux Tempus en me jetant dans des combats endiablés...
Et il repartit dans une grande thèse peu compréhensible par ses amis qui se regardaient bizarrement. Le bruit de sa masse faisait un effet bizarre sur Berserk. Il regardait fixement le poteau s´enfoncer dans le sol avec des bruits sourds. Soudain, il s´avança d´un pas timide vers JRR et lui demanda gentiment, d´un ton enjoué qu´on ne lui connaissait pas, s´il pouvait arrêter d´enfoncer ce poteau, car ça le dérangeait pour dormir; JRR refusa catégoriquement, disant qu´il avait déjà assez de travail comme cela. Aussitôt, Berserk parut hors de lui, il saisit JRR à la gorge et lui hurla dans la tête: "Tu vas arrêter, je te le dis, tu vas arrêter !" Ses compagnons ne firent pas un geste pour l´empêcher de faire du mal au pauvre prêtre. Il faut dire qu´ils avaient eux aussi envie de dormir.
Etait-ce que JRR parvint à dire oui à l´affirmation de Berserk, ou était-ce parce que Berserk faisait vaciller sa tête violemment, celui-ci le lâcha, et JRR s´effondra sur le sol avec une haleine détraquée.
-"Soit... Je vais devenir indépendant de mon église, mais rester fidèle à Tempus", put-il articuler péniblement. Puis il s´effondra sur le sol.
-"Je viens avec vous, quelle que soit la nouvelle aventure dans laquelle vous vous êtes lancés", dit-il enfin ; Et il s´endormit sur le sol immédiatement, ronflant bruyamment, ce qui n´allait pas arranger Berserk...

ELDORANE Posté le 16 avril 2003 à 07:45:56
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz (nuit de sommeil)

Berserk Posté le 16 avril 2003 à 14:47:19
Le matin, à l´aube, aux environs de midi, Berserk se réveilla tranquillement...
Il vit tous ses compagnons très affairés, dans la lueur du soleil rayonnant... certains aiguisaient leurs armes, d´autres révisaient leurs sorts, pendant que les derniers étaient partis chercher à manger dans les bois...
Berserk se leva, la gueule encore un peu en vrac, et comme tout bon barbare au réveil, il se gratta les coui... en marmonnant des insultes...
Il s´approcha alors de JRR, et s´excusa de ce qui s´était passé cette nuit, et lui expliqua qu´il n´y pouvait rien, et que pour lui, le sommeil, c´était sacré... il lui promis même de l´aider à construire un temple une fois cette quête finie... JRR comprit et pardonna tant de violence à Berserk...
Alors que JRR et Berserk conversaient gentiment, on entendit un cri effroyable sortir des bois... tous ceux qui étaient dans la plaine, en pleine activité, s´arrêtèrent net, et tournèrent leur tête en direction du cri, interloqués...

graoumf Posté le 16 avril 2003 à 15:32:43
Graoumf qui était en train de rapiécer une de ses bottines à l´aide d´une aiguille, s´en piqua un de ses gros doigts !
Il poussa un juron et se leva d´un bond. Les sens en alerte, il regarda rapidement ses compagnons : ils semblaient tous pétrifiés, se questionnant les uns les autres du regard sur la conduite à adopter. Mad, en position accroupie, scrutait les environs, tentant de percer les raisons de ce cri soudain. Son esprit échafaudait déjà toutes sortes d´hypothèses...
Sentant que la réflexion allait de nouveau l´emporter sur la spontanéité, Graoumf chaussa prestement la botte qu´il tenait encore à la main et, avant qu´aucun de ses amis n´ait pu réagir, s´élança en direction de la source du bruit ! Insensible aux mises en garde de ses compagnons, il disparut rapidement dans les fourrés...

ELDORANE Posté le 16 avril 2003 à 18:34:00
« quel inconscient ce barbare ! » s’écria Eldorane.
« nous devons le rattraper »
Elle endossa rapidement son carquois, ramassa son arc Elfique et saisit de l’autre main son bâton noir de mage. Mad ouvrit le passage mais Graoumf était déjà hors de vue. A peine avions-nous décidé de marcher sur un front à 10 mètres l’un de l’autre, afin de couvrir un maximum de terrain, qu’un nouveau cri retentit, suivit d’un second, plus familier : celui de la colère Graoumf .
Nous nous mîmes alors à courir dans cette direction.
Après quelques minutes d’une course haletante, c’est avec stupéfaction que les compagnons se retrouvèrent nez-à-nez avec une terrifiante et non moins énorme statue de pierre noire, elle-même entourée de dix chênes noirs centenaires, formant un cercle autour d’elle.
L’idole représentait un humain vêtu d’une longue robe portant à sa main une épée à lame recourbée, comme celles que portent les guerriers du lointain Sud. Son visage était sévère et ses traits aigus, son nez très long et affilé faisait penser à un bec.
Autour de son coup on discernait une forte chaîne taillée dans la pierre, supportant un curieux médaillon de forme triangulaire, dans lequel dix autres triangles, plus petits, étaient gravés.
Mais le plus intrigant était l’énorme corbeau de pierre noir posé sur l’épaule de la statue. L‘animal paraissait observer les aventuriers et son regard sombre et profond semblait les maudire. Un atmosphère funeste et maléfique régnait en ce lieu et malgré le courage renommé des aventuriers, une terreur atroce les gagna.
Mad avait déjà passé la statue et, caché derrière un des dix chênes, regardait au-delà.
Un nouveau cri effroyable survint.

graoumf Posté le 16 avril 2003 à 18:55:54
Ne se souciant guère des craquements que sa course folle pouvait occasionner, Graoumf s´enfonçait toujours plus avant dans la forêt.
Le cri effroyable s´était à présent mué en gémissements... Graoumf sentant l´imminence d´un danger, accéléra le pas !
Alors qu´il approchait d´une clairière, il se plia en deux et progressa sur les cent derniers mètres de cette manière.
Arrivé à un bosquet, il stoppa. Ainsi masqué, il put observer la scène qui s´offrait à ses yeux en toute quiétude...
Devant lui se tenait une jeune femme d´une beauté époustouflante!
Elle était vêtue d´une longue robe blanche, épousant à merveille les courbes de son corps parfait. Ses longs cheveux blonds semblaient ondoyer au rythme d´une légère brise.
Elle était entouré de quatre gobelins qui la molestait rudement. Visiblement apeurée, elle tournait la tête en tout sens, ses yeux fouillant les abords de la clairière à la recherche d´une aide bien improbable.
Se réjouissant à l´avance d´une victoire facile, Graoumf se rua sur les gobelins en poussant un cri de bataille !!
Ceux-ci se retournèrent alors... l´air surpris !
Alors qu´un sombre pressentiment envahissait le fier barbare, celui-ci fut soudainement soulevé au-dessus du sol avec une facilité déconcertante: Graoumf, dans son impétuosité, avait foncé tête baissée dans le piège !
Une solide corde enserrait à présent sa cheville droite et le balançait comme un fétu de paille à dix mètres au-dessus du sol !

ELDORANE Posté le 16 avril 2003 à 20:04:55
Les autres s’élancèrent alors dans la clairière, Mad le premier suivit de près par JRR et Aeldorn.
Tous avaient déjà tiré leurs armes. Eldorane s’avança, banda son arc et tira une flèche qui alla sectionner la corde au bout de laquelle Graoumf se balançait. Le barbare s’écrasa alors lourdement sur le sol.

graoumf Posté le 17 avril 2003 à 14:29:41
Graoumf qui n´arrêtait pas de pester au bout de sa corde, entendit une flèche siffler à ses oreilles. Dans l´instant suivant, la corde fut tranchée et il vit le sol se rapprocher à grande vitesse.
Avant de l´atteindre, son regard fut attiré par la jeune femme qui avait semblé il y a une minute en pleine détresse. Son visage s´était modifié à présent et ses yeux, d´un noir de jais, toisaient le petit groupe avec un air de défi. Sous les yeux ébahis de Graoumf, elle commença à se transformer...
C´est alors que Graoumf s´écrasa au sol ! Le tapis de feuilles amortit quelque peu sa chute, mais pas suffisamment...
Un rire sardonique parvint à ses oreilles, juste avant qu´il ne sombre dans l´inconscience...

raven_1808 Posté le 17 avril 2003 à 17:11:16
Mouffy dit alors : "je crois qu´on a un petit problème. JRR peux-tu le soigner ?"
JRR répondit : "Je vais voir ce que je peux faire"
Mouffy reprit : "Mad regarde après les pièges tu veux bien !"

Aeldorn Posté le 17 avril 2003 à 19:27:48
La si belle femme commençait à se métamorphoser. Son visage avait un juste équilibre entre le corbeau et l´humain. Le groupe était fasciné par cet être, sauf Mad et Aeldorn, qui en avaient déjà vu. La si belle robe devint noir et des plumes noires se dessinèrent dans la chevelure de la femme. Elle n´avait plus que la forme d´une humaine à présent. Une fois la mutation achevée, elle parla d´une voix qui allait du croassement vers une voix magique et dit "Vous voilà enfin, mes compagnons et moi commencions à douter de votre venue... Tiens ? Mais voilà le chien du dragon Kalimsshar ?", demanda-t-elle en regardant Aeldorn, je me suis fais un plaisir de le torturer, ne l´as tu donc point entendu hurler de douleur dans les montagnes misérable humain ?!" A ce moment, Aeldorn dégaina sauvagement Glace, et lança un regard de mort avec ses yeux bleus luisants vers la créature. Il poussa un cri de rage et la chargea si vite qu´elle ne pût rien faire. Le bruit de la lame pénétrant dans le chair fût un soulagement pour Aeldorn, qui pleurait pour son dragon. Il regarda la créature droit dans les yeux, et des larmes noires coulèrent des yeux de celle-ci. Il enfonça Glace encore plus profondément dans ce corps maléfique. La créature regardait encore Aeldorn et lui dit : "Tu m´as peut-être tué, mais je ne suis pas la seule. Mes semblables vont venir... je ne serai peut-être plus là mais je sais que vous allez mourir." Un profond silence fît place à un dernier croassement dans la forêt. Le corps du démon se décomposa et des dizaines de corbeaux en sortirent et explosèrent en l´air. Aeldorn remis Glace dans son fourreau et tomba à genoux par terre, le visage rempli de larmes bleues. "Je t´ai vengé Kalimsshar, je te viendrai en aide, même si je dois le faire en faisant couler mon sang contre ces maudites créatures". Sur ce, il s´écroula et fondit en larme, sur le sol glacé, ses compagnons derrière lui...

ELDORANE Posté le 17 avril 2003 à 20:00:42
Alors que Mad et Timit contrôlaient le terrain pour vérifier la présence d’autres pièges, les autres s’avancèrent prudemment. JRR put approcher suffisamment Graoumf pour le soigner.
Tout à coup une nuée de flèches s’abattit sur les compagnons, venant cette fois de la lisière de la forêt : d’autres gobelins y étaient dissimulés !
Puis d’autres flèchent vinrent de l’autre côté, puis d’en face. Les compagnons s’abritèrent de leurs boucliers et se rassemblèrent derrière le tronc d’un énorme hêtre couché en travers de la clairière.
Ils leur était impossible de voir où était caché l’ennemi tant les fourrés étaient épais. Sous cette pluie de flèches noires, Mad s’écria :
« nous devons revenir sur nos pas, c’est la seule issue »
et ajouta
« fuyez pauvres fous ! » (il fallait que je la place celle là… lol)

Berserk Posté le 18 avril 2003 à 01:06:33
Mais c´était sans compter sur l´aide de leurs autres compagnons !!!
En effet, Raven, Berserk et Little étaient restés au camp quand tous les autres avaient accouru dans la forêt...
Berserk voulut rejoindre ses amis avant, mais n´arrivait pas à retrouver ses armes et son armure sous le monticule de tonneaux de bière vidés la veille !!! Alors que Raven et Little n´avaient même pas entendu le cri, tant ils étaient à fond dans leur discours sur les habits sombres, dont ils étaient tout les 2 assez friands !!!
Mais ne voyant pas leurs compagnons revenir, les 3 avaient décidés d´aller voir ce qui se passait...
Ils avaient donc dû chercher quelques minutes leurs amis dans la forêt, en se repérant aux sons des combats...
Puis ils s´étaient vite rendu compte que les gobelins n´étaient pas qu´une poignée... ils étaient des dizaines, mal dissimulés dans les fourrés, prêts a l´attaque...
Alors que tous les yeux gobelins étaient rivés sur les combats des autres aventuriers, ils ne se rendirent pas compte de l´approche de Berserk, de Little et de Raven, tous 3 fin prêts à se battre...
C´est avec la plus grande discrétion que les 3 compères s´avancèrent vers les premiers gobelins...
Et les coups partirent enfin...
Assez rapidement, à coups de marteau, d´épée et de sort, les premiers gobelins archers furent massacrés !!!
Mais bien sûr, les gobelins ne se déplaçaient que rarement en petite bande, généralement, ils ne bougeaient pas tant qu´ils n´étaient pas des centaines à partir !!!
Et c´est en quelques secondes que des hordes de petits gobelins sortirent des buissons !!!
Berserk hurla pour prévenir ses amis, pendant que Little envoyait des projectiles magiques dans les airs afin que les autres puissent nous repérer et venir nous aider...

Mouffy Posté le 18 avril 2003 à 13:14:13
Alors que les premiers gobelins commençaient à tomber, le reste du groupe arriva en renfort avec Graoumf à sa tête qui avait repris conscience.
Mouffy entama le chant "l´appel de la sirène" ; les gobelins qui étaient en première ligne s´évanouirent laissant le reste de la horde à la merci des attaques du groupe d´aventuriers.

solarok Posté le 18 avril 2003 à 13:56:26
solarok qui était allé dans la forêt ramasser des champignons pour assaisonner le Lémure qu´il comptait manger ce soir-là, avait vu de loin les lueurs au-dessus des arbres.
"Les lumières de détresse de Little !"
"Ils sont en danger !"
Il abandonna sa cueillette et courut en direction des lueurs et des cris des combattants.
Malgré son grand âge, il filait comme un chevreuil dans la forêt dont il connaissait tous les raccourcis, sautant les fossés, les ruisseaux et les ronces, il arriva juste à temps pour prendre à revers les derniers rangs de gobelins.
Certains étaient blessés, d´autres tentaient de s´enfuir, paniqué par le chant de Mouffy et les attaques des aventuriers.
"Pas de survivants !"
son épée trancha les têtes, et il se fraya un passage dans les rangs de gobelins jusqu´à ses anciens compagnons d´aventures. Il était couvert de sang de ses victimes, mais quel plaisir de se trouver à nouveau aux côtés de ses amis !
Il s´aperçut alors que le groupe s´était agrandi, ce qui multiplia son bonheur.
C´est alors qu´un chef Gobelin gravement blessé mais plein de rage se jeta sur lui, mais Graoumf qui était resté sur ses gardes, lança alors sa hache qui vint se planter entre les deux yeux du gobelin lui fendant littéralement le crâne en deux et sauvant ainsi solarok d´une mort certaine.
Aeldornre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h56

---------------------CHAPITRE 4 - LA SEPARATION-----------------

Mouffy Posté le 18 avril 2003 à 15:14:50
Lorsque les ennemis eurent tous été massacrés, l´après-midi était déjà bien entamée, le soleil aurait dû briller mais au contraire le ciel allait en s´assombrissant.
Pendant que JRR soignait les blessures, les autres aventuriers se pressèrent de regrouper les corps mutilés des gobelins et de les brûler. Ils ramassèrent les armes et les éventuels bijoux que portaient les gobelins.
Soudain, un reflet attira le regard d´Eldorane, elle s´approcha de l´objet, c´était une amulette, un corbeau était gravé sur celle-ci. Tous les aventuriers se regroupèrent autour d´elle...

Aeldorn Posté le 18 avril 2003 à 17:30:54
Tous sauf Aeldorn qui resta à l´écart, honteux de pleurer son dragon devant eux. Il vît ses compagnons écouter l´histoire d´Eldorane. Le guerrier se retira discrètement et décida de se venger contre ces créatures maléfiques au plus vite. Il ne savait pas si c´était la haine ou le désespoir qui le poussait à se diriger vers les montagnes mais il avait une volonté ferme. Aeldorn sentait Glace se refroidir dans son fourreau dorsal, et la dégaina pour voir ce qui se passait sur cette lame magique. Il regarda son épée et vît son dragon noir dans la lame, à moitié mort dans une sombre caverne remplie de chênes aussi noirs que ses occupants, le conseil des hommes-corbeaux. Il manquait cependant une personne à ce conseil, la femme maléfique qu´il avait tué juste avant. Il voyait maintenant ses compagnons dans une petite clairière en bas de la montagne. Il les regarda comme si c´était la dernière fois qu´il les reverrait. Il vît alors une ombre se diriger vers lui en silence. Il prît Glace à deux mains et se prépara à combattre. Au moment où il allait frapper sur l´ombre elle parla, avec un voix chaude et amicale, qu´il connaissait bien : "Aeldorn, mon ami, je sais ce que tu ressens pour ton dragon, mais aller affronter les Corbeaux est allé vers sa propre mort !
- Solarok ? Je croyais que tu étais parti dans la forêt à jamais ! Mais sache que mes affaires ne regardent que moi. Je suis parti avant les autres pour me venger et éviter que mes compagnons ne meurent pour moi et mon dragon.
- A nous tous nous pourrions vaincre le conseil, ne fais pas l´idiot ! Tu es encore jeune, et tu as encore des choses à apprendre." Aeldorn regarda son ami et vit toute la sagesse de cet être dans ses yeux. Il rangea Glace et descendit de la montagne vers le campement avec Solarok à ses côtés...

raven_1808 Posté le 18 avril 2003 à 22:17:11
JRR terminait de soigner tout le monde quand Aeldorn et Solarok arrivèrent au camp. Raven dit alors : "Ils sont drôlement bien équipé les gobs ! Regarde tous avaient des flèches sanglantes !" Mouffy répondit : "C´est louche !"

graoumf Posté le 19 avril 2003 à 00:27:49
Tandis que Mouffy et Raven examinaient les flèches des archers gobelins, la luminosité baissait à vue d´œil, annonçant déjà le crépuscule...
Le petit groupe décida de dresser le campement dans la clairière, mais relativement à l´écart de l´amas des gobelins qui finissaient de se consumer. Mad étudia d´où venait le vent et choisit alors un emplacement à l´abri de celui-ci.
La communauté s´installa en cercle autour du feu que Solarok venait d´allumer. Les discussions entre les aventuriers allaient bon train... chacun racontant ce qu´il avait fait durant ces longs mois de séparation avec ses amis.
Graoumf et Berserk s´occupaient du repas, mélangeant les maigres victuailles qu´ils leur restaient avec les pièces de gibier que Mad, Eldorane et Jojosh avaient ramené un peu plus tôt dans la soirée. Le tavernier, malgré l´absence de ses ustensiles, tenait à offrir à ses compagnons de quoi remplir leur panse amaigrie...
JRR, aidé de Lechaos, scrutait le ciel étoilé, cherchant l´étoile polaire afin de se repérer...
Solarok tentait de réconforter Aeldorn qui semblait bien abattu depuis la vision de sa monture sur son épée...
- "C´est prêt !", s´exclama Berserk.
Cette nouvelle remit un petit peu de baume au cœur du groupe qui dévora littéralement le succulent repas !!
Plus tard, le ventre repu, les alliés tombèrent dans un lourd sommeil les uns après les autres...
La nuit fut agitée pour certains : Aeldorn n´arrêtait pas de se tourner, balançant sa tête de droite à gauche en gémissant doucement...
Au petit matin, les compagnons se réveillèrent à tour de rôle... Solarok raviva les braises pour faire chauffer de l´eau.
Le petit-déjeuner avalé, le groupe se mit en route... une longue journée de marche les attendait : la citadelle de Vargas était encore loin, mais forts de leurs récentes trouvailles (le médaillon et les flèches sanglantes), ils espéraient trouver quelques réponses en son sein...

Mouffy Posté le 19 avril 2003 à 09:55:47
Mais soudain lorsque tout le monde fut prêt. Mouffy s´écria : "Juste ciel, le conseil des bardes ; je l´avais oublié ! Je dois partir retrouver mes semblables !"
Sur ce, il prit juste le temps de saluer ses amis et de leur souhaiter bonne aventure.
Il s´éloigna et disparut rapidement derrière des arbres en direction de l´épine dorsale du monde.

Berserk Posté le 19 avril 2003 à 15:31:50
Après une journée de marche sans incident, les aventuriers n´étaient plus qu´à quelques lieux de la citadelle !
Alors que nous allions enfin pouvoir l´apercevoir, un grondement de tonnerre frappa le ciel et nos tympans... et en quelques secondes, le ciel s´assombrit, recouvrant le soleil radieux ! Des nuages noirs planaient maintenant au-dessus de nos têtes, et des gouttes d´eau se faisaient sentir !
Même si tout cela était étrange, ça ne suffit pas à décourager nos aventuriers ! Après avoir marché quelques secondes dans cette atmosphère funèbre, nous voyons enfin apparaître la citadelle au loin. Il s´agissait d´une énorme bâtisse sombre et presque en ruine, construite en haut d´une petite falaise !
On pouvait voir des centaines de corbeaux tournoyer autour de la plus haute tour de la citadelle, et des torches allumées indiquaient la présence de créatures humanoïdes en ces lieux !

JRRTolkien Posté le 19 avril 2003 à 15:58:56
Alors que les aventuriers regardaient avec une certaine méfiance la citadelle, la tempête éclata. Elle fut terrible. Que dire ? Les éclairs apparaissaient avec un terrible bruit de tonnerre, le vent soufflait avec une violence folle, la pluie tombait intensément, masquant la citadelle aux yeux des aventuriers, comme un rideau ténébreux. Les aventuriers décidèrent immédiatement de s´abriter, vu qu´il se faisait tard (bien qu´il leur aurait été impossible de préciser l´heure), et avancer dans cette pénombre et ces conditions effroyables ne servirait à rien.
Aussi, ils regardèrent autour d´eux pour chercher un abri. Mais le rideau de pluie et le brouillard ne leur permettaient pas de voir plus loin que quelques dizaines de mètres. Déjà, ils avaient du mal à se voir entre eux... Aeldorn s´aperçut soudain que Eldorane, Solarok, et Mad avaient disparu. Du moins, ils ne les voyaient plus. Il en informa graoumf, qui haussa les épaules disant qu´ils ne devaient pas être bien loin... Il appela donc tous les aventuriers à revenir près de lui.
Seul le bruit sordide et monotone de la pluie, du tonnerre et du vent lui répondit... Seul JRR, Little, et Raven répondirent à son appel... Berserk, Eldorane, Solarok, Mad, tout ceux là étaient disparu, probablement perdus dans le brouillard... Et c´est à ce moment qu´on entendit une sorte de grognement sourd et bestial.
Ils n´étaient pas encore prêts d'atteindre la citadelle...

ELDORANE Posté le 19 avril 2003 à 22:34:10
Nous avancions péniblement à travers ce déluge surnaturel.
Nos pieds s’enfonçaient dans le sentier boueux et la pluie fouettait violemment nos visages. Nous marchions les uns derrière les autres, les guerriers portant leurs boucliers au-dessus de leur tête et abritant avec eux ceux qui n’en avaient pas.
L’eau glacée s’infiltrait partout, dans nos sacs et nos armures. Les robes des mages n’avaient plus guère fière allure et tombaient grossièrement sur leur corps. Le blanc éclatant de la tenue de Jojosh était remplacé par le gris sombre de la boue qui sous les trombes d’eau éclaboussait même jusqu´à nos cheveux ! Nous étions tous transis de froid, même les barbares souffraient de cette nouvelle épreuve.
Tout a coup Berserk perdit l’équilibre, glissa dans la boue et tomba lourdement à terre. Eldorane et Solarok qui le précédaient lui vinrent en aide pour le relever, ce qui ne fut pas une mince affaire, car il devait au moins peser le double de l’Elfe ! Mad, qui fermait la marche, pria la magicienne de s’écarter, lui faisant comprendre d’une mimique machiste qu’elle devait laisser faire les hommes, et elle s’exécuta sans trop discuter.
Voyant les autres s’éloigner elle comprit qu’ils n’avaient pas vue la scène et cria :
"Attendez, nous arrivons !". La pluie était si forte quelle couvrait indubitablement la voie d’Eldorane, mais elle reprit :
"Attendez-nous, JRR ! Ael…"
Berserk venait tout juste d’être remis sur pied lorsque la voie de l’Elfe s’arrêta net. Ils se retournèrent dans sa direction, mais elle avait disparut !
Mad se précipita sur le sentier, s’enfonça dans les broussailles tandis que Solarok et le Barbare l’appelait par son nom. Après quelques instants, Mad réapparut et voyant son visage grave, il était nullement nécessaire de lui demandé s’il l’avait retrouvé.
"La pluie efface toute les traces, et nous avons perdu les autres !" Dit-il.
"Il faut d’abord la retrouver et ensuite nous essaierons de rejoindre la troupe" répondit Solarok.

b-e-r-s-e-r-k Posté le 19 avril 2003 à 23:47:46
Berserk essuya la boue qu´il avait sur le visage, cherchant en vain Eldorane du regard, mais le brouillard épais et la pluie dense n´arrangeaient rien.
Le petit groupe, légèrement paniqué par cette disparition soudaine, ne savait que faire. Ils voulaient éviter de se séparer, tant il était dur de se retrouver ensuite.
Soudain un cri perça l´air, un cri de femme, celui d'Eldorane à n´en pas douter. Mais impossible de l´apercevoir, nous savions bien qu´elle était toute proche de nous, mais ce foutu temps nous empêchait d´y voir clair.
Quand tout à coup, le brouillard se leva, disparaissant comme par magie. Interloqués nos aventuriers y voyaient un espoir pour enfin apercevoir Eldorane, malgré la pluie qui continuait a battre violemment.
Puis, au fur et à mesure que le brouillard se dissipait, des ombres apparurent. Des créatures à l´apparence humanoïde se tenaient là, la tête baissée et encagoulée, et formaient un cercle autour de nous.
Toutes étaient armées, et nous imaginions bien qu´elles ne nous voulaient pas du bien.
Sous la pluie et l´orage, ces "ombres" à l´allure funèbre donnait la chair de poule aux plus courageux du groupe. Nos cœurs s´emballaient, et nous sentions le combat proche. Assez rapidement, les guerriers empoignèrent leurs armes, en formant un cercle autour des mages et autres lanceurs de sorts.
Solarok prit la parole :
"Qui êtes-vous, et que nous voulez-vous ?" Lança-t-il.
"Nous voulons vous voir quitter cette forêt au plus vite, aventuriers, vous n´êtes pas les bienvenus ici !"
Voilà la réponse de l´un des mystérieux hommes.
"Si vous refusez, la femme mourra !" Ajouta t´il.
"Eldorane ?" S´interloqua Solarok.
A ces mots, un nouvel homme arriva, tenant Eldorane debout devant lui, avec une dague sur la gorge !
" Laissez la femme tranquille, et battez-vous !" Lança Berserk sans réfléchir.
"Très bien !" Répondit l´homme. Il fit un signe de la main, et presque aussitôt, Eldorane s´effondra au sol, la gorge en sang !
"NON !" Hurlèrent en cœur les aventuriers !
Les héros et les mystérieux hommes se regardèrent pendant quelques secondes, la pluie dégoulinant de leurs visages, dans cette tempête chaotique.
Chacun d´entre nous sentait monter la rage en lui, une rage qui ne demandait qu´à exploser.
L´homme mystérieux se retourna, en lançant un énigmatique :
"J´espère que vous avez compris !" Puis il commença à partir, les autres en firent de même, laissant le corps inanimé d'Eldorane au sol.
"Reviens ici !" Hurla Berserk, libérant un peu de sa rage, qui allait bientôt exploser.
"Viens et bats-toi, nous ne quitterons jamais cette forêt maintenant !" Suivit Mad.
L´homme, toujours de dos, répondit : "Alors vous êtes vraiment stupides à ce point ? Très bien, alors cette forêt sera votre tombeau !"
A la suite de ces mots, il se retourna vivement, laissant apparaître ses yeux rouges vifs.
Les autres hommes se retournèrent à leurs tours, leurs armes à la main, prêt à se battre.
Berserk hurla, tel un barbare, et se mit à courir en direction du bourreau d'Eldorane.
Les autres suivirent, machinalement. La haine et l´adrénaline les poussaient à avoir un courage extraordinaire, face à ses mystérieux hommes beaucoup plus nombreux.
Et c´est dans cette tempête, pleine de pluie, de vent, de boue et de sang que le combat des plus violents s´engagea...

solarok Posté le 20 avril 2003 à 00:15:34
La pluie s’arrêta aussi brusquement qu’elle était apparue, laissant place à un épais brouillard.
Il faisait encore plus froid, maintenant.
"On n'y voit pas à deux mètres grogna Graoumf, foutu pays !"
L’espace d’un instant, le ciel se découvrit suffisamment pour que la lune éclaire le petit coin de forêt où ils étaient perdus.
C'est là qu'ils se rendirent compte qu'il manquait quelqu'un : Berserk, Mad, Solarok et Eldorane n'étaient plus derrière eux. Un moment de panique gagna le reste du groupe.
"Là ! Regardez" Timit écarta les hautes herbes et l’on put voir accroché aux épines d’un genévrier, un morceau déchiré de la robe de Jojosh… Elle aussi avait disparue !!
"la pauvre petite ! Je crains qu’un malheur ne soit arrivé" dit Aeldorn.
En effet, il montrait à trois pas de là une dague, encore mouillée qui luisait sous la lune et à côté une morceau de cordelette tranchée qui avait dû servir de liens… les grandes herbes couchées à cet endroit indiquaient clairement des traces de lutte, Jojosh s’était défendue férocement, mais une chose était sûre, elle avait été capturée.
JRR avait ramassé la dague, il l’examinait soigneusement quand tout à coup il dit : «nom de d***, regardez ce qui est gravé sur le manche ! Ah les salauds !»
Little avait pâli, ses amis qui le connaissaient bien, lisaient sur son visage, habituellement si paisible, une colère qu’il ne montrait que dans les moments les plus graves…
"ils le paieront cher !" Murmura-t-il tandis que ses doigts serraient si fort son bâton de mage qu’ils en étaient devenus blancs.

ELDORANE Posté le 20 avril 2003 à 04:56:14
Plus loin dans la forêt, un combat faisait rage. Berserk dans sa fureur n´était en rien intimidé par l´apparence démoniaque de celui qui semblait être le chef des ombres. Il brandit son puissant marteau et alla frapper la créature de toutes ses forces. De leur côté Solarok et Mad avaient tiré leurs épées et affrontaient déjà les autres ennemis. Ces derniers étaient armés de cimeterres dont la lame était aussi noire que leur robe et poussaient de sinistres cris glauques. La lame de Mad en traversa un qui aussitôt se désintégra dans un nuage de poussière noire. Solarok en extermina deux autres avant de lever les yeux vers son ami Berserk.
Ce dernier se battait avec ferveur mais le leader était lui aussi un excellent guerrier, rapide comme l´éclair, il évitait d´une dextérité fascinante le marteau du barbare. La rage de ce dernier s´amplifia alors de plus belle. Il serra fermement son arme de ses deux mains, tendis les bras le long de son corps jusqu´à ce que la masse toucha le sol, et d´un geste admirable il tourna sur lui même tout en soulevant le marteau et en poussant un cri à réveiller un Balrog. Le chef des ombres, surpris par ce geste, plaça son cimeterre noir devant lui pour parer au coup, mais ce dernier, d´une violence incomparable, brisa la lame. Le monstre perdit l´équilibre et se retrouva au sol. Il poussa alors un cri de haine insoutenable. Berserk leva son arme une dernière fois et d´un coup franc et puissant terrassa son adversaire. Les autres ombres s´immobilisèrent à ce moment et se désintégrèrent à leur tour dans ce même cris glacial.
Mad s´élança alors près du corps d´Eldorane mais s´arrêta net.
"Mais quel est donc ce nouveau maléfice ? !" (et encore une qu´il fallait que je place….)
Les autres s´avancèrent à leur tour et sous leurs yeux terrifiés, le visage d´Eldorane se désagrégeait lentement. Sa peau se détachait peu à peu et tombait, puis sa chair se transforma en poussière emportée par le vent. Son squelette se décomposa à son tour.
Il ne restait plus que sa robe noire sur le sol. Les trois amis se regardèrent affolés :
"Ce n´est pas possible, c´est un vrai cauchemar" murmura Solarok.
Berserk, la larme à l´œil, s´avança et se pencha au-dessus de la robe Elfique. Il empoigna le tissu et s´écria :
"Je te vengerai Eldorane, j´en fais le serment !"
Ils se retrouvèrent là, autour de la relique, et leur esprit s´envahit de souvenirs : ils repensèrent à la Taverne, aux longues soirées arrosées d´Ice Tea et aux spectacles de ChippenBerserk.
Ils revirent leur amie à la guilde des mages où ils l´avaient aidé à chasser le Fourchelamme. Ils la revoyaient plongée dans ses livres criant sans arrêt : "Chut !" aux guerriers qui brisaient le silence de la bibliothèque. A ce moment une quatrième personne vint se joindre à eux sans que personne ne la vit.
Solarok dit alors :
"Vous vous rappelez la fois, à la forge, où elle a enchanté l´enclume à la place de mon épée ?" Un léger sourire remplaça l´espace d´un moment la tristesse sur le visage de nos amis, mais bien vite les larmes reprirent le dessus. Ils pleuraient tous, là, autour de la robe noire, et même la quatrième personne se mit à pleurer à son tour.
"Snif…snif… mais pourquoi vous pleurez ? Snif…quelqu´un est mort ? …snif…." dit elle.
Les trois hommes se retournèrent stupéfaits :
"Eldorane ! " Crièrent-ils tous en cœur.
"Mais, ce n´est pas possible !… Comment…"
Berserk lâcha brutalement la robe et se leva en jurant.
"Qu´est-ce que c´est que ce bordel encore ! Eldorane ! Je vais te botter les fesses" dit-il soulagé.
Ils comprirent bien vite que l´otage qui avait été exécuté sous leurs yeux n´était en fait qu´un infâme sortilège pour ébranler le courage des guerriers.
"Au moment où vous aidiez Berserk à se relever, j´ai glissé moi aussi" reprit Eldorane "et j´ai dégringolé dans le fossé, à côté du sentier. Ma tête a heurté la racine d´un arbre et je me suis retrouvé dans les pommes. A mon réveil vous aviez tous disparus, alors comme la pluie avait cessé, j´ai suivi vos pas dans la forêt, et me vla !"
Elle continua :
"Au fait vous faites quoi là, parce que moi je suis trempée jusqu´à l´os, j´ai froid et ma robe est toute froissée…". Solarok et Mad se regardèrent un sourire à la bouche.
"On retourne sur le sentier et on part à la recherche des autres" grommela Berserk.
JRR Tolkienre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 00h59

---------------------CHAPITRE 5 - LE CAMP DES BANDITS---------------

b-e-r-s-e-r-k Posté le 20 avril 2003 à 16:25:24
C´est alors que les 4 aventuriers se lancèrent à la recherche de leurs compagnons !
Sans ce brouillard et sous une pluie devenue plus fine, les retrouver n´allait pas être très dur...
Solarok sortit un cor de son sac, et souffla de toutes ses forces à l´intérieur, ce qui produisit un son qui se propagea dans toute la forêt... Après quelques secondes à attendre une réaction, on entendit Graoumf, en bon barbare, hurler : "Où êtes-vous ?"
Solarok souffla une nouvelle fois dans son cor, afin qu´ils nous repèrent plus facilement !
Après quelques minutes à attendre l´arrivée du reste de la troupe, on entendit enfin des bruits de pas tous proches, dans la sombre forêt !
Berserk, méfiant, saisi son marteau de guerre. On ne savait jamais !
Mais il n´eut pas à l´utiliser, car il ne s´agissait pas d´ennemis, mais bien de ses amis !
Les compagnons, enfin réunis, se racontèrent leurs mésaventures en détails, et bien sûr, ils parlèrent de la disparition de Jojosh, dite ReineMab !
Ils décidèrent de partir à sa recherche, dans les plus brefs délais...
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les aventuriers reprirent le chemin de la forêt, afin de retrouver ReineMab !
Alors que nous ne savions pas par où commencer à chercher, Solarok, parti en éclaireur, revint en nous disant : "Là-bas, il y a un camp, avec plusieurs hommes assis autour d´un feu !"
"Allons-y !" Continua JRR.
Nous arrivâmes discrètement vers le camp, se dissimulant derrière les arbustes, et observâmes les hommes. Apparemment, ils n´étaient pas nombreux, 5 ou 6 !
Devant eux, il y avait une hutte, sommairement dressée, et autour d´elle, des dizaines de coffres, des armes et des babioles sans valeur. Il s´agissait de brigands, à n'en pas douter.
"Allons leur parler, ils doivent savoir des choses au sujet de ReineMab..." Dit Eldorane en chuchotant.
Attrapant leurs armes, les guerriers sortirent de leurs cachettes, pendant que les lanceurs de sorts, restant quelque peu à l´écart, étaient prêts à nous couvrir au premier faux pas.
A notre vue, les brigands s´arrêtèrent net de parler, et se mirent à nous regarder, tout en continuant à manger leurs sangliers rôtis. En nous approchant, nous entendîmes des bruits sortir de la hutte, des espèces de grognements.
Arrivé à la hauteur des hommes, Mad pris la parole :
"Je suis Mad, et voici ma troupe. Dites-nous ce que vous faites ici !"
Les brigands, sales et couverts de cicatrices, se mirent à hurler de rire, se moquant de nous !
Berserk et Graoumf, les 2 bons barbares, avec leur sensibilité sanglante à fleur de peau, se regardèrent, une rage à peine voilée dans leurs yeux, puis, comme un seul homme, explosèrent le crâne du brigand qui se trouvait juste devant eux, d´un double coup de marteau violent...
Les rires s´arrêtèrent net !
Les brigands nous prenaient enfin au sérieux, mais c´est sûr que maintenant, ils allaient vouloir venger leur ami... Ensemble, ils se levèrent, attrapant leurs armes au passage, et se mirent en formation, prêts a se battre. De notre coté, nous en fîmes de même...
Alors que le combat allait partir, les brigands détournèrent leur regard en direction de la hutte, dont la modeste porte venait de s´ouvrir. Le regard des brigands laissait une impression de soumission et d´admiration à la fois. Et de la hutte sortit un homme gigantesque !
Un barbare sûrement, mais grand comme 2 hommes, et avec des bras plus gros que ceux d´un ogre !
Son corps, couvert de cicatrices et de tatouages, laissait transparaître une force sans nom...
Les aventuriers le regardèrent, éblouis. Jamais de leur vie ils n´avaient vu un homme de cette stature... même Berserk et Graoumf, pourtant de grands barbares, paraissaient être des nains anorexiques à côté de ce géant !
Le barbare, torse nu, exhibait deux gigantesques épées couvertes de sang. Les brigands reculèrent, faisant la place à leur maître, qui vint se poster face à nous. Celui-ci leva la tête, et nous regarda, silencieusement, de ses yeux sombres. Puis il se mit en garde, prêt au combat. Les autres brigands se regroupèrent autour de lui, le visage souriant, eux aussi, prêts a se battre...
Graoumf, le sang bouillonnant, lança une première attaque ! Mais en vain, le géant barbare détourna le puissant coup de marteau à l´aide d´une de ses épées, puis enchaîna avec un coup de poing en plein dans le visage de Graoumf, qui recula sur quelques mètres, allant s´écraser sur Berserk. Les 2 modestes barbares s´écroulèrent ensemble au sol, tant la puissance du coup était impressionnante...
Berserk, toujours au sol, et essayant de relever son pote Graoumf, lâcha un énigmatique : "Putain, ça va pas être du gâteau" en regardant le géant !

graoumf Posté le 20 avril 2003 à 20:58:14
Graoumf, empêtré avec Berserk, tentait tant bien que mal de se relever. Mais la violence du coup l´avait à moitié sonné et ces gestes se révélaient lents et approximatifs... il parvint néanmoins à se remettre sur pied avec l´aide de son frère d´armes. Reprenant ces esprits, il constata que personne, aussi bien dans un camp que dans l´autre, n´avait bougé le moindre petit doigt...
L´atmosphère ambiante était lourde et la tension entre les deux communautés palpable.
Le groupe d´aventuriers semblait ébranlé par la force et la vigueur du géant barbare... même Aeldorn, qui pourtant avait mouché la veille l´une des créatures-corbeaux en deux coups de cuillères à pot, était resté immobile. Les brigands, quant à eux, n´avaient visiblement pas l´intention de quitter l´abri protecteur que leur procurait leur chef.
Graoumf, qui frottait son nez endolori, sentait que la bataille face au géant était loin d´être gagnée... Mais il se devait de réagir, de tenter l´impossible, au moins pour inciter ses amis à sortir de leur état végétatif qui ne faisait que les desservir!
Il lança alors un regard torve vers son adversaire et lâcha avec sa diplomatie habituelle :
"Alors grand saucisson ? C´est tout c´que tu sais faire !"
Puis rajouta avec un air de défi :
"Voyons si tu éviteras cette attaque-là !"
En poussant un cri de rage, il chargea le chef des brigands, en faisant tournoyer sa hache au-dessus de sa tête !
Et se ramassa une nouvelle claque en pleine poire ! La joue en feu, il repartit à l´assaut...
Etait-ce de voir leur compagnon se faire salement amocher ou était-ce que leur courage reprenait le dessus ? Nul ne le sût ! Toutefois, la torpeur qui s´était emparée du groupe semblait se dissiper... et les aventuriers commencèrent à se déployer autour du camp...
Ne se préoccupant que de son combat, Graoumf tentait vainement de pourfendre le géant. Faisant virevolter sa hache, il entaillait par endroits le corps du Grobarbare (toute ressemblance avec une personne ayant existé est purement fortuite), mais ce n´était rien en face de ce qu´il endurait...
Le visage en sang, il commençait à ployer sous les coups répétés et beaucoup plus puissants de son adversaire... il mit alors un genou à terre !
Levant sa hache en l´air, il para de toutes ses forces un ultime coup du géant. Les lames se rencontrèrent bruyamment ! KLING !
Il savait qu´il ne tiendrait plus longtemps dans cette situation...
Alors que le géant le frappait en redoublant d´efforts, il entendit Little incanter un sort.
Le barbare géant abattit une dernière fois sa lame sur Graoumf qui sentait ses forces l´abandonner...
Berserk qui était en plein combat, vit alors la lame du brigand rebondir sur la sphère d´Otiluke que Little venait de lancer sur Graoumf !
Interloqué, le géant arrêta son geste. Il ne resta immobile que quelques secondes...

b-e-r-s-e-r-k Posté le 20 avril 2003 à 22:36:29
Voyant son compagnon d´armes et frère de sang en mauvaise posture, Berserk délaissant son ennemi durant quelques secondes, se mit à courir à toute vitesse sur le grand barbare, et vint le percuter d´un violent coup d´épaule. Mais se frotter à lui était comme se confronter à un mur de pierre !
Berserk, qui réussit tout de même à ébranler le géant, le faisant reculer de quelques pas, s´écroula au sol de tout son poids !
Mais l´objectif était atteint, Graoumf eu le temps de se relever.
Eldorane réagit juste à temps, lançant un sort de sphère protectrice sur Berserk, avant que le géant ne le frappe à son tour, d´un violent coup d´épée.
La puissance du coup était tel que la lame de l´épée d´acier vint se briser contre le globe protecteur, explosant en mille morceaux tranchants, qui vinrent se planter dans le corps du géant, qui ne semblait que peu se soucier de ses souffrances. Mais la sphère qui entourait Berserk avait elle aussi difficilement encaissée le coup, et elle commençait à disparaître peu a peu !
Le géant barbare ramassa le bâton de l´un de ses compagnons mort, fraîchement tué par Solarok...
Puis, il regarda Berserk qui était en train de se relever difficilement, le sort de protection s´étant complètement dissipé. Eldorane, qui assistait à la scène, tentait en vain de relancer le même sort ; elle savait qu´il fallait se dépêcher, mais elle s´emmêla dans les formules...
Le géant barbare leva son bras en l´air, tenant le bâton d´une seule main, puis, de toute sa puissance, vint le briser sur Berserk, qui avait fini de se relever. L´esprit un peu troublé, il n´avait pas vu le coup venir, et le bâton de bois vint se fracasser contre sa tempe ! Il s´écroula à nouveau, inconscient, dans une mare de son propre sang.
Graoumf, ayant repris ses forces et son courage, vint à son tour se confronter à cet être quasi-invincible. Solarok, n´ayant plus d´ennemi, n´avait d´autre choix que d´aider Graoumf dans sa lourde tâche. Les lanceurs de sorts, au loin, tentaient, en vain, d´affaiblir le géant avec toutes sortes de sorts, plus puissants les uns que les autres. Mais rien n´y faisait, rien ne semblait l´atteindre, ni les coups, ni les flèches, ni les sorts. Son corps en sang, couvert de blessures, ne semblait pas endurer la douleur.
Ayant à nouveau brisé une de ses armes, le barbare ramassa alors une autre épée au sol, et se remit en position de combat. Tous ses camarades autour de lui étaient maintenant morts, seul lui restait encore debout, au milieu de la troupe d´aventuriers.
Le barbare, essoufflé, restait la, le visage rougit par son propre sang et les yeux déchargeant une rage à faire pâlir les plus puissants guerriers. Les aventuriers le regardaient, ne sachant comment attaquer... et la vue de Berserk gisant au sol et de Graoumf, complètement sonné n´arrangeait rien.
"Mais qu´est-ce qu´il faut faire pour le blesser ?" Demanda JRR, la voix tremblante.
"Je n´en sais rien !" Répondit Eldorane.

solarok Posté le 20 avril 2003 à 23:07:51
C’est Little qui eut une idée, il avait encore dans ses sacoches, une grande corde de chanvre achetée au village itinérant. Il se faufila derrière les huttes avec une vitesse incroyable, on le voyait à peine car il s’était jeté un sort d’invisibilité majeure et un autre de rapidité.
Les autres qui avaient compris son intention comprirent qu’il fallait occuper le géant, chacun l’attaqua à son tour, mais en prenant garde de ne pas se faire toucher. Aussitôt le géant touché d’un coup d’épée, de masse, de hache de dague ou d’arbalète, chacun des compagnons revenait vite en arrière, laissant la place à un autre. Le géant, tout occupé à essayer de les toucher ne vit pas Little qui derrière lui faisait un nœud coulant à la corde et la lança autour du coup du monstre. Little but alors une potion de force et tira sur la corde d’un coup sec. Le géant tomba en arrière dans un vacarme assourdissant qui fit même trembler les arbres autour du campement.

Ultimate_Mad Posté le 21 avril 2003 à 00:02:02
"Tchak"
La flèche que Mad venait de tirer en direction du dernier bandit qui s´enfuyait à travers la forêt vînt se planter dans le tronc d´un arbre et le rôdeur vacilla avant de tomber sur les genoux.
Mad jeta un rapide coup d´œil derrière lui et vit à sa grande surprise que ses compagnons avaient réussi à faire choir le géant. Depuis le début du combat, Mad n´avait pas prêté une grande attention au barbare mais avait préféré s´occuper des sous-fifres avec l´aide de Solarok. Ceux-ci ne demandaient guère d´efforts aux deux aventuriers expérimentés, mais Mad pensait qu´une fois leur compte réglé, il serait plus aisé de tuer le molosse !
Bien que le titan fut à terre la situation n´avait rien de très encourageant :
Berserk gisait à moitié mort dans son propre sang et Graoumf bien que porté par la rage, semblait bien affaibli par les puissants assauts répétés du géant. Les magiciens étaient arrivés dans leurs derniers retranchements, ayant déjà presque utilisé tous leurs sorts tandis que JRR paraissait anéanti devant cette masse que rien ne semblait en mesure de pouvoir stopper. Quant au reste du groupe, la chute du géant ne fut pour eux qu´un sursis de brève durée car déjà ce dernier faisait mine de se relever en poussant de terribles cris de guerre qui venaient finir de désespérer les combattants encore debouts.
Mad se tenait maintenant debout, son épée serrée entre ses mains. Dans quelques secondes le barbare en aurait fait autant. Déjà il venait de repousser d´un geste du bras Aeldorn et Solarok qui avaient foncé sur lui une fois mis à terre !
Le rôdeur hurla:
-"Avec moi Graoumf !"
Et les deux aventuriers se jetèrent sur le géant attaquant chacun d´un côté pensant qu´au moins un des deux pourrait le blesser et le tenir à l´écart des lanceurs de sorts sur qui il portait désormais ses yeux injectés de sang.

JRRTolkien Posté le 21 avril 2003 à 00:40:41
Au moment où Mad et Graoumf allaient respectivement enfoncer leur hache et épée dans le corps du géant, celui-ci donna un coup de pied d´une violence extrême à Mad, qui valsa dans les airs, et s´écrasa lourdement au sol. Cependant, Graoumf put atteindre avec l´énergie du désespoir la jambe du géant avec sa hache, qu´il coupa profondément. Le sang gicla sur son visage, et Graoumf ne comprit pas tout de suite. il était aveuglé. La douleur était telle pour le géant, que celui-ci hurla de douleur, et se jeta en boitillant sur les jeteurs de sorts.
Son pas lourd, pesant, retentissait dans tous les alentours, alors qu´il allait atteindre en quelques secondes le groupe composé d´Eldorane, Little, JRR et Raven en poussant des hurlements bestiaux. Solarok et Aeldorn tentèrent de faire de la résistance, mais le géant balança sa gigantesque épée de long en large, et Solarok, s´il ne fut pas décapité, fut balancé à quelques centaines de mètres par la force prodigieuse du géant.
Eldorane parvint à lancer un sort de ralentissement sur le géant. Oh ! Cela n´eut pas grande incidence : cela permit juste à Raven et à Little d´éviter la lame en se jetant au sol. Mais leurs sorts étaient interrompus. JRR put soigner Aeldorn qui avait été gravement blessé lors de la charge du géant. Lui avait encore quelques sorts, contrairement aux autres, il avait réservé les plus puissants en cas de dernière extrémité.
Eldorane lança un sort d´invisibilité, le dernier qui lui restait, et courut vers Little et Raven qui se relevaient laborieusement. Le géant, comme fou, balançait furieusement sa lame tranchante dans tous les sens. Il aperçut JRR. Au moment où la lame allait atteindre le prêtre de Tempus, celui-ci eut justement une inspiration "Tempusienne".
Eut-il une apparition d´avatar de Tempus ? Peut être... En tout cas, tout changea dans son attitude. Il se baissa, évita la lame, et incanta rapidement un sort de courroux spirituel. Aussitôt, l´éclair partit dans quatre directions, dont l'une vers le géant, qui laissa tomber sa lame au sol. Rageur, il la reprit sauvagement, et s´apprêtait à trancher le buste de JRR quand Berserk, rassemblant les forces qui lui restaient, balança une hache dans la tête du géant. Celle-ci s´enfonça comme une hache de jet sous la force du barbare avec un bruit flasque, dans la tempe du géant. Celui-ci grogna, retira la hache de sa tête, et la balança sur Raven qui était alors en train d´incanter un sort très long, on ignorait encore lequel. C´est alors qu´eut lieu une chose extraordinaire : Little tendit sa main fluette vers le ciel, et chopa la hache. Bien entendu, elle lui échappa en lui arrachant la peau des mains, mais la hache fut déviée, et Raven put finir d´incanter son sort, celui du Grand Tertre !
Le Grand Tertre apparut devant le géant. Aussitôt, la taille des deux adversaires étant presque égale, une bataille féroce s´engagea. Les quelques jeteurs de sorts qui restaient lancèrent leurs derniers projectiles, les quelques combattants encore valides se jetèrent sur le géant, et JRR finit d´incanter son sort de guérison suprême de groupe. Aussitôt, les combattants sentirent de nouvelles forces grandir en eux, et ils furent en pleine santé. Leurs coups redoublèrent, les jeteurs de sorts s´efforcèrent de jeter leurs billes et flèches.
Le géant commençait à vaciller une nouvelle fois, encore plus gravement touché. Bien qu´il résista beaucoup aux armes, il n´était pas immunisé. JRR, hurla soudain : "PAR TEMPUS !"
Un déluge de feu s´abattit sur la plaine. Sans doute était-ce un sort de tempête de feu qu´il avait laissé de coté pendant un moment. Heureusement, il avait eu le temps auparavant de booster les aventuriers, dont entre autre, de lancer sur chacun d´entre eux une protection contre le feu, et la tempête n´eut que quelques effets négligeables sur eux.
Le géant, gravement touché, tomba sous les coups des aventuriers et du gigantesque Tertre. Il fallait en profiter pour finir de le tuer et de le faire passer dans un autre monde...

Aeldorn Posté le 20 avril 2003 à 23:30:25
Aeldorn ne se fit pas prier. Il prît Glace à deux mains et sauta sur le torse du barbare, et y planta son épée avec rage. Un cri de douleur se fit entendre dans toute la vallée. Le géant eut quand même le temps de faire voler Aeldorn contre un rocher et celui-ci s´évanouit dans un bain de sang. Glace était toujours plantée dans le cœur du géant, et l´énorme personnage commença à geler, depuis le cœur jusqu´aux pieds. Glace avait accompli un miracle.

graoumf Posté le 21 avril 2003 à 02:17:58
Graoumf qui reprenait son souffle, les deux mains sur ses genoux, remarqua un anneau passé au poignet gauche du géant. Prenant appui avec son pied droit sur le corps de celui-ci, il tira de toutes ses forces en arrière... "GNNNNNNN !!".. et tomba à la renverse avec le précieux bijou dans ses mains.
Il le passa alors à son poignet droit et se sentit tout bizarre !
Eldorane s´approcha alors du barbare fourbu et, lui prenant le bras, examina l´étrange anneau.
"C´est un anneau enchanté" dit-elle, puis ajouta :
"Il confère à son porteur la capacité Résistance de Troll"
Graoumf qui, dans un premier temps, avait violemment ramené son bras vers lui, pensant qu´Eldorane était jalouse de lui, semblait tout ravi à présent !
Il n´avait pas fait le rapprochement mais n´en laissa rien paraître lorsque Solarok s´exclama:
"Nom de Nom ! C´est donc pour cela qu´il semblait insensible aux coups que nous lui portions !"

Aeldorn Posté le 22 avril 2003 à 14:57:54
"Beau combat les amis" dit Aeldorn en arrachant Glace du torse gelé du géant. Il essuya sa lame et la rangea dans son fourreau. Il se dirigea vers ses amis et à ce moment on entendit un "clic" et un sifflement parcourut le camp. Mad, le rôdeur, eut le réflexe de pousser le guerrier mais c´était trop tard, une flèche avait transpercé le ventre d´Aeldorn.
Les yeux du guerrier, sur le coup, devinrent si lumineux que le camp fût éclairé. Lechaos vît la flèche et appliqua ses savoirs de prêtre chaotique. Il arracha la flèche d´un coup sec et du sang jaillit sur son armure. Berserk enleva le plastron d´Aeldorn et une marre de sang bleu coula. Les aventuriers étaient étonnés mais personne n´osait parler. Lechaos leva ses bras en l´air et récita dans une langue inconnue "Aa couaen mataaa" puis ses mains devinrent bleues foncées et il les mit sur le ventre du guerrier. La plaie se referma avec un bruit de succion. Eldorane se boucha les oreilles et Graoumf rigola en se moquant d´elle.
"Merci Lechaos, tu m´as sauvé la vie..."

ELDORANE Posté le 22 avril 2003 à 18:48:36
Lechaos ignora le compliment car sa tâche était loin d'être terminée. La plaie que le colosse avait infligée à Berserk, au niveau de la tempe, était inquiétante. Il avait perdu beaucoup de sang et ses idées n'étaient pas encore bien claires, mais il avait une fois de plus prouvé son courage. Malgré son état misérable, il s'était relevé pour combattre le géant. Puis il trouva encore des forces pour aider à soigner la blessure d'Aeldorn.
Sous l'admiration et les compliments de tous, le barbare relâcha enfin sa rage et s'allongea sur le sol. Il posa sa main à sa tempe et dévisageait ses amis un à un. Solarok se pencha sur lui et passa son bras sous sa nuque afin de maintenir sa tête. Timit tendit sa gourde et aida le barbare à boire un peu d'eau, mais ce fut en vain car il venait de perdre connaissance.
Lechaos imposa ses mains juste au-dessus du front de Berserk et incanta une nouvelle fois.
"Ma magie ne suffira pas seule à soigner cette plaie" annonça t'il.
JRR s'approcha et dit à son confrère :
"Effectivement, il va nous falloir des Sourcils de Vénus et des Angéliques ! Avec un sort adéquat, la blessure devrait se soigner"
Tous les yeux se tournèrent vers JRR, dubitatif :
"Quoi ???" Dirent-ils tous en cœur.
"Des Sourcils de Vénus et des Angéliques ! Bin bien sûr ! Sans problème !" S'écria Graoumf narquois en s'avançant vers les deux prêtres.
"Je vais de ce pas trouver Vénus et lui demander gentiment : dis-moi, la déesse, si t'as rien à faire, tu pourrais pas me filer quelques-uns uns de tes sourcils, histoire de sauver un copain ?"
et regardant les autres il reprit :
"Puis j'ai plus qu'à me rendre dans la première ville du coin et ramasser toutes les Angéliques qui traînent dans la rue en leur expliquant que je les emprunte juste un moment, pour les ramener à l'autre bout de la forêt et que là on va les ensorceler pour réveiller un barbare tavernier qui vient de trucider un géant ! Rien de plus simple !"
Lechaos et JRR se regardèrent et se mirent à rire, mais voyant l'expression outrée des autres, JRR en vint enfin aux explications :
"Les Sourcils de Vénus sont, pour les incultes, de l'herbe de Saint-Jean que l'on trouvera facilement dans les prés à la lisière de la forêt. L'Angélique, appelée aussi herbe aux anges, pousse généralement au bord des rivières. Je vais aller chercher ces plantes au plus vite mais il faudra que quelqu'un m'accompagne"
Solarok répondit :
"Il faut qu'un guérisseur reste avec nous, et l'idéal serait que tu sois accompagné d'un rôdeur."
Timit se proposa alors :
"j'ai parfaitement repéré les lieux, je vais te guider JRR"
Les deux hommes partirent aussitôt. Pendant ce temps, Graoumf un peu vexé se dirigea vers la tente des brigands ; Raven et Mad le suivirent également. Ils approchèrent alors de l'abri rudimentaire fait d'une structure simple de longs troncs de hêtres disposés en forme de cône dont la pointe atteignait bien quatre mètres de haut et dont la base mesurait facilement sept mètres de diamètre.
L'ossature était recouverte de peaux de bêtes dont certaines étaient familières aux aventuriers, comme des peaux de bœufs ou encore de sangliers, mais d'autres avaient des allures bien exotiques. L'odeur putride et sauvage qui en émanait était parfaitement dégoûtante, mais nos deux hommes entrèrent en retenant leur respiration afin de fouiller l'endroit et y trouver, qui sait, quelques trésors.

graoumf Posté le 22 avril 2003 à 18:53:08
Alors que Graoumf retournait les peaux de bêtes et autres couvertures sans ménagement, celui-ci entendit un gémissement provenant d´un des coins de la tente. Mad qui était occupé à crocheter une grosse malle, arrêta son geste, posant son regard sur ce qui semblait être une forme recroquevillée...
Raven, qui assistait à la scène, sortit en courant et appela le premier mage qu´il aperçut:
"Eldorane ! On a trouvé quelque chose ! ou quelqu´un ! Viens vite !!"

Eldorane, alerté par le guerrier, pénétra à son tour à l´intérieur de la tente... Le temps que ses yeux s´habituent à la pénombre, elle avança précautionneusement et se retrouva bientôt près de la forme indistincte.
Elle s´agenouilla près d´elle, la retourna avec délicatesse et remarqua immédiatement que la créature souffrait atrocement. Elle se tourna alors vers Graoumf et Raven et tonna :
"Poussez-vous ! J´ai besoin de lumière ici ! Rendez-vous utiles plutôt, en m´apportant ces coussins là-bas !"
Puis reprit plus doucement à l´adresse de la forme:
"Comment vous sentez-vous ? Où avez-vous mal ? Pouvez-vous parler ?"
La lumière éclaira alors une partie du visage de l´être, révélant ses traits humains. Le vieil homme, visiblement à l´article de la mort, répondit avec difficulté:
"No... non... pi... pitié! Ne me faî... tes pas de mal..."
"Nous venons en ami vieil homme. Nous avons vaincu vos tortionnaires, ils ne vous feront plus de mal".
L´homme leva alors les yeux vers Eldorane et n´y décelant que de la bonté et un brin d´inquiétude, répondit :
"Je... je sais que mon heure est proche... mais je sens de la généro... générosité en vous. Aussi, je vous en con... conjure : Fuyez! Fuyez... tant qu´il en est encor... encore temps !"
"Fuir ? Mais fuir qui ? Les hommes/corbeaux ? ... Que savez-vous sur eux ?"
"Je ne sais qu´une... qu´une chose... c´est que... depuis plusieurs mois... ils enlèvent les... les mages de la région... en atti... attirant des groupes d´aventuriers ! Ils... ils atta... attaquent les guerr... guerriers isolés... leur laisse la vie sauve... et ceux-ci revenant en gr... en groupe... enlèvent les mages... pour les amener à la... à la citadelle de Vargas !"
"Mais pourquoi ? Dans quel but ?"
"Je... je l´ignore... moi-même j´étais venu i... ici, à la recherche de... de mon fils... dont je n´ai plus de... de nouvelles..."
Lechaos qui s´était approché d´Eldorane, examinait les blessures du vieil homme... Relevant la tête en direction de la magicienne, celle-ci comprit qu´il ne pourrait rien faire pour soulager le vieil homme.
Reportant son attention sur celui-ci, elle dit encore :
"N´avez-vous point vu une jeune femme toute habillée de blanc il n´y a pas longtemps ?"
".. si... si... je l´ai vu... la conf... la confrérie des hommes/corbeaux... l´a emmené... peu de temps avant que... vous n´arriviez... rââââââââââhhhhhhhhh..."
Alors que son corps devenait tout mou, et que sa tête basculait en arrière, le vieil homme émit un dernier râle... il était mort !
Aeldorn, qui serrait les poings de rage, comprenait à présent qu´il s´était laissé berner par cet homme/corbeau : celui-ci ne lui avait laissé la vie sauve que pour mieux attirer ses compagnons magiciens. Et, par l´intermédiaire des mercenaires étendus dehors, les enlever au moment opportun, comme cela avait été le cas pour ReineMab.
Solarok qui sentit le désarroi de son ami, posa une main sur son épaule en lui murmurant:
"Tu ne pouvais pas savoir. Moi-même j´aurais agi de cette manière si j´avais été à ta place..."
"Mais tu n´as pas été à ma place. C´est moi qui vous ai entraîné dans cette histoire. Moi et ma crédulité !"
"Maintenant", poursuivit Solarok, "tout ça n´a plus d´importance. Car maintenant, l´une des nôtres a été enlevé. Je ne pense pas trop m´avancer en parlant pour nous tous : Nous nous accorderons du repos que lorsque nous l´aurons retrouvé saine et sauve !"
Se tournant vers ses compagnons, celui-ci put lire sur leur visage que de l´approbation et de la détermination.
ReineMabre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h02

------------------CHAPITRE 6 - L'ENLEVEMENT DE REINEMAB---------------

ReineMab Posté le 22 avril 2003 à 20:18:19
Des tambours. La première chose qu’il lui vint à l’esprit fut qu’une bande de dégénérés tapait de toutes leurs forces sur des tambours. Tandis que ses yeux s’ouvraient lentement, que ses esprits lui revenaient, elle réalisa que ce bruit sourd venait de l’intérieur de son crâne. ReineMab laissa ses yeux s’accoutumer à la lumière, ou plus précisément au manque de lumière, qui l’entourait.
« Où suis-je ? se demanda-t-elle. Et qu’est-ce que je fais ici ? »
Réalisant qu’elle était couchée, elle tenta de se lever mais des liens solides l’attachaient. Il lui fallut un certain laps de temps avant de se remémorer ce qui s’était passé. Ce coup sur la tête ne l’avait heureusement pas tuée, mais elle avait du mal à s’en remettre. Une chose était sûre, ses compagnons ne se trouvaient pas avec elle !
La pluie, les autres qui avancent dans le sentier… Berserk qui glisse et tombe avec des grands moulinets des bras. Ce n’était certes pas charitable, mais elle se rappela que cela l’avait fait rire. Elle avait voulu aussi aider le Barbare, mais s’était alors rendu compte qu’une partie du groupe avait continué son chemin, sans se rendre compte de la séparation d’avec les autres. S’élançant à leur suite pour les prévenir, elle avait dérapé à son tour et s’était étalée de tout son long ! Voilà ce que c’est que de se moquer des autres, pesta-t-elle, mais au fond elle l’avait bien mérité ! Après s’être relevée, elle avait cherché du regard ses compagnons, avait vu une forme se mouvoir entre les arbres et avait couru à sa suite. Ce ne fut que lorsqu’elle fut tout près – et qu’elle sentit l’odeur – qu’elle avait réalisé son erreur ! Ce n’était pas ses compagnons, mais un Troll ! Avec cette pluie battante et les branches basses des arbres qui lui faisaient se protéger les yeux de ses mains, elle avait suivi un de ses grands gaillards puants ! Mais qu’est-ce qu’un Troll faisait en ces lieux ? Elle n’avait pas eu le temps de se poser la question, la créature venait de se retourner. Après tout, elle sentait aussi mauvais pour lui que lui pour elle !
Le Troll s'était précipité vers elle, elle avait prononçé des incantations pour essayer de le contrer, un sort rapide d’orbe chromatique pour essayer de le déstabiliser avant de porter un coup plus important… En fait de coup, c'était elle qui en avait reçu un violent sur la base du crâne. Elle était tombée à genoux, tentant de ne pas sombrer dans l’inconscience. Venant de derrière elle, une forme sombre… et la blancheur de la lame d’un couteau. Une bataille brève et rapide s'était déroulée entre l’inconnu et le Troll avant que celui-ci ne s’écroule à son tour, la dague plantée dans le torse. Les yeux de ReineMab s'étaient alors fermés, mais avant cela elle avait eu le temps de voir se pencher sur elle celui qui l’avait aidé, et elle savait qu’il ne l’avait pas fait par charité, car il s’agissait bel et bien d’un homme-corbeau ! Elle avait senti vaguement qu’il l’emportait sans ménagement avant de perdre connaissance.
A présent qu’elle s’était réveillée, elle vit qu’elle se trouvait dans une cellule crasseuse. Songeant au combat entre le Troll et l’homme corbeau, elle se demanda pourquoi il avait laissé le Troll sans le tuer, alors qu’il avait toutes les chances de se remettre de ses blessures. Peut-être tout simplement parce qu’il n’avait que faire de la mort de cette créature sans doute insignifiante à ses yeux… Tendant l’oreille, elle entendit vaguement deux hommes crier l’un sur l’autre avec cette voix croassante qui caractérisait si bien leur appartenance. Apparemment, l’un reprochait à l’autre d’avoir perdu quelque chose… Une dague ? Oui, elle se souvenait de la dague enfoncée dans le corps du Troll… Mais qu’est-ce que cette arme pouvait avoir de si important ? Enfin, il y avait plus grave. Elle était attachée solidement, garrottée et donc incapable de prononcer la moindre incantation. Son agresseur n’était pas stupide au point de lui laisser un moyen de s’évader ! Elle savait que certains magiciens étaient capables de lancer des incantations muettes et regretta de n’avoir jamais fait l’effort d’apprendre à maîtriser pleinement ce don… Si elle avait mieux écouté son vieux maître au lieu de regarder voler les papillons… mais se remémorer ses leçons en cet instant n’était pas chose aisée !



solarok Posté le 22 avril 2003 à 21:18:26
Au camp des bandits, on attendait avec impatience le retour de Timit et JRR. Berserk respirait faiblement et tout le monde était inquiet. Eldorane lui rafraîchissait le front avec un coin de sa robe qu’elle avait trempée dans une potion calmante… « quel homme ! » Disait-elle, « n’importe lequel d’entre vous aurait déjà succombé à une pareille blessure », Berserk dut entendre le compliment car il eut à ce moment là un très faible mouvement de la tête.
« Les voilà ! » Cria Lechaos. En effet on vit arriver au loin les silhouettes familières de JRR et Timit, ils marchaient à grands pas sachant qu’il fallait faire vite. Lechaos, courut à leur rencontre et revint près du feu pour préparer le remède, il mélangea les herbes écrasées à de la graisse de Lémur et quand ce fut prêt, il en enduit la plaie de Berserk.
JRR leva alors ses longs bras vers le ciel et lança une incantation, d’une voix grave et surnaturelle : « Pressi..Guéritass..Tempos ! »
Berserk releva la tête, ouvrit les yeux et se leva comme s’il venait simplement de passer une bonne nuit.
« j’ai faim », dit-il !
Tout le monde rit, Eldorane éclata en sanglots, tant la tension avait été forte, de voir notre compagnon mourant ; Graoumf, qui savait ce qu’était la faim d’un barbare courut préparer un bon repas pour son compère, il y ajouta même quelques herbes aromatiques, trouvées dans le sac de Berserk.
Tout le monde mangea avec lui et raconta le combat contre le géant. En sortant une bouteille de vin de son inventaire, Graoumf fit tomber du même geste un petit morceau de tissu blanc…
Dans un silence total, tout le monde resta immobile devant le fragment de robe de ReineMab…
« Partons, maintenant », dit Mad...

ReineMab Posté le 23 avril 2003 à 09:41:43
Lorsque les éclats de voix cessèrent, ReineMab se demanda si c´était mauvais signe ou non. Lorsqu´elle entendit des pas se diriger vers elle, elle supposa que oui. L´homme qui s´encadra dans la porte n´était pas le même qui l´avait amenée jusqu´ici, mais ses vêtements noirs et son nez crochu ne laissaient pas de place au doute. La jeune femme savait que chaque transformation rapprochait l´être humain du stade animal, et encore aucun corbeau ne pourrait jamais valoir en cruauté ce que devenaient les hommes-corbeaux au stade ultime. Ces derniers d´ailleurs n´usaient en général de leur don qu´avec parcimonie, pour éviter de n´être plus eux-mêmes, mais certains préféraient aller jusqu´au bout, car les pouvoirs qu´ils pouvaient détenir alors étaient immenses. Qu´importe la folie lorsqu´on possède la puissance ?
ReineMab n´avait jamais accepté ce qu´elle considérait au contraire comme une malédiction, mais elle s´était bien souvent posée cette question : si ses frères ne l´avaient pas rejetée à la suite de sa première métamorphose, lorsqu´elle avait révélé des plumes d´un blanc immaculé, n´aurait-elle pas eu le désir elle aussi d´aller trop loin ?
Elle était si désemparée, seule dans cette cellule, à n´attendre qu´une chose, que ses nouveaux compagnons viennent la délivrer…
"Je suis faible", songea-t-elle. "Faible et inutile…" Oui, souillée par le regard de cet homme qui l´observait sans gêne aucune, et de toute sa hauteur, elle n´eut qu´une envie, être plus forte. Et même si son maître en magie, ce sage vieillard qui l´avait recueillie et protégée lorsqu´elle n´était qu´une gamine apeurée qui avait fui loin de son peuple hideux, lui avait maintes fois répétée de rejeter ses origines, aujourd´hui, elle savait qu´elle en avait besoin. Dans la forêt, lorsqu´elle était apparue aux aventuriers, elle n´avait utilisé qu´un sort d´illusion pour les effrayer. Il lui fallait faire plus, à présent. Se concentrant, toujours sous le regard étrangement brillant de l´homme-corbeau, elle commença sa lente métamorphose. C´était difficile, elle avait perdu l´habitude, et son corps semblait piqueté d´aiguilles. Non, en fait, les aiguilles venaient de l´intérieur ! Sortant de chaque parcelle de sa peau, d´abord minuscules puis de plus en plus grandes, les plumes commencèrent à couvrir son corps tandis que ce dernier se transformait. Contrairement au sort d´illusion que ReineMab avait employé dans la forêt, il ne devint pas celui d´un corbeau, mais bien une multitude comme si le corps de la jeune femme avait recraché autant de volatiles qu´il aurait pu en contenir. Bien évidemment, les liens qui l´avaient enserrée étaient devenus inutiles, tout comme les barreaux de sa cellule. L´homme qui se tenait face à elle se protégea comme il le put de ses bras, tandis qu´il se faisait assaillir par sa propre victime. Il n´avait pas réagi en voyant la prisonnière se métamorphoser, abasourdi de voir qu´elle avait les mêmes capacités que lui. Cet homme avait entendu parler de la petite fille bannie parce qu´elle était un corbeau blanc, mais comment aurait-il pu savoir que la femme qu´il avait devant les yeux était cette fillette qui avait grandie. Pour lui, pour les autres, elle n´était qu´une magicienne ! Lorsque cent, mille coups de becs s´acharnèrent sur lui, il fut bien trop tard pour réparer son erreur. Il s´effondra dans un râle, rendant son dernier soupir aux mauvais dieux qu´il servait. Les corbeaux blancs aux ailes tâchées de rouge se nourrirent de sa chair délicieuse, se battant pour dévorer ses yeux moelleux, avant de prendre leur envol à travers un dédale de couloirs étroits, se cognant contre les murs en poussant des cris horribles.

ELDORANE Posté le 25 avril 2003 à 01:23:29
Les compagnons résolus se préparèrent rapidement et reprirent le chemin du sentier.
"Mad !" dit Raven, "nous devons commencer nos recherches à partir de l'endroit où nous nous sommes séparés et où nous avons vu Reinemab pour la dernière fois !"
Le groupe suivit silencieusement les rôdeurs et prirent ainsi la direction du Sud.
"C'est ici, j'en suis sûre" s'écria Eldorane. "C'est ici que nous nous sommes séparés".
En effet nous venions de retrouver le lieu où Berserk avait glissé. Le fossé longeant le sentier était encore inondé et de nombreuses traces de pas apparaissaient dans la boue. L'endroit était toujours baigné dans la brume mais forte heureusement la pluie avait cessé. Les rôdeurs étudiaient des traces tandis que les autres examinaient les alentours.
A une centaine de mètres plus loin, Aeldorn nous appela à grands cris :
"Regardez, dans ces buissons, il y a quelque chose !"
Il enjamba le fossé et se dirigea vers ce qui semblait être un morceau brun de tissu accroché à une branche épineuse. Il le rapporta à Solarok qui l'observa attentivement.
"C'est un autre morceau de la robe de Reinemab, taché de boue !" Déclara t'il.
"Elle est passée par là" ajouta t'il en indiquant la direction de sa main.
Mad s'avança et dit :
"Je vais aller voir avec Raven. Les autres, restez sur le sentier. Au moindre danger nous nous appellerons grâce à nos cors !"
Les deux rôdeurs enjambèrent le fossé à leur tour et disparurent dans la végétation.
Eldorane prit un peu de distance et s'assit sur la gigantesque racine d'un vieux chêne noir, puis ouvrit son sac pour en sortir une flèche de gobelin et le médaillon gravé d'un corbeau. Graoumf s'approcha d'elle et, curieux, lui demanda :
"Tu cherches encore des indices avec ces machins. Ce doit être un symbole de cette secte maléfique et une flèche empoisonnée de ces gobelins puants !"
"Il y a peut-être dans ces objets des indices qui nous aiderons à retrouver Reinemab et Kalimsshar! Je me fais beaucoup de soucis quant à leur sort" Répondit l'elfe.
Graoumf reprit :
"Je me demande pourquoi les deux rôdeurs se baladent tout le temps seuls ! Ils prennent toujours de l'avance sur nous et disparaissent trop longtemps à mon goût ! Je me demande si… non ce n'est pas possible, je connais Mad depuis trop longtemps. Mais le repère des Hommes-corbeaux est une ancienne citadelle, demeure des rôdeurs et…"
Eldorane l'interrompit :
"Tu dois te tromper, mon ami. Mad et Raven sont sans aucun doute irréprochables et ont toujours été loyaux envers nous ! Ton esprit a du mal à y voir clair dans tout ce tumulte. Tu dois te concentrer sur notre mission et ne pas oublier ce pourquoi nous sommes là ! Notre travail à tous a depuis toujours été l'aventure et le danger. Nous avons tous vécu des moments très difficiles, parfois insoutenables ; nous avons pour la plupart été témoins de choses horribles et avons bien souvent frôlé le mal sous des incarnations plus effroyables les unes que les autres. Nous devons de ce fait rester unis, ne faire qu'un face à notre nouvel adversaire" Elle regarda le barbare et ajouta en souriant :
"Et il est tout à fait normal qu'un rôdeur parte en éclaireur, c'est d'ailleurs là sa plus grande qualité !"
Graoumf s'assit à son tour sur la racine voisine et continua :
"Tu as certainement raison, c'est la colère qui me fait parler comme ça. J'ai commencé à me poser des questions lorsque nous avions découvert cette statue, tu sais, celle qui représentait l'homme-corbeau avec le médaillon. D'après ce que m'ont dit les autres, Mad est resté longtemps à me regarder me démener avec les gobelins et la dame blanche devenue noire !"
Eldorane se dressa brusquement :
"La statue, j'avais oublié !! Elle portait le même médaillon ! Nous devons y retourner !"
Elle se dirigea vers le reste du groupe :
"Nous devons faire marche arrière ! Je suis sûre que nous trouverons des indices autour de la statue noire !"
Les autres aventuriers la regardaient, perplexes. Aeldorn dit alors :
"Tu as certainement raison mais attendons le retour des rôdeurs."
Solarok ajouta :
"En parlant de rôdeurs, nous parlions justement de ce que Mad avait prévu lorsque nous étions encore en ville ; il voulait se rendre à la guilde des voleurs et parler à Loki, leur chef. As-tu eu vent de ce que ça a donné ?"
Eldorane répondit :
"Non, je n'étais d'ailleurs pas au courant, mais nous lui poserons la question à son retour. Reposons-nous en attendant.
Plus loin les deux rôdeurs avaient retrouvé l'endroit où Reinemab semblait avoir combattu. Raven fit signe à son compagnon d'armes et lui indiqua qu'il y avait quelque chose sur le sol : une dague faite d'un métal noir, recouvert de ce qui pourrait être du sang, mais noir lui aussi.
Mais ils furent interrompus dans leurs investigations par un cri rauque tout prêt d'eux ; ils levèrent rapidement les yeux : Un Troll se dressait devant eux.

Ultimate_Mad Posté le 26 avril 2003 à 20:30:10
Mad n´avait rien vu venir quand son compagnon lui avait fait signe de s´approcher, trop occupé à repenser à ce que lui avait appris Loki et tout ce qui s´était passé depuis.
Et quand le coup qui s´abattit violemment sur sa tête le fit tomber sur le sol, il était trop tard !!
Le rôdeur, dans un ultime réflexe, eut juste le temps de rouler sur lui-même pour éviter un second coup qui lui aurait été fatal.
Le gourdin du troll qui venait de surgir des sous-bois, vint heurter la terre à quelques centimètres de son visage.
Mad était étendu sur le dos, les yeux fixant le ciel. Il entendait les bruits proches de l´affrontement entre le troll et Raven qui avait accouru sauvant le rôdeur d´une mort certaine.
Ils n´avaient pas quitté le reste du groupe depuis longtemps quand ils s´étaient fait attaquer et leurs compagnons devaient être en train d´accourir alertés par les cris de la bête pensa Mad.
Mais pas assez tôt pour empêcher Mad de se relever, Raven ne pourrait pas résister seul très longtemps contre la férocité d´un troll.
Mad se mit péniblement debout. Il avait la tête qui le faisait horriblement souffrir et chaque geste venait amplifier la douleur. Un filet de sang coulait le long de son visage venant embrouiller sa vision.
Les bruits du combat s´étaient éloignés !
Mad ramassa son épée quand un son puissant retentit dans la forêt... C´était le cor de Raven appelant à l´aide.
Le rôdeur s´enfonça dans la forêt en titubant.
Guidé par le bruit du combat, Mad arriva peu après que le cor ait retenti une seconde fois :
Raven semblait harassé. Son bras gauche était sévèrement entaillé et le druide ne pouvait guère plus que parer les attaques du troll.
Ce dernier avait perdu son arme mais ses bras très longs et ses mains munies de griffes acérées constituaient une arme non moins redoutable !!
Bien qu´il fût déjà plusieurs fois blessé par la lame de Raven, le troll ne paraissait pas en souffrir, combattant avec autant de rage.
Raven venait de se laisser glisser sur l´herbe, évitant un terrible coup de patte qui vint arracher une large partie du tronc d´arbre contre lequel était affaissé le druide.
Rassemblant ses dernières forces, Raven asséna un violent coup d´épée au niveau de la jambe gauche du monstre qui fléchit sous la puissance de l´impact et poussa un cri de douleur...
Mad qui s´était suffisamment approché de la créature par derrière ne lui laissa aucun répit et profitant de l´effet de surprise abattit son épée bâtarde dans le dos du troll. Celui-ci, par réflexe, se retourna sur son assaillant, faisant pénétrer la lame plus profondément mais qui lui permettant de porter un coup au rôdeur qui se retrouva une nouvelle fois au sol.
La bête poussait maintenant de gros râles et sa respiration était saccadée, mais elle était encore largement en mesure de se débarrasser des deux aventuriers qui gisaient sur le sol dans un piteux état.
Une flèche enflammée fendit l´air et vint se loger dans le torse du troll lui arrachant un cri suraigu.
Un carreau suivit et une dizaine de projectiles magiques sortis de nullepart finirent de terrasser la créature qui s´écroula agonisante.
La dernière chose que Mad distingua fut Graoumf et Berserk côte à côte sortant des sapins l´arme en l´air et poussant leurs cris de guerre.
Mad put s'évanouir. Ses amis venaient de les retrouver...

graoumf Posté le 27 avril 2003 à 15:24:13
B-e-r-s-e-r-k et Graoumf accoururent aussi vite qu´ils le purent, mais les hautes herbes les empêchaient de se mouvoir facilement. Contraints de lever les genoux, ils arrivèrent près des deux rôdeurs, en nage et haletants !
Le reste du groupe arriva peu après... JRR en tête, se servant des ses deux masses comme de machettes.
Arrivé à la hauteur de Mad, le prêtre prodigua quelques soins sur les larges estafilades qui couvraient le visage du rôdeur.
Graoumf, méfiant, interrogeait du bout de sa hache le corps du troll qui gisait à ses pieds... Ne décelant aucune réaction de sa part, il rattacha son arme à sa ceinture et, à l´aide d´une grosse tenaille rouillée qu´il avait dans son sac, entreprit de lui arracher une des canines. Ceci fait, il perça le trophée avec un poinçon et le glissa dans son collier.
B-e-r-s-e-r-k, qui était fatigué de tourner en rond depuis plusieurs heures, proposa au groupe de continuer en direction de la citadelle : chaque minute de perdue diminuait un peu plus les chances du groupe de retrouver Reinemab vivante !

Crying_Angel Posté le 27 avril 2003 à 19:37:29
Alors que les membres du groupe reprenaient leurs esprits, ils entendirent un rire rauque derrière eux. Ils firent volte face et virent un homme encapuchonné dans une robe de mage noir et or, ses longs cheveux blancs dépassaient de sa capuche, il avait une épée (qui se nomme JUSTICE) dans un fourreau richement décoré à la taille et des manches de deux cimeterres dépassaient de son dos.
" Très impressionnant votre petit combat contre ce troll", dit l´invité mystère. "Personnellement je ne m´y serais pas du tout pris de cette façon".
"QUI ETES VOUS ET QUE FAITES VOUS ICI ?" Lança Berserk et préparant sa hache. Malgré sa bravoure il avait quand même une appréhension face à cet inconnu.
"Qui suis-je ?" Répondit l´homme en noir. "Pourquoi mon identité vous intéresse t´elle tant jeune orque ?"
Berserk commença à s´énerver, l'homme enleva sa capuche laissant apparaître une face rougeâtre a moitié cachée par ses longs cheveux blancs, seules ses longues oreilles pointues dépassaient de sa masse de cheveux.
"Je ne suis qu´un voyageur qui passe dans le coin, je me nomme Ak´shel, mais les gens me surnomment l´ange qui pleure".
"L´ange qui pleure ?" S'écria Eldorane. "Vous êtes LE Crying-angel ? Le voyageur ?"
"Tu le connais ?" demanda JRR
"Oui, de nom, dit Eldorane, il est connu un peu partout comme le voyageur sombre qui parcourt Féerune. Certains disent que c´est un elfe, d´autres que c´est un Drow, d´autres encore parlent d´un rôdeur perdu qui ne fait qu'errer pour découvrir de nouvelles contrées et on raconte également que c´est un mercenaire. Il y en a même qui disent qu´une fois il a tué cent dragons et deux Balrogs à lui tout seul, mais ce ne sont que des rumeurs de paysans racontés pour effrayer les enfants.
"Peu importe ce que j´ai fait ou pas fait" Répondit Ak´shel "Mais si vous voulez tout savoir je suis un mage voyageur, dernier représentant de ma race sur Féerune : Les dracoïdes, une sorte de dragon/elfe. J´ai été élevé par les elfes et je voyage pour retrouver d´où je viens, à la recherche de mon passé, comment je suis arrivé dans ces contrées. Je loue mes services au plus offrant pour peut-être un jour avoir assez d´argent pour fonder une guilde de mages. Assez parler de moi ! J´ai beaucoup apprécier votre combat contre ce troll !"
"ET CA NE VOUS AURAIT PAS VENU A L´IDEE DE NOUS DONNER UN COUP DE MAIN ? J'AI FAILLI Y PASSER MOI !" S'écria Mad.
"Je ne voulais surtout pas vous déranger, dit Ak´shel d´un ton cynique. Mais pour me racheter, je vais vous aider dans votre quête ! Parlez-moi donc de votre aventure ! Je pourrais être d´une aide très précieuse.

raven_1808 Posté le 27 avril 2003 à 22:05:04
Raven essuyant sa lame dit alors :
"Ca t´a fait marrer ? Question : tu tiens combien de temps contre un troll ?"
Crying répondit :
"Je le tue. Je ne tiens pas contre lui !"
Raven dit alors :
"je vais te raconter l´histoire"
Après un bon moment Crying sut tout sur les hommes/corbeaux. Eldorane prit la parole :
"Fait gaffe car ils essayent d´enlever les mages en les isolant !"
Mad dit alors :
"Il faut qu´il y ait toujours un guerrier avec les mages. Pourquoi pas toi Raven ? Tu pourras nous avertir avec ton cor". Raven reprit :
"D´accord, je vais prendre mon Cor assourdissant. Et merci de la confiance que vous me portez."

b-e-r-s-e-r-k Posté le 27 avril 2003 à 23:26:45
"Toujours aussi modeste ce petit Drow !"
Lança Berserk, en découvrant le visage de Crying. Berserk avait déjà vu ce voyageur dans sa taverne... à l´époque il se prenait pour un demi-dieu, ce qui avait bien fait rigoler tout le monde !
"Mais bon, même si ta modestie est restée intacte, j´espère que tu t´es calmé dans ta tête !" rigola une fois de plus Berserk en regardant Crying... et bien sûr, Crying prit ça mal...
"Allez assez perdu de temps ici" lança Solarok, "Il faut se remettre en chemin !"

solarok Posté le 27 avril 2003 à 23:53:16
"Il faudrait doubler la garde autour des mages !", dit JRR. "Ce sont eux qui sont visés !"
Le groupe se reconstitua donc ainsi, Graoumf, Berserk, Raven et Mad, protègeraient Crying. (une garde musclée, donc, autour du jeune mage)
Les autres, de leur côté entoureraient Eldorane et Little de manière à ce qu´ils ne puissent s´écarter du groupe, sous aucun prétexte.
La forêt n´était pas sûre, à cette époque de l´année. Au printemps c´était la saison des amours et toutes les espèces cherchaient à s´accoupler ou à protéger leurs petits. C´était sans doute le cas du Troll qu´ils avaient croisé auparavant. Partout on entendait les cris des bêtes en période de reproduction ; Trolls, Crochorreurs, et autres résidents de la forêt lançaient des cris d´appel ou de provocation...
Après de longues heures de marche, les aventuriers atteignirent le sommet d´une petite colline, d´où l´on pouvait voir aisément la sinistre forteresse.
Des milliers de corbeaux tournoyaient autour des murailles. Parfois, une nuée d´oiseaux se rapprochait des compagnons, comme s´ils les avaient aperçus.
"Cachons-nous !" Dit Eldorane, "ils ne doivent pas nous repérer, nous devons trouver une solution pour approcher la forteresse !"

Mouffyre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h04

--------------------chapitre 7 - CRYING, TOI NOTRE HEROS !---------

Crying_Angel Posté le 28 avril 2003 à 18:29:16 (- VERSION HYPER-REMASTERISEE -)
Tous les compagnons étaient sur la colline qui dominait la forteresse et se postèrent pour se reposer en restant bien entendu cachés dans des buissons.
Berserk, dans l´obscurité, s´était malencontreusement caché dans des ronces. Il faut préciser que la lune semblait dédaigner cet endroit et même la célèbre vision nocturne des Elfes ne les aidait pas beaucoup.
Eldorane contemplait la forteresse en cherchant un moyen de rentrer dans ce lieu imprenable, mais continuait à penser malgré l´avis des autres, qu´il fallait retourner à la statue noire.
Pensant qu´elle ne s´apercevrait de rien, Ak´shel s´assit à coté d´elle.
"Que fait une jeune et belle elfe parmi une bande de barbares comme celle-là ?" Dit-il.
"Ils sont loin d´être une bande de barbares et sont mes amis depuis de très longues années !" lui répondit sèchement Eldorane.
"Si on s´en sort vivant, je pourrais vous inviter à boire un verre dans une petite auberge que je connais bien ?" poursuivit Ak´shel.
"Voilà une bien étrange pensée alors que nous sommes face aux remparts du mal. Je crois que ce n´est pas le moment !" Lui rétorqua Eldorane. "Je cherche un moyen d´entrer dans ce château. Je me demande si ce médaillon noir que j´ai trouvé sur le corps d´un gobelin n´est pas utile à quelque chose, et cette statue noire gardée par dix chênes noirs, vous voyez de quoi je parle ?"
Ak´shel la regardait embarrassé. Elle reprit :
"Suis-je bête ! Vous êtes au courant, Monsieur Ak´shel, puisque notre ami Raven vous a raconté TOUTE notre histoire !"
Puis elle ajouta :
"Une pareille forteresse doit avoir plusieurs entrées ! Il nous faut en découvrir une plus discrète."
Ak´shel répondit alors :
"D´après ce que j´ai compris, vous cherchez à libérer une de vos amies et à détruire le culte des hommes corbeaux…?", dit Ak´shel.
Eldorane l´interrompit :
"Nous voulons libérer notre amie Reinemab et aussi Kalimshar, le compagnon d´Aeldorn !"
Ak´shel se leva et dit en faisant de grands gestes vers la forteresse :
"Pourquoi tout simplement ne pas attaquer de front ?"
Eldorane le regarda, abasourdie, et dit :
"Vous rendez-vous compte de la bêtise que vous venez de dire ?" Elle retourna la tête vers la forteresse. "Mais vous êtes complètement incon…"
Avant même qu´elle eut terminé sa phrase, elle vit le mage courir vers la forteresse.
"L´IDIOT !!" Cria-t-elle.
Ak´shel dévala la colline, trébuchant plusieurs fois sur les cailloux qui jonchaient le versant, et emprunta, sous les yeux consternés des aventuriers, la route de pierre noire donnant sur la porte principale de la forteresse. Il s´avança vers la grande porte.
"Qui va là !" Dit une voix sur les remparts.
Le mage répondit :
"Je suis Ak´shel le tout puissant, et je viens délivrer mon amie… heu comment s´appelle-t-elle déjà… zut, j´aurais dû écouter l´histoire de Raven. Je viens délivrer la Reine Claude qui a volé le dragon noir Karambar."
Apparament deux hommes se trouvaient derrière les créneaux :
"Mais qu´est ce qu´il raconte ?" demanda l´un.
"J´en sais rien ! C´est qui Reine Claude ? Et le dragon noir, c´est celui que le mâitre cache en bas non ?" Répondit l´autre.
"Sais pas, mais on va empaler cet abruti ! Préviens les autres !"
Un cor retentit dans la nuit et la gigantesque porte s´ouvrit devant le mage. Trois gobelins en sortirent.
Ak´shel s´avançait d´un pas décidé et engagea le combat.
Les aventuriers avaient suivi Crying mais restaient à distance. Ils le regardaient avec la sensation qu´il n´allait plus vivre longtemps. Berserk, lui, voulait intervenir mais Eldorane ne fut pas d´accord car elle disait qu´il ne fallait pas prendre de risques inconsidérés. De plus l´obscurité presque totale était un handicap bien trop important.
Les aventuriers avaient l´impression qu´Ak´shel dansait lorsque qu´il se battait, à coup d´épée magique qui brillait comme le soleil. Les gobelins semblaient un peu surpris de sa technique de combat mais ne semblaient pas décontenancés pour autant.
Au bout d´un quart d´heure d´escrime exotique, le mage stoppa le combat, tomba à genou éreinté et resta immobile. Mad, Graoumf et Berserk, protégé d´un sort d´invisibilité et de silence d´Eldorane accoururent à son secours et en s´approchant, ils s´aperçurent qu´il s´était pris une flèche. Mais Ak´shel se releva et voulut reprendre le combat mais se reprit une autre flèche, puis une troisième et s´écroula finalement. Les flèches semblaient être tirées depuis les remparts.
JRR convoqua alors un squelette majeur, et sous l´emprise d´un sort de hâte, il l´envoya vers la porte. Les trois gobelins se jetèrent sur la créature ce qui permit à Berserk de saisir Ak´shel. Mais la ruse ne protégea pas nos amis bien longtemps, car voyant le mage flotter dans les airs, les ennemis postés sur les murs fortifiés visèrent alors dans cette direction, et c´est sous une pluie de flèches que le groupe pu s´enfuir.
Après plusieurs heures d´une course effrénée à travers la forêt noire, les compagnons s´arrêtèrent, certains de ne pas être suivis. Tout le monde pensait qu´Ak´shel avait péri de ses blessures. Berserk le posa ´délicatement´ au sol ( le laissa tomber comme un sac de patates) et JRR vint à ses côtés.
"Cet imbécile vit encore !" S´écria t´il.
Sa confiance en lui avait failli le trahir lui et tous ses compagnons. Ils avaient failli perdre le mage, avaient perdu un temps précieux et l´effet de surprise, mais il était en vie.

ELDORANE Posté le 29 avril 2003 à 02:47:06
JRR passa la nuit à soigner Crying de ses blessures. Le poison avait fait d'énormes dégâts et avait infecté le sang du mage. Celui-ci était étendu là, inconscient, pris d'une fièvre dévorante et transpirant à grosses gouttes.
Nous avions trouvé refuge dans une espèce de fosse naturelle de quelques pieds de profondeur mais d'une envergure assez large pour engloutir un navire. L'endroit était surplombé d'imposants hêtres aux troncs droits et sombres et était envahi par toutes sortes de buissons épineux et de fougères visqueuses.
C'est sous leurs larges feuilles que le groupe trouva refuge. Alors que Mad et Timit inspectaient les environs afin d'être sûrs que nous n'avions pas été suivis, Solarok et Graoumf se postèrent de chaque côté de la fosse et surveillèrent la forêt dans la nuit.
Aeldorn et Berserk de leur côté s'étaient préparés un lit de fougères et se reposaient déjà en vue de leur tour de garde.
Lorsque Mad et Timit revinrent, ils découvrirent le groupe endormi. Seuls restaient éveillés les sentinelles et JRR, qui surveillait consciencieusement l'évolution de l'état du malade.
"Regarde-les ! Ils dorment à poing fermé." Dit Timit.
"Après cette course sous les flèches Orcs, je suis moi aussi exténué !" Répondit Mad.
"Je vais faire comme eux."
Timit reprit :
"Quelle mouche a piqué ce magicien pour foncer seul contre une forteresse ? Il a perdu l'esprit !"
Mad répondit en se couchant à son tour sur la litière végétale :
"Je le connais depuis longtemps ! Crying est un jeune mage manquant d'expérience et persuadé que ses faibles connaissances en magie et en combat lui suffisent à affronter une armée ! Il a lu trop de contes de fées à la guilde des mages. Si au lieu de ça il avait lu la biographie d'Elminster le sage, il saurait que la magie ne se suffit pas à elle seule !"
Timit, allongé lui aussi, dit en somnolant :
"Tu as raison, Mad. Mais les années lui prouveront que l'inconscience ne forge pas les héros !".
Le rôdeur s'endormit rapidement après ces paroles, mais Mad resta éveillé. Il ne parvenait pas à trouver le sommeil car de vieux souvenirs vinrent hanter son esprit. Il fredonna alors une douce chanson dont peu d'êtres vivants en Féerune pouvaient en comprendre les paroles. (Vous allez dire "encore !" Mais bon, quand on aime …!)
Lorsque le soleil se leva, Berserk et Graoumf, affamés, décidèrent de déjeuner ici. Solarok rejoignit JRR pour lui apporter une ration de viande séchée et pour prendre des nouvelles de Crying.
"Son état s'est amélioré, mais il ne pourra pas prendre la route. Il est bien trop faible" annonça JRR.
"Nous allons trouver une solution" Dit Solarok.
Lechaos, assis près des barbares et dévorant un gâteau de maïs desséché, s'arrêta brutalement de mastiquer :
"Regardez les amis !" S'écria t'il. Il indiquait de son index une direction derrière le dos de Graoumf.
Ce dernier, flegmatique, répondit:
"Je ne vais certainement pas me laisser berner par un Drow. Dès que j'aurai le dos tourné tu vas essayer de me voler mes saucisses de sanglier ! Tu me prends pour un imbé…"
Il interrompit sa phrase car tous regardaient derrière lui en riant. Il tourna alors la tête à son tour pour découvrir une scène qui le fit également éclater de rire : Eldorane dormait encore, couchée dans les fougères, le corps replié sur lui-même et comble de la situation, son pouce droit dans la bouche !
Les douze compagnons debouts autour de la magicienne en riaient aux larmes, ce qui ne manqua pas de réveiller l'Elfe.
"Mais qu'est ce qui a… pouvez pas faire moins de bruit… y a des gens qui dorment…" Dit elle sans bouger. Little s'approcha d'elle pour lui secouer l'épaule :
"Eldorane, réveille-toi grande magicienne ! Nous avons une citadelle à libérer !"
Graoumf riait tellement qu'il en perdit l'équilibre et tomba au sol, mais cela ne l'empêcha pas de continuer à se bidonner. Berserk lui aussi se tenait le ventre !
"Arrêtez ! Arrêtez !" Criait-il. "J'ai mal aux tripes !"
"Il faut lui apporter son biberon !" Ajouta Raven.
"Et changer ces couches !" Compléta JRR.
Et les rires s'amplifièrent de plus belle.
Eldorane, agacée, se dressa brusquement et dit en se frottant les yeux :
"Mais pourquoi vous riez tous ! Vous trouvez ça marrant d'aller affronter des Orcs ?"
Elle se leva énervée. Ne comprenant pas l'origine de ces moqueries mais se doutant qu'elle en était la cible, elle s'éloigna du groupe en boudant.
"Elle ne va pas nous en vouloir ?" Demanda Little à JRR qui essuyait ses yeux larmoyants.
"Ne t'inquiète pas, on a l'habitude. Elle oubliera vite." répondit-il.
Solarok reprit son sérieux et se posta sur une souche, au centre de la fosse.
"Messieurs, et Mademoiselle…" commença t'il, mais il fut immédiatement interrompu par de nouveaux rires.
"Bon les barbares" Dit Solarok, "la récréation est finie ! N'oubliez pas que Reinemab est toujours prisonnière des hommes-corbeaux !"
Graoumf et Berserk se levèrent alors pour écouter le guerrier
"Quel trouble fête ce type..." Grogna Berserk.
"Ouais ! t'as raison, pour une fois qu'on rigole" Lui répondit l'autre.
Mais Solarok avait l'oreille fine et les regarda en fronçant les sourcils et reprit :
"L'inconsciente manœuvre de Crying nous aura au moins permis de réaliser une chose évidente : Il nous sera impossible d'entrer par la porte principale de la citadelle de Vargas !".
"Tu m'étonnes" murmura Berserk en regardant innocemment la cime des arbres.
"Nous devons trouver une autre entrée !" Continua Solarok "Eldorane semble avoir une intuition concernant la statue noire de l'homme-corbeau. Essayons de chercher par-là ! Qu'en pensez-vous ?"
JRR répondit alors sur son habituel ton moqueur :
"Oui retournons à la statue ! C'est là qu'elle a perdu son hochet !"
Et tout le groupe se remit à rire…
Mad posté un peu plus haut prit aussi la parole :
"Mes amis, je crois que notre magicienne a vu juste !" Les yeux se tournèrent vers lui.
"Comme vous le savez, je suis allé à la rencontre de Loki, le chef actuel de la guilde des voleurs. Il m'a apprit beaucoup de choses concernant la citadelle"
Les rires cessèrent aussitôt et tous écoutèrent attentivement le rôdeur.

b-e-r-s-e-r-k Posté le 30 avril 2003 à 00:24:12
Mad nous raconta l´histoire d´un souterrain qui mènait directement dans la pièce principale de la citadelle.
En effet, Eldorane avait vu juste, car ce souterrain donnait directement sous la statue de l´homme-corbeau que nous avions rencontré dans la forêt maudite.
Mad nous apprit en outre que ce tunnel souterrain, long d´environ 3 heures de marche, devait servir autrefois aux hommes qui habitaient la citadelle...
Ces hommes vouaient alors un véritable culte aux hommes-corbeaux, car à l´époque, ces créatures étranges étaient pleines de bonté et d´amitié avec les humains. Ils leurs rendaient service grâce à leurs pouvoirs, et en échange, les hommes priaient pour eux, afin de leur donner force et magie...
Mais un jour, pour des raisons inconnues, les hommes-corbeaux devinrent tyranniques, et après avoir pris la citadelle d´assaut, ils réduirent les habitants en esclavage...
C´est à ce moment que les hommes habitant la citadelle creusèrent ce tunnel, afin de s´enfuir quand le temps serait venu... mais ils n´en eurent pas le temps, car les hommes-corbeaux, qui avaient bien compris le petit manège des récents esclaves, les avaient tous massacrer en les torturant de longues semaines pour leur faire payer leur trahison... Et depuis, ce tunnel était resté à l´abandon.
Voilà ce que Mad avait appris !
Berserk, qui, comme tous les autres, avait attentivement écouté l´histoire, réfléchit longuement avec son cerveau de barbare, puis dit :
"Si je comprends bien, le souterrain débouche à la statue, mais y´a t´il moyen d´y rentrer en passant par là, ou est-ce que les humains avaient juste prévu de l´ouvrir de l´intérieur pendant leur fuite ?"
"Je l´ignore... " répondit Mad.
"Essayons, nous verrons bien. De toute façon, nous n´avons aucune chance de rentrer dans la citadelle de front, nous nous ferions massacrer !" Ajouta Eldorane, en regardant le corps de Crying gisant sur le sol.
C´est alors que nos aventuriers levèrent le camp, direction la statue.
Graoumf empoigna le corps meurtri de Crying, et le posa sur ses larges épaules, et avec Berserk, ils se mirent d´accord pour se relayer...
"Y va encore nous faire suer longtemps celui-là ! J´lai déjà porté toute la nuit, et c´est lourd un Drow à la longue, même si on dirait pas comme ça !" ajouta Berserk, ce qui ne fit pas du tout rire les autres, qui s´inquiétaient de la santé du Drow...
Quoi qu´il en soit, le groupe partit, bien décidé à rentrer dans cette foutue citadelle.
La "promenade" qui allait nous mener à la statue ressemblait à une balade de santé. En effet, le soleil qui arrosait les luxuriantes forêts de sa douce lumière et les oiseaux qui gazouillaient avec entrain comblaient de joie le cœur de nos héros, un peu lassés par tant de combats et de sang...
Durant le voyage, les moqueries sur Eldorane allaient bon train...
Et les 2 barbares ne se faisaient pas prier pour hurler de rire à chaque fois qu´ils s´imaginaient Eldorane dormir... ce qui ne manqua pas de vexer la pauvre Eldorane, vite rassurée par ces 2 même grands idiots de barbares, qui lui assurèrent que ce n´était en rien méchant...
C´est donc dans cette atmosphère amicale que le groupe continua sa route à travers bois...

JRRTolkien Posté le 30 avril 2003 à 01:54:58
Alors qu´ils continuaient d´avancer dans la forêt à la végétation luxuriante, JRR traînait ses masses sur le sol avec des yeux sombres, l´esprit perdu. Tout lui semblait trop brillant, trop beau. La végétation magnifique lui était insupportable, les dialogues endiablés d´Eldorane sonnaient comme des paroles perfides de harpie... Bref, il broyait du noir. Seul Timit, d´une nature mauvaise, ne lui semblait pas si désagréable. Raven était vêtu de noir, comme à son habitude, et parlait peu, cela lui plaisait aussi.
Mais bientôt ses nerfs se tendirent. Le fait qu´ils se promenaient en plaisantant, dans une belle forêt, profitant du paysage, riant, plaisantant, toute cette attitude stupide, grotesque, absurde et irritante, le mettait dans un état terrible. Il n´avait pas d´intentions mauvaises, oh non ! Mais le fait de se retrouver dans un groupe où le bien prédominait l´exaspérait au plus haut point. Un vrai club de Bisounours, pensa-t-il. Puis il réalisa que le mot Bisounours n´existait pas, mais que sa résonance correspondait complètement à l´esprit gentillet du groupe.
Plusieurs fois, il se fit taquiner, on le poussait, on le priait de s´exprimer, on le forçait à sourire. Bref, son humeur devenait de plus en plus sombre. Une fois même, Graoumf ne put s´empêcher de le faire tomber dans une mare. JRR trébucha, resta en équilibre pendant un moment sur le bord de la rivière, puis finalement le poids de son armure l´entraîna vers la rivière, et il tomba lourdement dans l´eau. Ses amis durent le faire sortir. Bien sûr, ils riaient, et chaque bouche souriante apparaissait devant les yeux de JRR gigantesque, démesurée. Plusieurs fois, il cria à Mad de se taire, de cesser de parler pour ne rien dire, mais il parlait dans le vide. Aussi, il s´enferma dans un lourd silence, broyant du noir.
Mais lorsqu´il entendit une énième plaisanterie lourde de Graoumf, il ne put se retenir. Il craqua. Il traînait à l´arrière du groupe, Graoumf était quelques mètres plus loin. Il prit sa fronde, la chargea d´une pierre ronde mais dure, et décocha la bille avec force en plein la nuque de Graoumf. Celui-ci s´effondra, assommé. Le groupe s´arrêta. JRR, fit comme si de rien n´était, ramassa sa bille, et jeta un regard noir sur ses compagnons. Ceux-ci, décontenancés, ne bougeaient plus, fixant JRR avec ses deux masses pendant au bout de ses bras, qui commençait à incanter un nouveau sort.
Berserk fut le premier à réagir :
"Un traître ! C´est un traître !"
Il prit son énorme marteau de guerre dans son dos, le fit tournoyer, et le fit s´abattre avec force dans le corps de JRR, qui eut le souffle coupé, son sort anéanti, et s´abattit lourdement sur le sol, avec un bruit sourd.
"Imbécile ! Je..." commença JRR avec une voix haineuse.
Aussitôt, Berserk s´armait pour une seconde attaque.
"...voulais soigner Graoumf !" Dit plus apeuré JRR en évitant le coup de justesse.
"C´est ça ! Eh bien, soigne-le si tu le peux !" Dit Berserk qui semblait avoir une furieuse envie de briser le crâne du prêtre de Tempus.
"Quand apprendras-tu à te contrôler..." dit JRR d´un ton à la fois larmoyant et taciturne !
Berserk fit un bruit non traduisible par écrit et se jeta sur JRR. Les autres suivirent, arme en main.
JRR ne fit aucun geste pour se défendre, et reçut le coup du barbare en pleine tête. De nature solide, il resta debout, malgré le sang qui gicla (et qui éclaboussa Eldorane qui ne put se retenir de pousser un petit cri). Le tavernier barbare arrêta son geste, quelque peu surpris par le manque de réaction du prêtre de Tempus. JRR lança un regard noir à son agresseur et reprit les marmonnements inintelligibles qu'il avait formulés avant que Berserk ne lui abatte son arme sur la tête.
Encore sur ses gardes, Berserk abaissa néanmoins lentement son arme, soupçonneux. Les autres firent de même, et JRR expliqua qu´il avait du mal à accepter l´innocence et l´allure de disciples Lathandriens qu´ils avaient. Les autres aventuriers ne répondirent pas immédiatement, et JRR lança calmement un sort de guérison pour guérir sa blessure à la tête, ramassa ses deux lourdes masses, regarda lentement le groupe d´aventuriers avec un regard troublé et vide, et fit mine de continuer son chemin, les deux masses traînant à terre comme toujours. Au passage, il soigna Graoumf au sol, et lui donna un léger coup de pied pour qu´il se réveille.
"Excuse-moi Graoumf", dit-il simplement.
Bien sûr, après cet épisode, les aventuriers parlèrent à voix plus basse. Les barbares, ayant épuisé leur stock de plaisanteries sur Eldorane, se firent plus silencieux. Les autres commençaient à manquer de sujets de conversations. Et de toute manière, la statue approchait, l´imprévu allait reprendre.
timitre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h05

---------------chapitre 8 - VOL AU-DESSUS D'UN NID DE POLTRONS---------------


ELDORANE Posté le 30 avril 2003 à 04:47:27
Alors que le groupe avait rejoint la clairière où Graoumf s'était laissé piégé par la dame blanche, Eldorane stoppa subitement son pas. Elle tourna la tête en direction du Sud et leva les yeux au ciel, qu'elle observa, immobile. Tous regardèrent à leur tour mais ne voyait rien de particulier. Seul Solarok, ayant une plus grande expérience issue de ces nombreux voyages à travers les terres les plus éloignées et exotiques, s'inquiéta de voir une Elfe sauvage totalement absorbée par quelque chose. Il n'ignorait pas que leur vue était des plus perçantes et que leur intuition voyait souvent juste.
Malgré le jeune âge d'Eldorane, qui venait à peine de fêter à la Taverne son cent quatre-vingt et unième anniversaire, l'instinct de sa race stimulait déjà son comportement et ses actes. Les Elfes sauvages tout comme les animaux qui les entourent dans les forêts où ils se cachent, sentent le danger, et quelques fois sans même savoir de quoi il peut s'agir. Mais cette fois, les compagnons allaient très vite le savoir.
JRR s'approcha d'Eldorane et lui demanda moqueur :
"Qu'est ce qu'y a, fillette, t'as vu un fantôme ?"
Mais l'Elfe resta immobile et silencieuse, et fixait toujours l'horizon au-dessus de la cime des arbres. Soudain une expression de terreur s'afficha sur son visage :
"Cachez-vous ! Cachez-vous !" S'écria t'elle affolée. "Il faut vous cacher, vite !"
Mad grimpa sur une souche pour mieux voir mais cela ne lui servit à rien, le ciel était bleu et… vide.
Eldorane continuait à crier malgré l'incrédulité de ces amis, elle tira Mad par son pantalon et l'obligea à descendre de son observatoire, elle bouscula les barbares et poussa tout le monde vers la forêt. Berserk faillit lâcher Crying dans cette agitation, et grommela quelques jurons.
"Ne restez pas là, cachez-vous ! Pour l'amour du ciel !" Criait-elle.
Voyant son affolement, les aventuriers obéirent et allèrent se dissimuler dans les fourrés sous les arbres. Chacun se camoufla précipitamment, utilisant branches et fougères, puis attendit sceptique mais anxieux.
Ils restèrent là, silencieux, et observèrent les alentours. Eldorane s'était cachée dans la panique dans un nid de fourmis, mais rien ne semblait la perturber. Elle regardait toujours dans la même direction, tremblante.
Tout à coup les chants des oiseaux cessèrent, la brise s'arrêta brusquement et un silence surnaturel envahit la forêt. On aurait dit que le temps s'était arrêté ou que la nature avait tout simplement cessé de vivre. Les compagnons regardaient autour d'eux, inquiets, et la panique s'empara rapidement de tout le groupe.
Un souffle provenant du Sud, à peine audible, attira l'attention et soudain une ombre vint cacher le soleil !
Sous les yeux effrayés des aventuriers, un énorme dragon noir planait dans leur direction. Le monstre ne ressemblait en rien à Kalimsshar, il était incontestablement très vieux et devait faire deux fois la taille du compagnon d'Aeldorn. Ses ailes portaient de nombreuses cicatrices et dans sa gueule béante, une de ses incisives manquait à l'appel.
Il passa au-dessus des membres du groupe qui s'étaient en majeure partie couchés au sol, se tenant la tête. L'air que la bête déplaçait soulevait les feuilles mortes et faisait grincer les branches des arbres. Berserk se coucha instinctivement sur Crying, Raven tenta de lever les yeux mais la bourrasque l'empêchait d'y voir clair. Graoumf s'écria : "Nous allons tous mourir ici !".
Mais le dragon ne s'arrêta pas et poursuivit son vol. Mad se leva le premier et dit aux autres :
"Ne bougez pas, je vais voir s'il est parti..."
Mais à peine était-il sorti des buissons qu'il se jeta à nouveau au sol. L'ombre repassa une fois de plus au-dessus de la clairière, mais plus rapidement et plus haut dans le ciel !
"On dirait qu'il fait des cercles au-dessus de nous" murmura le rôdeur.
Lechaos rampa vers Mad et lui dit :
"J'espère qu'il ne nous a pas repéré !"
Au bout d'un moment, l'ombre disparut. Personne n'osa bouger, mais après quelques minutes d'une attente pesante, les rôdeurs décidèrent de sortir de leur cachette. Ils revinrent très vite prévenir leurs amis que le danger semblait écarté. Eldorane scruta le ciel une fois de plus et put confirmer dans un ton de soulagement :
"Il est très loin au Nord à présent".
"Au Nord !" S'écria Timit. "Mais c'est là où se trouve la citadelle !"

ELDORANE Posté le 30 avril 2003 à 15:16:56
Berserk s'écria soudain en se tapant sur le front :
"P… (censuré), j'ai oublié l'aut co…(censuré) dans les bois. Je vais le chercher"
Lorsqu'il revint avec Crying sur le dos, tous constatèrent très vite que son état s'était bien aggravé. Berserk le déposa sur l'herbe et JRR l'examina à nouveau.
Eldorane qui s'était déjà enfoncée dans les bois pour examiner la statue revint en courant :
"J'ai senti un courant d'air sous la statue, il doit effectivement y avoir un passage !"
Mais personne ne l'écouta car ils attendaient le diagnostic du prêtre.
"Je ne peux rien faire ici. Il faut le ramener au temple de la ville. Seules la magie des prêtres et leurs potions pourront l'aider" Dit-il, puis ajouta : "sinon il mourra."
D'un commun accord les compagnons décidèrent de retourner à la ville.

Aeldorn Posté le 30 avril 2003 à 13:51:57
La marche était longue et ennuyeuse. Le groupe d´aventuriers se dirigeait maintenant vers les plaines vides et désolées du Sud. La forêt où le climat était doux laissa bientôt place à de longues plaines où le vent frais rafraîchissait les aventuriers. Aeldorn se sentait bien dans ce vent, il lui rappelait beaucoup de souvenirs, de grandes aventures passées avec son plus grand ami et père, Solarok.
Le paysage était splendide ; Au loin, le soleil rouge se couchait, et les quelques rochers dans les plaines vides allongeaient leurs ombres sur les hautes herbes. Mouffy ne put s´empêcher de faire de la poésie, pour le plus grand bonheur des aventuriers. Même JRR l´écouta et il fut ému par la beauté de ces vers. Le soleil se coucha, et une pleine lune se leva. Les nuages étaient partis. Eldorane se repérait aux étoiles, qui brillaient intensément dans le ciel.
Après deux heures de marche dans la nuit, Berserk lâcha un soupir et s´effondra sur Crying. Le groupe était fatigué et ils firent une pause dans une plaine sous des blocs de roches. Ils commencèrent enfin à s´endormir quand Eldorane se leva d´un bond, et cria "levez-vous, je sens le sol trembler, ils arrivent..." (lol, je devais la placer celle-là)
En effet, ils s´habillèrent et s´armèrent. Ils virent du haut de la colline un groupe d´Orcs se diriger vers eux, et dans le ciel une grande ombre cachait la lune.
"Le dragon noir !" Dit Graoumf.
"Oui, le même que celui que nous avons vu dans la forêt", dis Mad scrutant l´horizon avec ses yeux de rôdeur.
"Et il est monté !" Lâcha Eldorane, "par un sombre chevalier noir"...

b-e-r-s-e-r-k Posté le 01 mai 2003 à 14:36:50
Alors que la petite troupe d´Orcs avançaient sur nous à grands pas, nous nous cachions dans les fourrés environnant à la va-vite. S´équipant comme nous pouvions, en restant des plus silencieux, pour éviter que le dragon noir, qui survolait nos têtes dans un bruit de battements d´ailes assourdissantes, ne nous repère...
Nous étions tous tremblants, cachés dans nos abris de misère, attendant que le dragon s´éloigne, sans nous voir...
Impossible de jeter un sort ou d´essayer de lui tirer une flèche dessus, d´une cela ne servirait a rien, tant le dragon semblait puissant, et de deux, nous nous ferions immédiatement repérer, et ce serait notre perte, car même si nous pouvions assez facilement esquiver le dragon dans cette sombre nuit et en pleine forêt, les Orcs eux, nous trouveraient assez facilement...
Nous attendions patiemment que les choses changent, nous ne savions pas quoi faire. Le dragon passait, puis repassait... aucun doute, il nous cherchait. Et les Orcs approchaient toujours plus près...
Puis, à notre grande surprise, le dragon, semblant ne pas nous avoir aperçu, s´éloigna... en un coup d´ailes, qui vint même jusqu´à soulever les feuilles mortes au sol et glacer les gouttes de sueur qui nous coulaient du front tant il était puissant, le dragon sortit de notre champ de vision...
Même en sachant qu´il allait assurément revenir, nous nous sentions quelque peu rassurés...
Mais tout n´était pas fini, car ils restaient encore les Orcs, qui arrivaient bientôt à notre hauteur. Tuer cette dizaine d´Orcs n´était pas une chose aisée, mais ce n´était pas impossible. Mais comment faire, car si nous commencions à nous battre, le dragon serait certainement alerté par le fracas des combats, et alors il reviendrait à la charge immédiatement, et nous déchirerait de sa puissante mâchoire...
Nous étions tétanisés, toujours immobiles... nous ne savions plus quoi faire, comment réagir... nous n´avions plus rien à faire, plus aucune issue... nous étions là à prier que les Orcs passent sans nous voir, pour ensuite pouvoir nous enfuir à toutes jambes...
Nous entendions déjà le bruit des lourds pas Orcs au loin... ils étaient tout proche, nous le savions, mais aucun d´entre nous ne voulait sortir la tête de sa cache pour regarder...
Les Orcs semblaient suivre le dragon, et comme celui-ci ne s´était pas arrêté, ils ne s´arrêteraient sûrement pas...
Nous retenions jusqu´à notre respiration pour que les Orcs, qui n´étaient plus qu´à quelques pas de nous, ne puissent pas nous repérer...
Et ça marchait ! A notre grande surprise, et notre grande joie, les Orcs passaient devant nous, devant les buissons, sans nous repérer !
Dans nos têtes, nous avions tous la même pensée :
"Ce n'est pas possible ! Ce n´est pas possible !"
Et si, c´était possible, les dieux nous venaient probablement en aide... les Orcs s´éloignaient de nous, sans même avoir senti notre présence, sans même se retourner... rien ! Ils allaient partir, et nous allions enfin pouvoir nous enfuir...
Mais Crying, que Berserk avait déposé à quelques mètres de lui, dans de grandes fougères, se réveilla de son inconscience, en poussant un léger soupir... et là, tout s´arrêta !
Les Orcs s´arrêtèrent de courir net, et nous, nous arrêtâmes d´espérer !
Putain, mais pourquoi Crying avait-il choisi ce moment pour se réveiller ? Pourquoi ?
Les Orcs, qui avaient bel et bien entendu ce souffle, commencèrent à se rapprocher de nous, les oreilles bien ouvertes, et leurs yeux rouges cherchant d´où venait le bruit dans ce sombre sous-bois !
"Tout est perdu !" Pensions-nous tout bas...
Et en effet, l´un des Orcs commença à se rapprocher du buisson où était caché Graoumf... c´était notre fin !
Ravenre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h06

--------------CHAPITRE 9 - LES HOMMES DE DRAK---------------

ELDORANE Posté le 01 mai 2003 à 18:01:13
Tenant une torche enflammée à la main, l'ignoble créature la tendit au-dessus de la tête du barbare. Elle grognait sans cesse tout en bavant à travers sa large bouche d'où deux longues dents noires et usées dépassaient. Sa peau verte était couverte de cicatrices, elle portait une armure de cuir noire qui de toute évidence avait vécu de nombreux combats tant elle était usée et sale. Ses horribles yeux globuleux et enragés étaient grand ouverts. Elle était si proche que nous pouvions tous sentir son odeur fétide et répugnante.
Apercevant la tignasse de Graoumf, l'Orc se retourna pour alerter d'une voix rocailleuse et hideuse ses congénères :
"Drak ! Krahh ! Krahh ! Srit kro houmrah !".
Le monstre semblait s'adresser à celui qui devait être le chef et ceux d'entre nous qui avaient la faculté de comprendre cette langue avaient traduit :
"Drak Là ! Là ! Il y a un humain", Drak devant être le nom de ce chef.
Les autres Orcs s'approchèrent et illuminèrent la zone de leurs torches. Graoumf, tenant fermement sa hache de guerre dans la main se prépara à charger les monstres lorsqu'un sifflement lui frôla les oreilles. Une flèche elfique venait de se planter au travers du cou du premier Orc. Ne cherchant plus à comprendre, Graoumf, suivi de Berserk et d'Aeldorn, bondirent en brandissant leurs armes et en hurlant leurs cris de guerre.
Derrière eux, Eldorane, qui venait de tirer cette flèche, et JRR préparaient leurs sorts pendant que Mad bandait son arc et Mouffy son arbalète.
Solarok, Timit et Raven, cachés de l'autre côté du passage, attaquèrent à leur tour dans le dos des Orcs suivis de Little et Lechaos qui venaient de leur lancer des sorts de protection.
Le choc des armes retentissait dans la plaine accompagné des cris des Orcs qui ne semblaient pas du tout impressionnés par les aventuriers.
Berserk, dans un mouvement puissant, éclata le crâne d'un ennemi, un autre fut blessé en plein torse par une flèche venant de Mad. Solarok enfonça son épée en plein cœur de son adversaire mais un autre, venu par derrière, planta sa lame dans le dos du guerrier qui s'effondra. Alors que l'Orc se réjouissait de son acte, il fut frappé par une série de projectiles blancs et lumineux, lancés par Little, qui le tua net.
Graoumf de son côté venait de décapiter un monstre lorsqu'il sentit une étrange sensation l'envahir. JRR lui avait lancé un de ses sorts, le barbare en retrouva ses forces décuplées et fonça dans le tas, hurlant son célèbre cri de guerre : "Putain de Bordel de Flute !".
Derrière Drak, trois Orcs armés d'arcs noirs décochaient leurs flèches et blessèrent Berserk dans l'épaule gauche ainsi que JRR au ventre. Le prêtre tomba à genoux mais il lui restait assez de forces pour incanter un fois de plus. Eldorane ouvrit grandes ses mains et dirigea ses paumes en direction d'un archer orc. Une flamme rectiligne en jaillit et le brûla gravement. Il tomba au sol mais il était encore en vie et cherchait son arc tombé près de lui.
Les autres archers ayant aperçut l'Elfe la visèrent et une flèche noire vint la toucher en plein ventre. Elle s'écroula à son tour.
Mad jeta alors son arc, sortit son épée et se jeta dans la masse. Il se retrouva à côté de Raven qui se battait vaillamment. Plus loin Berserk, blessé, retira la flèche de ses dents, mais un Orc en profita pour l'attaquer. Alors qu'il se préparait à le frapper, Aeldorn, ayant vu la scène, lui trancha le bras armé. Un carreau tiré par Mouffy se planta dans sa tête et Glace vint en même temps se planter dans ses côtes.
Nous prenions l'avantage lorsque tout à coup un groupe de six gobelins, certainement attirés par le bruit, vinrent se joindre aux Orcs.
Quatre gobelins armés de massues et deux d'arcs courts se lancèrent dans la bataille alors qu'un sourire infâme se dessinait sur le visage de Drak.

Mouffy Posté le 01 mai 2003 à 19:58:50 (- VERSION REMASTERISEE -)
Son sourire se dissipa aussi vite qu´il était apparu lorsque la tête d´un orc, décapité par Graoumf, vint s´arrêter à ses pieds.
Mouffy entonna "l´appel de la sirène" qui eut pour effet d´hypnotiser un gobelin qui s´écroula dans un buisson de ronces.
Berserk, ayant avalé une fiole de soins, fût le premier à charger le groupe. D´un coup de marteau, il désarma un humanoïde et lui assena un coup de pied dans le plexus. Celui-ci se releva mais fut immédiatement touché par un carreau de Mouffy : il s'écroula, mort. Un autre gobelin en profita pour sauter sur les épaules du barbare et taillader sa nuque, mais une flèche, décochée par Timit, lui perfora la tempe.
Mad, Raven et Aeldorn se jetèrent sur les autres brandissant leurs épées. Une seule créature réussit à les toucher ; elle s´agrippa à Mad et lui fît une profonde entaille au niveau de la cuisse. Le rôdeur expérimenté tomba se tenant la jambe ensanglantée. Little_up, qui vît la scène, lança une sphère acide qui atteignit le gobelin dans le dos. La bête hurla de douleur puis s´écroula, touchée par la hachette de Berserk.
A côté, Lechaos venait d'achever le gobelin hypnotisé.
Le champ de bataille, jonché de cadavres, était le théâtre d´un superbe combat. Maintenant, derrière ses trois archers, Drak se dressait, fier, faisant face aux valeureux aventuriers qu´il espérait bientôt abattre.

Aeldorn Posté le 01 mai 2003 à 21:31:44 (- VERSION REMASTERISEE -)
Drak était là, au milieu des ses hommes morts au combat, mais cela n´avait pas du tout l´air de le gêner. Il souriait de la façon des plus provocantes. Un filet de bave dégoulinait le long de son menton quand il sortit de son dos une énorme hache à double tranchant. Il se mit en position de combat, et fît de grands gestes rapides en l´air malgré le poids de son arme. Ses trois sbires ne bougeaient plus et avaient remplacé leurs arcs par des massues transpercées de pointes d'acier.
Berserk les regardait faire, inquiet, et tout le groupe commençait à reculer devant les doubles lames qui fendaient l´air dans un bruit grave. L´Orc faisait plus de deux têtes de plus que nos plus valeureux Barbares. Le groupe commençait à paniquer. Mouffy se ressaisit à temps et entonna un chant qui avait pour but de donner du courage face à cet ennemi, et cela marcha ! Berserk serra de plus belle son marteau et Graoumf avançait sa hache à la main, l´air plus décidé que jamais.
Mad prît sa dernière flèche qui se trouvait dans son carquois, visa le cœur du chef orc, et tira. La flèche siffla dans la plaine, mais Drak fît un geste incroyable. Il mit les lames de sa hache contre son torse avec une rapidité telle qu´il évita la flèche qui heurta l´arme et fut déviée pour se planter dans le sol.
Les aventuriers furent surpris et effrayés sur le coup, mais le chant leur donnait du courage et Berserk, accompagné de Graoumf et d'Aeldorn, chargèrent le chef orc à toute vitesse. Au même moment, comme si cette stratégie était innée, Lechaos ,Raven et Timit se ruèrent sur les archers.
Drak put parer le puissant coup de Berserk mais Graoumf en profita pour toucher son ventre. L'épaisse cuirasse avait un peu amorti le coup mais un petit filet de sang noir jaillit du ventre de l´Orc. Celui-ci asséna un coup dans le dos de Graoumf qui n´eut pas le temps de s´arrêter à cause de la charge. Il s´effondra au sol dans une flaque de sang.
Son compagnon Berserk vît la scène et lâcha un :
"Putain t´as fait mal à mon ami, tu vas le regretter !"
Puis il leva son marteau en l´air et frappa le dos de Drak, qui ne pût éviter le coup. Un terrible bruit d´os broyé se fît entendre et l´Orc hurla de douleur. Il se retourna vivement et frappa Berserk avec le bout du manche de sa hache : le Barbare le prît en pleine poitrine. Il s´envola à quelques mètres et retomba lourdement sur le sol, le souffle coupé.
L´ignoble Orc, fou de rage, était devenu incontrôlable. JRR avait réussi à lancer quelques protections sur ses amis et s'occupait enfin de sa blessure. Il extirpa la flèche de son ventre en poussant un terrible cri de douleur et se lança dans un dernier souffle un sort de soin.
Little lança quelques sorts mais ils ne suffirent pas pour achever la bête qui se dirigea vers le mage. Celui-ci le regardait venir, son affolement grandissant. L´Orc le souleva et le jeta dans des buissons épineux. A sa chute, un craquement sourd se fît entendre.
JRR, légèrement rétabli, essaya de se diriger vers les blessés, pour les soigner.
De leur côté, Lechaos, Timit et Raven continuaient à harceler les archers. Celui qui avait été brûlé par Eldorane souffrait atrocement mais sa douleur semblait stimuler sa rage.
Hurlant comme un porc, il courut vers Timit en tenant sa masse derrière la tête. Le nain se jeta sur le côté pour éviter le coup et se retrouva derrière l'Orc qui n'avait pas contrôlé son élan.
Timit riposta très vite en lui brisant le dos de son marteau Duergar.
Lechaos résistait fermement à son adversaire alors que Raven présentait des signes d'épuisement face au sien. Ses gestes devenaient de moins en moins précis, ce que remarqua Timit qui courut lui prêter main forte. Ce fut inutile car une pierre tirée habilement par JRR vint se planter au milieu de son front. Le dernier archer voyant la situation, et surtout voyant la détermination des trois hommes en face de lui, tourna les talons et détala à travers les rochers.
"Laissons-le !" dit Lechaos, "Aidons plutôt les autres."
Mad, qui souffrait pourtant beaucoup, se releva courageusement et attaqua Drak en boitant. Il enfonça son épée dans le ventre de la bête, qui semblait ignorer la douleur. Le rôdeur se trouvait maintenant en dessous du monstre, son épée dans le ventre de celui-ci. Le guerrier reçut un violent coup de genou dans le ventre et ne put esquiver un affreux coup de poing dans la nuque. Du sang coulait de la bouche de Drak et Mad s´effondra dans un dernier effort aux pieds de son ennemi, la nuque ensanglantée.
Dans ce désordre sanguinaire, Aeldorn s'aperçut soudain que son père, Solarok, était à terre, une lame dans le dos et ne pût s´empêcher de crier sa douleur.
Le guerrier sortit alors une dague dissimulée dans ses bottes, et la lança en plein dans le poumon gauche de l´Orc. Drak hurla de douleur et regarda Aeldorn d´un oeil de rage. Il chargea le guerrier mais celui-ci réussit à l´esquiver et à lui taillader le ventre. L´Orc s'effondra contre un arbre, à moitié mort. Il se releva quand même et voulut attaquer Aeldorn, mais il n´en eut pas le temps. Le guerrier, dans sa rage, fît un geste d´une incroyable habilité : il lança Glace en direction de l´Orc. Elle vint se planter entre les deux yeux de Drak, dans un craquement horrible. Des lambeaux de chair tombèrent et le petit cerveau dégoulinait de sa boîte crânienne. Du sang coulait le long de la lame, et celui ci gelait au fur et à mesure de sa progression vers le manche.
Le chef Orc était mort.
"Bien trop de monde ont souffert par ma faute, jamais je n´aurais dû vous entraîner dans un si dangereux voyage, je regrette..." dit Aeldorn à voix haute. Des larmes bleues luisantes coulaient le long de ses joues. Il se dirigea vers son père adoptif, prit sa tête et la mit sur ses genoux en pleurant. Aeldorn ne savait pas s'il vivait encore. Une de ses larmes dégoulina sur la bouche de son père et celui-ci ouvrit les yeux et sourit à la vue de son fils. Aeldorn pleura de plus belle, mais des larmes de joie, car son père était vivant. Il alla chercher délicatement Eldorane, dont la robe était déchirée. Elle était légère et son visage endormi était très beau. Il la déposa avec la plus grande délicatesse aux côtés de Solarok, elle ouvrit les yeux, puis se ré-évanouit.
"Si nous sommes ici Aeldorn, c'est parce que nous l'avons choisi !" Dit Raven.
"Mais assez pleuré ! Aidons JRR à soigner les autres, en espérant qu'il pourra tous les secourir..."

ReineMab Posté le 01 mai 2003 à 23:28:45
Ignorante du sort de ses compagnons, la jeune ReineMab continuait à déambuler dans les couloirs de la forteresse sous sa forme volatile. De ses compagnons, de toute façon, elle n´avait plus guère le souvenir... Pas plus qu´elle ne se souvenait pour l´heure de ce qu´elle avait été. Sa transformation en corbeau blanc l´avait certes sauvée, mais elle était incapable de redevenir elle-même. En vérité, elle n´y songeait pas, sa conscience s´était évanouie pour devenir une multitude de consciences qui n´avaient pour seul but que de détruire et de se nourrir. Le goût du sang avait rendu fous les volatiles et certains avaient même commencé à se battre entre eux, avant de réaliser confusément que chaque blessure infligée à l´un des leurs les faisait saigner également.
Finalement, le groupe d´oiseaux aux becs et au plumage rougis arriva en vue d´une large fenêtre d´où il jaillit comme une tempête de neige et de sang. Au loin, un immense dragon noir avait pris son envol. Un bref instant, l´esprit de ReineMab tenta de surnager au-dessus des pensées sordides des corbeaux blancs à l´esprit si noir... Ce dragon n´était pas là par hasard. Il venait probablement de la forteresse et il avait sans doute été envoyé à la recherche de ses compagnons. Il lui suffisait de le suivre et peut-être les retrouverait-elle ?
Le sort de ses amis confrontés au pouvoir d´un dragon noir aurait profondément peiné ReineMab si elle avait eu le temps d´y songer plus avant. Mais de nouveau son âme s´était noyée dans les petites cervelles des oiseaux. Elle avait rarement usé de son don si particulier tout au long de sa courte existence, tellement elle avait craint de ne pas savoir le contrôler, mais c´était ce qui risquait de la perdre à présent : son manque d´expérience ne l´avait pas confrontée à ce qu´elle pouvait devenir, et la peur et la colère aidant, elle était incapable de reprendre le contrôle. Ses tristes pensées concernant ses compagnons devinrent des pensées de mort. Ce n´était plus ReineMab qui avait envie de retrouver le groupe d´aventuriers pour les aider (ou tout du moins cheminer avec eux), mais bien les corbeaux blancs qui le voulaient pour se repaître de leur chair et de leurs cris de souffrance... Des croassements lugubres jaillirent du plus profond de leur être, mais malgré toute leur haine, ils ressemblaient plus à des pleurs qu´à des cris de guerre...
Peut-être y avait-il encore quelque part, tout au fond des yeux noirs des corbeaux affamés, une petite lueur témoignant de la présence d´une âme encore pure ?
Madre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h10

-----------------chapitre 10 - LES TENEBRES DE PUNEDRECK----------


graoumf Posté le 02 mai 2003 à 05:44:03
JRR avait en effet fort à faire! Outre sa blessure qui n´était pas encore cautérisée, il devait panser l´épaule gauche de Berserk, désinfecter et recoudre les plaies de Mad (une profonde entaille à la cuisse et sa nuque ensanglantée), appliquer sur le dos de Graoumf un onguent afin de stopper l´hémorragie... mais toutes ces blessures se révélèrent superficielles par rapport à celles de Solarok dont le dos lui faisait souffrir le martyre, et de Little qui s´était cassé le poignet droit, lui retirant par la même occasion toute possibilité de se servir de sa magie jusqu´à nouvel ordre.
En s´occupant d´Eldorane, le prêtre de Tempus remarqua que le bout de la flèche noire, qui s'était enfoncée dans son abdomen, était enduite d´une espèce de pâte jaunâtre. Reniflant l´extrémité du projectile, JRR comprit que c´était probablement du poison... son diagnostic se confirma lorsque après avoir administré à la mage plusieurs sorts de soins, l´état de celle-ci ne s´améliorait pas !
Le constat était donc alarmant : seuls Aeldorn, Timit, Lechaos et Mouffy semblaient indemnes ! Raven, quant à lui, étant épuisé par ses deux combats successifs... et Crying délirant toujours.
Heureusement pour les aventuriers, il semblait que plus aucune créature ne traînasse dans les parages.
JRR s'affairait de toutes parts : il avait déjà résorbé la blessure de Graoumf qui pouvait à nouveau se relever et avait confectionné, à l´aide de morceaux de bois, une atèle de fortune pour le poignet de Little. Il se dirigeait à présent vers Solarok dont la tête reposait toujours sur les genoux d´Aeldorn.
Soudain, des dizaines d´oiseaux s´envolèrent d´un même arbre en poussant des "piou-piou" affolés ! JRR s´arrêta à cinq mètres de Solarok et tourna lentement son regard en direction de l´arbre dont les branches remuaient encore.
Fronçant les sourcils, il croyait avoir brièvement discerné un mouvement au-delà de l´épais feuillage... mais l´obscurité le faisait douter à présent. Il se remit en marche... pour s´arrêter de nouveau à trois mètres des deux guerriers.
Cette fois-ci, il était certain d´avoir entendu un craquement ! Il fouilla du regard le champ de bataille, tentant de deviner l´origine du bruit.
Berserk et Mad, clopin-clopant, s´étaient rapprochés du prêtre et regardaient dans la même direction que lui en plissant les yeux. Eux-aussi avaient entendu quelque chose...
Mais rien... les trois compagnons ne voyait que l´obscurité devant eux, ils ne distinguaient rien d´autre que le noir. Ils ne parvenaient même pas à voir les contours des arbres comme si...
Comme obéissant à un seul ordre, les trois aventuriers levèrent la tête simultanément et restèrent pétrifiés d´effroi :
"Vous seriez étonnés de savoir à quel point ces collines amplifient le bruit des armes", leur dit calmement le dragon noir qui les toisait de toute sa hauteur...
"Qui... qui êtes-vous ?" Demanda timidement JRR qui reprenait petit à petit ses esprits.
"Que nous voulez-vous ?" Questionna à son tour Mouffy, s´étant rapproché du groupe.
"Vous... vous êtes de mèche avec les hommes/corbeaux, n´est ce pas ?" Demanda Lechaos.
Pour toute réponse, Le grand reptile poussa un formidable cri qui résonna pendant une éternité aux oreilles de nos combattants !
Le combat s´engagea...

graoumf Posté le 03 mai 2003 à 14:59:24
Graoumf n´eut pas besoin de réfléchir bien longtemps pour évaluer ses chances dans un combat de front. Encore affaibli par le précédent, il devait changer de tactique... La chose n´était pas aisée : Lui qui avait l´habitude de foncer dans le tas sans trop se poser de question, devait à présent ruser !
Il profita du fait que le dragon était occupé à discuter le bout de gras avec JRR, Mad et Berserk pour se glisser derrière un petit buisson tout rabougri... puis se mit à plat ventre afin de ramper sur plusieurs longueurs.
Il ne s´autorisa à se relever qu´après avoir fait une cinquantaine de mètres. Le sol était spongieux à plusieurs endroits, et la peau de loup arctique avec laquelle il était vêtu, s'était gorgée d´eau. Alourdi par le tissu imbibé, il se plia malgré tout en deux et entreprit de progresser sur quelques longueurs encore. Il comptait faire ainsi un large détour afin de se retrouver derrière le dragon.
Quelques dizaines de mètres plus loin, il aperçut enfin la queue du dragon qui semblait balayer le sol. Celui-ci n´avait pas bougé d´un poil de mollet de fourmi, mais semblait tout de même occupé : Graoumf vit le monstre amorcer un mouvement avec l´une de ses pattes. Il ignorait à qui était destiné le coup de griffes, mais se félicita intérieurement de ne pas être, comme à l'accoutumée, en première ligne. Il allait très vite déchanter...
Il avisa un bouclier qui traînait par terre - probablement lâché par un des Orcs qu´ils avaient affronté. Il s´en empara et eut tout de suite la désagréable sensation d´avoir fait une grosse conn..... Le bouclier irradiait à présent d´un lueur rouge sang et semblait intimer l´ordre au barbare de fracasser l´ennemi le plus proche ! Le problème était qu´il ne savait plus distinguer ses ennemis de ses amis ! Dans ses derniers instants de lucidité, Graoumf tenta de lâcher le bouclier maudit, mais n´y parvint pas ! Le bouclier prenait petit à petit le contrôle de sa volonté : sa bouche s´entrouvrit dans un rictus menaçant, ses yeux étaient ronds comme ceux d´un fou et injectés de sang, sa tête bougeait uniquement par à-coups...
Son regard de bête sanguinaire se posa alors sur la queue du dragon qui battait à présent le sol (tap-tap-tap!!) de plus en plus vite.
Graoumf arracha sa lourde hache de sa ceinture et commença à bourriner sur l´appendice du reptile. Ses coups redoublés rebondirent dans un premier temps sur les écailles du gros lézard sans causer de dommages. Puis petit à petit, la lame commença à entailler par endroits l'épaisse cuirasse, s´enfonçant un peu plus à chaque coup !
Le dragon, à la fois surpris et curieux de savoir qui le chatouillait ainsi, tourna vivement la tête vers le barbare. Puis se servant de sa queue comme d´une arme, il l´abattit sur Graoumf qui vola dans les airs comme un pantin désarticulé. Sous la violence de l´impact, sa hache avait été pulvérisée et le bouclier maudit lacéré !
Après avoir survolé le champ de bataille, Graoumf atterrit dans une mare boueuse juste derrière ses compagnons. Se relevant péniblement, il secoua la tête pour enlever les morceaux de glaise qui lui couvraient le visage.
S´arc-boutant sur le sol, il se remit debout et avança en traînant la patte vers l´un de ses compagnons. Arrivé à la hauteur de l´être en robe noire, il saisit à pleine main ses cheveux et les tira violemment en arrière, tandis qu´il enfonçait son genou dans son dos. Lechaos, qui était occupé à incanter un sort d´attaque, n´avait rien vu venir ! Sa tête bascula en arrière et il sentit un douleur fulgurante dans son dos ! CRAAAAACK !!! On entendit la colonne vertébrale de Lechaos se briser en plusieurs morceaux... l´ensorceleur/guerrier mourut instantanément !
Graoumf lâcha le corps tout mou de Lechaos et, poussant un rugissement satisfait, fonça vers Crying qui délirait toujours...

ELDORANE Posté le 04 mai 2003 à 00:24:08
Les autres restaient absorbés par la terrible créature et avaient à peine remarqué la stratégie de Graoumf ainsi que la curieuse étoile filante barbaresque qui venait de passer au-dessus de leurs têtes.
Même la mort subite de Lechaos n'avait pas attiré leur attention, car le dragon se préparait maintenant à frapper de nouveau. Il souleva sa gigantesque patte et balaya toute la zone d'un geste désinvolte et, sans le moindre effort, projeta JRR et Mouffy dans les fougères. De sa griffe noire il écorcha de l'épaule à la hanche le corps de Raven qui venait juste d'empoigner son épée Drow.
Little, faute de sorts, tenta vainement de toucher le monstre à l'aide de sa fronde, mais malgré sa magie, la pierre ne fit qu'attiser la colère de la bête. Mad s'avança à son tour, boitant maladroitement sur sa jambe meurtrie, et d'un geste désespéré planta son épée dans les côtes écaillées. Le dragon ne se retourna même pas et, tout en fixant attentivement Little, il frappa violemment Mad de sa queue. Le rôdeur vint s'écraser contre le tronc d'un vieux chêne et tomba à terre inconscient.

Aeldorn et Timit avaient fait quelques pas en arrière et ne savaient pas vraiment par quel bout il devaient affronter cet adversaire. Mais se préparant à attaquer, ils furent témoins d'une scène qui leur glaça le sang. A côté d'eux Graoumf étranglait Crying avec une sauvagerie surnaturelle. D'une main il serrait son coup de toutes ses forces tout en balançant sa tête de gauche à droite. Sa bouche était grand ouverte et des râlements bestiaux sortaient du font de sa gorge. Il tenait dans sa main gauche un bouclier Orc qu'il agitait dans tous les sens.
"Le traître", cria Aeldorn " Il va payer pour ce crime".
Il se jeta sur lui mais le barbare fit un bon en arrière et hurla de plus belle. Timit remarqua que le dragon ne s'intéressait absolument pas à eux et n'hésita donc pas à aller venger Crying.
Graoumf voulut utiliser son bouclier comme une arme et le leva au-dessus de sa tête pour aller fracasser le crâne d'Aeldorn, mais celui-ci fut plus rapide et transperça le torse du barbare de son épée. Timit acheva la tâche et frappa à son tour en pleine tête. Graoumf s'effondra dans un râle satanique.
"Comment est-ce possible?" s'écria Timit, "il était notre ami depuis si longtemps !"
"Nous y réfléchirons plus tard, mon ami, mais pour l'heure, nous devons trouver un moyen d'anéantir ce dragon" Répondit Aeldorn.

JRR parvint à reprendre ses esprits et rampa vers Mouffy allongé tout près de lui :
"Mouffy, il faut tenter quelque chose ! Couvre-moi, je vais incanter un Monstre, mais il va me falloir du temps…" Il attendit quelques instant la réponse du Barde qui le regardait immobile.
"Mouffy, bouge-toi imbécile ! Tu fais dans la culotte ou quoi ?"
Mais son ami ne bougeait pas, et il ne bougerait plus. Le prêtre secoua son bras inerte mais il dut se résoudre à cette nouvelle tragédie. Il passa sa main sur son visage et ferma définitivement les yeux de barde en prononçant quelques rapides prières en son honneur. Berserk venait de le rejoindre, caché lui aussi dans ces buissons. Il ne put que constater l'horrible sort de son ami mais il attira l'attention de JRR en lui chuchotant :
"Regarde, JRR ! Regarde le dragon, il fixe Little ! Il va le tuer ! Nous devons faire quelque chose, mais à nous deux on a aucune chance…"
"Où sont les autres ?" Demande JRR
"Je n'en sais rien, dans cette obscurité on n'y voit pas grand chose" Répondit Berserk
"Je crois que Mad est mort, Graoumf a disparu et je viens d'apercevoir à l'instant Timit et Aeldorn, mais ils ont disparu dans l'ombre" Dit JRR. "Tu vas me couvrir pendant que j'incante"
"Ok, c'est toi l'expert !" Approuva l'autre.
Berserk voulut se relever mais soudain le dragon pris la parole :

"Tu es un mage !" Dit-il s'adressant à Little d'une voie grave et caverneuse, mais curieusement ses paroles étaient raffinées et nobles.
"Tu sembles puissant ! Plus puissant que ces hommes du Nord qui ont voulu me braver il y a quelques lunes ! Ils auront fait mon dîner, et tes amis feront mon petit déjeuner !"
Il fit quelques pas en avant, faisant trembler le sol, et se retrouva au-dessus du magicien :
"Mais toi, je ne vais pas te dévorer ! Non ! Pas toi ! Tu vas servir mes plans !"
"Je ne te servirai jamais ! Tu m'entends ! Je préfère mourir !" Répondit Little tremblant.
"Mourir ! Non ! Mort, tu ne me seras plus d'aucune utilité." Reprit le dragon "Tu vas me servir, sous-créature, tu vas servir Punedreck que tu le veuilles ou non !!"
Mais l'attention de la bête fut soudainement attirée par les corps de Solarok et d'Eldorane à ses côtés. Il renifla l'humain, puis l'Elfe et releva la tête.
"Elle aussi est une mage ! Et elle est encore vivante !"
Little en profita pour armer sa fronde et la fit tournoyer, mais Punedreck l'avait remarqué et incanta sans même regarder sa cible. Le mage se retrouva paralysé, la fronde pendouillant au bout de sa main gauche. Punedreck ramassa alors délicatement le corps inanimé d'Eldorane avec son énorme patte et recommença à incanter.
"Maintenant !" S'écria JRR.
Berserk sortit de sa cachette en hurlant de toutes ses forces ! JRR lui lança rapidement un sort de protection et des lueurs vertes commencèrent à tournoyer autour du barbare qui se rua sur le reptile. Voyant la scène Aeldorn et Timit firent de même, hurlant à leur tour.
Le dragon dressa la tête pour parer le coup de marteau de Berserk et ouvrit sa gueule béante.
"Il va cracher, couchez-vous !!" Cria Timit.
C'est ce que fit le monstre. Son cou se tendit en direction des guerriers et un énorme jet vert vint les arroser. Timit roula de côté mais fut touché dans le dos. Malheureusement Aeldorn et Berserk, restés face au dragon furent aspergés. Aveuglés et hurlant de douleurs, ils déambulaient sur le chemin se couvrant le visage de leurs mains.
"Pauvres imbéciles !" S'écria Punedreck. Mais JRR venait de finir son invocation et venait de faire apparaître un Seigneur Zombi face au dragon. Timit de son côté s'était déjà relevé et attaqua à nouveau. Mais il fut immédiatement repoussé par une tornade soulevée par le coup d'aile du dragon qui reprenait son envol, emportant Eldorane et Little.
"Reviens, vermine ! Viens te battre espèce de lézard puant !" Cria le nain enragé.
Le dragon prit de l'altitude puis plongea subitement et fonça sur Timit. JRR s'élança à son tour et incanta une fois de plus.
Punedreck prenait de la vitesse. Cherchant son courage dans les images de ses amis morts sous ses yeux, Timit serra son marteau qu'il leva, prêt à frapper.
Mais par la grâce des dieux, une lumière éclatante apparut au-dessus des combattants. JRR venait de finir son incantation et continuait à prononcer des formules incompréhensibles. Il amplifia encore l'intensité de la lueur qui devint rapidement aveuglante. Le dragon, surpris, freina sa descente et lâcha un cri titanesque. Toute la forêt de Tromassite en fut ébranlée. Battant des ailes, il changea de direction et disparut dans la nuit.

solarok Posté le 04 mai 2003 à 11:55:54
Le silence qui suivit cette tragique bataille était tel, que les quelques survivants ressentirent alors un grand vide. On entendait seulement ça et là quelques râles.
Solarok, appela Timit faiblement et dit avec peine : « appelle le prêtre, j’ai à lui parler «
JRRT se pencha sur le vieux guerrier, il fut obligé de s’approcher tout près de lui pour l’entendre.
Solarok respirait avec peine et lorsqu’il ouvrait la bouche, un filet de sang en sortait.
"je suis presque mort, JRR même tes pouvoirs ne pourront rien pour moi, j’ai très froid et j’ai déjà vu les portes de l’au-delà, mes anciens amis m’y attendent et je veux les rejoindre. J’ai vu trop de misère et de combats, maintenant j’ai besoin de repos…laissez-moi mourir en paix..."

Il eut un hoquet et un filet de sang s’échappa de sa bouche.
"Les mages…il faut faire vite…mon épée, donne-la à Aeldorn, c’est son dragon qui l’avait forgée…" Il n’eut pas le temps de finir, son corps eut un soubresaut comme s’il voulait se lever, mais c’était fini.

Ultimate_Mad Posté le 04 mai 2003 à 15:51:52
Mad gisait non loin de là. Sa jambe lui faisait très mal, un morceau de bois rouge la traversait de part en part.
Son bras droit ne répondait plus à ses ordres et à chaque fois qu´il respirait, une douleur aigüe provenant de son thorax le faisait grimacer, "côtes cassées" pensa t´il.
Il se revoyait, son épée ricochant sur une écaille du dragon et l´instant d´après il était dans les airs !
Puis tout s´était emballé dans son esprit... L´impression de chute libre dans le vide et le profond silence à ce moment-là : il pouvait entendre son cœur battre à toute vitesse, ce qui d´un côté était plutôt rassurant !
Et enfin "l´atterrissage", stoppé net dans son vol, il était venu heurter de dos un arbre de plein fouet. Et la dernière chose dont il se souvenait, avec une grimace, avait été le craquement sec des os qui se cassent.
Puis il avait sombré dans l´inconscience...
Mais une vive douleur l´avait réveillé et maintenant, étendu au pied de l´arbre, il ne pouvait qu´attendre, incapable de bouger.
Il allait attendre que ses amis le trouvent et lui viennent en aide.
Ses amis ! ...où étaient-ils ? Que leur était-il arrivé à eux ?
Mad essaya de se rappeler... Il avait vu Raven se faire blesser, et JRR et Mouffy avaient été éjectés par le dragon. Il avait aussi entendu des incantations et...c´était tout, il ne se rappelait de rien d´autre !
La peur s´empara du rôdeur, il venait de s´apercevoir que plus aucun son ne se faisait entendre et que dans cette nuit il avait du mal à voir plus loin que ses pieds !!
Mad ferma les yeux et se concentra... Le vent, il entendait le vent dans les feuilles des arbres, c´était déjà un début, tout ne s´était pas arrêter de vivre.
Une voix, il entendait une voix maintenant, lointaine mais rassurante. Il se concentra encore plus : des bribes de mots lui parvenaient désormais et qu´il savait venir de JRR !!
Donc le prêtre était vivant et devait soigner les blessés, pensa Mad. C´est alors qu´une seconde voix, plus proche, plus distincte, rauque et puissante se fit entendre :
"JRR, viens ici, vite !".
Berserk !
Mad rouvrit les yeux, prit une profonde inspiration qui raviva la douleur au thorax et hurla :
"BERSERK, par ic..."
Il n´eut pas le temps de finir sa phrase, la douleur l´avait coupé net. C´était comme si des couteaux lui perforaient le torse de l´intérieur !!
Il ne put s´empêcher de se tourner sur le côté pour faire passer la douleur. Mais en bougeant, il réveilla sa blessure à la jambe !!
Il poussa un cri et s´évanouit dans un dernier râle...

JRRTolkien Posté le 04 mai 2003 à 17:01:18
Débordé par les blessés, encore sous le choc de la mort de Solarok sous ses yeux, le prêtre de Tempus, complètement désœuvré, tenta de faire un rapide état des lieux.

-Lechaos traînait à terre, mort.
-Graoumf paraissait avoir trépassé lui aussi, tout près.
-Crying semblait également K.O, il ne savait pas s´il était mort ou non.
-Solarok était passé dans l´autre monde sous son regard impuissant.
-Mad, Berserk, Timit, Aeldorn devaient être gravement blessés.
-Mouffy s'était miraculeusement réveillé et tenait encore sur ses jambes, il l´apercevait à 200 mètres de lui, ramassant ses armes, titubant ; et lui était en assez bon état, malgré une blessure au bras particulièrement douloureuse.
-Little et Eldorane étaient introuvables.
Ne sachant par où commencer, JRR, entendant la voix de Berserk, se précipita et vit le barbare le corps déchiqueté et rongé par l´acide.
Habitué à ce genre de spectacle, il s´empressa de lancer un sort de guérison suprême, le cas de Berserk étant grave. Sans dire mot, les deux aventuriers se regardèrent gravement, puis commencèrent la recherche des corps.
C´est à ce moment qu´ils entendirent un râle humain, méconnaissable, comme si la personne agonisait. Aussitôt, ils se mirent à courir vers ce cri, sans réfléchir.
Lorsqu´ils arrivèrent près de Mad, ils crurent d´abord qu´il était mort. Le visage contre le sol, sous une flaque de sang sous ses jambes, il ne bougeait plus. Berserk le retourna, et Mad parut prendre une inspiration. Il était dans une sorte de coma. JRR vit le mal qui le rongeait, lança un sort de ralentissement du poison, puis un rapide sort de soins intensifs. Il demanda à Berserk de rester près du rôdeur, il allait voir Timit et Aeldorn, pas loin de là.
Timit était blessé grièvement à la tête. Son cuir chevelu semblait décalé, et sa bouche faisait une moue étrange, inquiétante au plus haut point. Il avait les yeux fermés et était allongé, JRR eut un frisson de dégoût face à cet être défiguré. Il se concentra, et convertit un sort d´injonction suprême qu´il avait conservé. Immédiatement, l´état de Timit changea, sa peau se raffermit, et le sang cessa de couler de sa tête.
JRR chercha des yeux Aeldorn. Il le trouva agenouillé avec Mouffy près de Solarok. Il s´était traîné pour voir son père, mais il était trop tard.
Voyant qu´il fallait le laisser seul, JRR lança derrière lui un sort de grands soins et de protection élémentaire pour empêcher l´acide de continuer à ronger la peau du guerrier. Il fit un signe à Mouffy, qui ne trouvait plus la force d´entamer une chanson.

Il restait les morts.


Aeldorn Posté le 04 mai 2003 à 20:18:10
Aeldorn ignorait totalement la douleur qui lui brûlait la chair, tellement la douleur en son cœur était grande. Au loin, du moins lui semblait-il, le guerrier entendait le bruit de ses compagnons agonisants. Il regardait son père avec un triste regard. Ses yeux, normalement d´un bleu vif, laissèrent échapper une aura grise. Le visage de l´ancien guerrier blanchissait à vue d´œil, et ses rides se refermaient. Il avait un beau visage alors, endormi pour toujours, et son âme était maintenant condamnée à l´au-delà, vers un sommeil éternel. Des larmes coulèrent le long des joues d´Aeldorn, et celui-ci baisa le front de son père. Il savait que plus rien ne pouvait le sauver maintenant. De belles images lui revinrent en tête, des images de joies, mais aussi de souffrances. Il se revit, alors qu´il n´avait que quatorze ans, aller avec un inconnu dans une belle maison forestière, partager son repas avec lui. Les années passèrent et cet inconnu le prît sous sa tutelle. Ils devinrent comme les doigts de la main, inséparables. C´est grâce à cet homme que Aeldorn avait pu survivre, et trouver une famille...
Il ne lui restait plus de famille à présent, du moins le pensait-il. Il enleva le collier du cou de son père, et se le mit autour de son cou. Ce collier lui donnait une force, une chose qui le rapprochait de Solarok. Il vît une feuille dépasser d´une des poches de son père, la sortit et lit dessus :
"Voici mon testament, que mes vœux soient accordés.

Tout d´abord, je voudrais être enterré dans le cimetière d´Athkalta, pour avoir une belle vue sur cette magnifique ville. Deuxièmement, je voudrais que tous mes biens (mon épée et une bourse) soient donnés à mon fils Aeldorn.

Je dois aussi faire part à mon fils qu´il n´est pas seul, il a une demi-sœur. Autrefois, quand j´étais un jeune guerrier, j´ai sauvé une princesse Elfe, appelée Elesime, d´un terrible ennemi. Elle tomba amoureuse de moi, mais notre amour était impossible, car je n'étais qu'un pauvre guerrier et elle une princesse. Je ne voulais qu´un seul et unique cadeau de sa part pour l´avoir sauvée, un enfant. Elle mit au monde une petite fille, joliment nommée "Eldorane". Notre séparation fût un terrible déchirement.
La belle princesse devint Reine, mais lors d'une embuscade, elle et sa fille furent séparées tragiquement. La suite je ne la connais pas. J´espère que mon fils retrouvera sa demi-sœur, pour qu´ils puissent se protéger, et former une famille...

Solarok."

Aeldorn fût troublé par ce nom, "Eldorane"... Il pleura de plus belle son père, et attendit ses amis...

raven_1808 Posté le 04 mai 2003 à 20:54:27
Raven arriva dans le dos d´Aeldorn et dit :
"Mes condoléances. C´était quelqu´un de bien. Doit-on l´enterrer ici ?".
Aeldorn ne répondit pas, troublé par la lettre que lui avait laissé son père.
Raven ne comprenait pas, mais se refusait à lire la lettre par respect. Il fit passer sa main devant les yeux d´Aeldorn qui réagit en disant :
"Non, on l´enterrera à Athkalta".
Raven répondit :
"Mettons-le dans mon sac sans fond pour le conserver". Aeldorn acquiesça.
Raven reprit :
"Je vais te lancer un sort de soins légers et après je vais aider les autres".
Raven incanta et soigna Aeldorn (si on peut appeler ça soigner) puis se dirigea vers JRR toujours avec le torse en sang.

b-e-r-s-e-r-k Posté le 06 mai 2003 à 15:57:49
Alors que JRR s'attelait à ressusciter les morts et à soigner les blessés, et qu'Aeldorn rendait hommage à la mémoire de son père, Berserk se remettait de ses blessures, l´esprit un peu chamboulé par les évènements... il gardait un oeil sur Mad-le-miraculé. Il était toujours allongé sur le sol, et bougeait la tête dans tous les sens, comme s'il faisait un cauchemar. Ses blessures étaient larges et profondes, il avait perdu beaucoup de sang ! Son état, malgré la guérison, était très critique !
Tout le monde songeait au massacre qui venait de se produire : le nôtre !
Berserk regardait le sol, voyant tout le sang qui y avait coulé, et voyait tous les corps de ses amis, comme de ses ennemis, gisants, dans une large cercle de peur et de sang !
Quand soudain un cri puissant déchira ce calme !
Le cri, probablement un cri de barbare donnant la charge, résonna un long moment dans les bois, tant il était rageur !
Le cri était proche de nous, et semblait se rapprocher !
Tout le monde s´était arrêté, et regardait d´où pouvait provenir le cri, un peu paniqué !

Même Mad, pourtant presque mourrant, s´était réveillé, surpris dans son profond sommeil par ce son atroce !
Nous scrutions la foret, près à nous battre... encore une fois...
C´est alors qu´un bruit de branches cassées nous sortit de cette pression ! C´était Graoumf qui sortait d´un tas de hauts buissons. Son regard était rouge, et son bouclier maudit rayonnait de plus belle ! Il avançait vers nous, la rage au ventre, ses yeux projetant des éclairs de violence dans notre direction ! Il avançait entre les arbres, l´air incisif et le pas déterminé !
"Il est encore sous l´emprise de cet objet Orc !" Cria Aeldorn !
JRR s´empressa de lancer un sort d´immobilisation sur Graoumf, pour l´arrêter afin de pouvoir le délivrer de sa malédiction sans avoir à le tuer !
Le sort partit des mains de JRR, et on le voyait clairement. Une espèce de boule magique blanche vint se planter dans le torse de Graoumf !
Celui-ci s´arrêta quelques secondes pour la regarder pénétrer dans son armure de cuir ! Puis, il se mit a rire... le sort avait été inefficace !
C´est alors que Graoumf reprit son avancée, mais en courant, levant déjà sa hache dans les airs, en hurlant comme le barbare qu´il était !
"Vite JRR, essaie encore !" Cria Berserk !
JRR retenta d´envoyer le même sort, mais dans la précipitation, il se trompa de formule, ce qui laissait du temps à Graoumf pour avancer en paix !
"C´est trop tard, il est trop proche, nous allons devoir le combattre !" Dit Aeldorn en allant s'accroupir derrière un arbre, l´épée de son père à la main !
Graoumf n´était plus qu´à quelques pas de nous quand il passa devant l´arbre, derrière lequel était caché Aeldorn, on vit un pied sortir de l´arbre, et Graoumf trébucha, vola quelques secondes dans les airs, pour venir s´écraser devant nous sur le ventre, lâchant sa hache qui alla atterrir dans un fourré !
Berserk attrapa rapidement Graoumf par les cheveux, puis remonta sa tête en lui glissant un couteau sous la gorge !
"Allez JRR, immobilise-le !" Cria Berserk, qui avait du mal à contenir Graoumf, qui était entré dans une rage berserker et qui se débattait violemment même avec une lame sous la gorge !
JRR tenta un nouveau sort, de paralysie. Il invoqua pendant une poignée de secondes, mais ces secondes paraissait des éternités a Berserk qui ne pouvait plus tenir Graoumf tranquille !
Avant que le sort soit fini, Berserk lâcha sa prise, après que Graoumf l´ai mordu au bras si violemment qu´il lui avait probablement broyer un os. Le sang coulait à flot du bras de Berserk, et de la bouche de Graoumf également. La flottante boule de magie rata sa cible et alla se perdre dans les airs.
La barbare intenable était maintenant libre de toute menace, il se releva, attrapa Berserk qui se tenait le bras, comme rongé par l´acide adrénalitique du barbare.
Il le prit par la gorge, et les 2 grands hommes se retrouvèrent face à face, les yeux dans les yeux, les quatre déchargeant de la rage et du sang !
Berserk avait gardé sa lame, et alors que Graoumf ne le quittait pas des yeux, il la plante une fois, deux fois, trois fois dans l´abdomen de Graoumf !
Graoumf lâcha Berserk, recula d´un pas, puis regarda son ventre, le sang l'immaculait ! Plus personne ne bougeait, croyant que Graoumf allait s'écrouler !
Mais nan, il ne s´écroula pas, sa rage le rendant extrêmement résistant. Il regarda Berserk, puis il leva rapidement sa main, pour venir mettre un puissant coup de bouclier à Berserk au niveau du cou !
Berserk s´écroula sur le sol, se tenant la gorge en toussant fortement, comme asphyxié...
Mais c´est à ce moment, quand Graoumf allait prendre l´arme de Berserk, en train de s´étouffer au sol, que Aeldorn réagit, et frappa Graoumf d´un coup dans le dos à l´aide d´un gros bâton !
Graoumf se retourna, regarda Aeldorn avec une violence atroce sortant de la lueur de ses yeux, puis s´écroula par terre de toute sa masse !

"Bon... hum hum, bin maintenant hum huf... il est calmé !" Dit Berserk en toussant tout en se relevant !
"Oui enfin !!!" Dit JRR en souriant de voir le barbare galérer comme ça pour parler !
"Il va falloir le délivrer et le soigner" dit Mad en se réveillant.

raven_1808 Posté le 06 mai 2003 à 19:03:29
JRR lança un sort de délivrance de la malédiction ce qui eu pour effet d´envoyer le bouclier maudit à deux mètres. Raven le lorgna et dit :
"JRR, t´aurais pas un sort de destruction sous la main ?"
JRR répondit : "Je dois avoir ça !"
En même temps Berserk se releva et dit : "Il est coriace notre Graoumf !"
Lechaosre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h11

-----------------CHAPITRE 11 - RETOUR A LA STATUE--------------


little_up Posté le 06 mai 2003 à 20:13:24
Pendant que nos amis balançaient entre la désolation de cet instant tragique et l'amusante façon qu'avait Berserk de parler, les mages étaient eux en très mauvaise posture.
Le dragon les tenait fermement dans ses griffes en plein vol et Little avait beau se débattre, rien n'y faisait. Il regarda Eldorane, toujours inconsciente, et dû s'avouer à lui-même que cette situation était désespérée.
Soudain il entendit un puissant hurlement bestial. Il ne pouvait tourner la tête pour voir ce qui se passait, mais il avait tout de même reconnu le rugissement d´un autre dragon. Il vit plusieurs boules lumineuses, de couleurs blanches et incontestablement magiques, passer juste au-dessus de la tête de Punedreck. Les premiers projectiles ratèrent leur cible mais d'autres l´atteignirent par la suite.
Le dragon noir vacilla et lâcha nos deux mages. Etant nettement plus léger que le dragon, celui-ci s´écrasa au sol bien avant eux, mais eux aussi fonçaient à très grande vitesse vers la terre ferme. Arrivé à quelques mètres du sol, un miracle se produisit : un magnifique dragon d´or rattrapa les mages en pleine chute et alla se poser à terre.
Du dragon descendit un mage vêtu d´une splendide robe rouge et bleue, il se décapuchonna et salua les deux mages. C´était Elminster !!

graoumf Posté le 11 mai 2003 à 15:31:42
Bientôt Graoumf se remit rapidement sur ses pieds. Il ne gardait aucune séquelle du coup que lui avait asséné Aeldorn grâce à son anneau "Résistance de Troll". De même, les entailles qui avaient lardé son torse velu n´étaient plus visibles à l´œil nu...
Graoumf ne se souvenait également de rien après qu´il ait pris ce joli bouclier... Où était-il d´ailleurs ?
Mais une grande lassitude pesait sur les épaules du barbare, de sorte qu´il ne poussa pas plus avant ses recherches et préféra se laisser tomber sur le sol. Adossé au tronc d´un arbre, il promena son regard sur le champ de bataille... c´est ainsi qu´il remarqua petit à petit l´ampleur du carnage : Mad juste à côté de lui semblait souffrir atrocement, Berserk se tenait aux côtés du rôdeur, l´air inquiet ; Aeldorn était toujours (à croire qu´il n´avait pas bougé), agenouillé près de Solarok qui ne bougeait plus beaucoup ; Raven tentait de consoler le puissant guerrier pour une raison inconnue : après tout, se disait Graoumf, il suffirait à JRR de soigner le guerrier ;
Mouffy gisait un peu plus loin... lui non plus ne semblait plus vraiment vivant ; JRR se dirigeait maintenant vers le barde afin de lui porter secours et tenter l´impossible; Timit fixait le ciel d´un air triste... tandis que Lechaos, Eldorane et Little avaient disparu.
Mad qui recouvrait petit à petit ses forces lui expliqua ce qu´il s´était passé : le dragon avait décimé les aventuriers déjà bien amochés avec une facilité déconcertante. Punedreck, d´un souffle de feu, avait réduit en cendres Lechaos et Crying incapable de se défendre. Puis le monstre s´était emparé des deux mages restants et avait pris son envol, disparaissant dans la nuit. JRR n´avait pas réussi à ramener à la vie Solarok qui s´était éteint il y a tout juste quelques instants... assurant les rescapés que son âme resterait à leurs côtés quoi qu´il advienne.
Pendant que Mad parlait à Graoumf, JRR s rapprochait de Mouffy à qui il avait fermé les yeux précédemment. JRR, qui avait échoué à ressusciter Solarok, Crying et Lechaos, espérait y parvenir avec Mouffy. Le visage du barde semblait quiet dans la pénombre, comme s´il dormait... ses traits auraient arraché au barbare le plus rustre une larme de tristesse mais JRR, qui refusait de se laisser attendrir, incanta mécaniquement un sort de rappel à la vie...
Dépliant ses bras engourdis et baillant avec élégance, le barde se réveilla comme s´il avait dormi toute une journée. JRR, enfin récompensé de ses efforts, compléta la guérison de Mouffy et l´aida à se remettre debout.
Les aventuriers se remettaient péniblement de leurs blessures, certains commençant à se relever... Mad émit alors l´idée qu´il leur fallait trouver un abri sûr pour se rétablir complètement en toute quiétude. Il proposa de se rapprocher de la statue de l´homme/corbeau qui n´était plus loin. Et qui sait ? Peut-être que durant leur repos, leurs amis les y rejoindraient...

ELDORANE Posté le 19 mai 2003 à 02:27:16
Une fois déposés délicatement au sol par le dragon d'or, Little se rua vers Eldorane et l'examina soigneusement. Il lui prit la main et essaya de la ramener à elle tout en lui parlant. Tout à coup le corps de l'elfe fut enveloppé d'une lueur blanche qui disparut presque aussitôt. Un vent surnaturel se leva, Little eut juste le temps de se retourner pour voir le dragon prendre son envol.
"Loin d'être vaincu est le dragon noir, jeune mage" cria Elminster. "Vous aider davantage je ne peux ! Hâtez-vous et rejoignez vos amis sinon la colère de Punedreck vous subirez !".
(Toute ressemblance ou similitude avec des personnages ayant existé ou existant serait totalement fortuite et n'engagerait que la responsabilité du lecteur)
Les paroles de l'illustre magicien résonnaient dans le ciel alors qu'il disparaissait, lui et son somptueux attelage, dans les épais nuages suspendus sur les cimes des montagnes du Nord.
Little resta là, stupéfait devant ce spectacle hallucinant.
"J'ai rencontré Elminster ! J'ai rencontré Elminster !! C'est pas croyable !" (à qui le dis-tu)
"Qu'est ce qui est incroyable ?" Dit une voix derrière lui.
Il se retourna et fit un pas en arrière.
"Eldorane ! Mais je… tu étais… mais c'est pas…" Dit-il
"J'ai de vagues souvenirs des orcs, de la bataille… et d'une terrible douleur au corps ! Et là je me réveille ici, je n'ai plus mal… Mais on est où là ? Et où sont les autres" Dit-elle encore étourdie.
"Nous avons combattu un terrible dragon noir, Punedreck ! Ils nous a enlevé et c'est Elminster qui nous a sauvé !" Répondit Little.
"Elminster ? T'aurais pas abusé de la bière de Berserk toi ?"
"Non, Elminster je te dis ! Tu l'as pas vu s'envoler sur le dragon d'or, juste à l'instant ?"
"Si si Little, je l'ai vu, sur un dragon. C'est ça !" Dit Eldorane d'un ton narquois.
"Mais si je t'assure !" Reprit Little. "Elminster nous a sauvé et…"
Mais la magicienne ne l'écoutait plus et regardait l'horizon.
"Où sont les autres ?" Dit elle.
"Je crois que le dragon nous a conduit vers le Nord !"
"Le dragon ! oui, bien, le dragon… Marchons Little !"
Les deux mages prirent alors le chemin opposé et pénétrèrent encore une fois dans la forêt de Tromassite.

solarok Posté le 28 mai 2003 à 20:41:36
La forêt de Tromassite semblait reprendre vie, on entendait à nouveau les cris nocturnes des habitants des lieux, à l’Ouest, très loin, l’appel sinistre d’un grand Troll, au sud le piaillement d’un groupe de wivernes…
Les arbres frémissaient de toutes parts, le vent qui les animait tout à l’heure avait pourtant faibli. Raven, allongé au milieu de la clairière mais ne pouvant pas dormir, observait le ciel, entre les nuages. Alors qu'il observait les étoiles, il s’aperçut que les nuages étaient quasiment immobiles, le vent ne soufflait plus du tout. Il le fit remarquer à Mad allongé quelques pas plus loin et le rôdeur lui répondit qu’il en était souvent ainsi, le vent s’arrête souvent de souffler peu après la tombée de la nuit.
Ce qui était anormal, c’est que les feuilles continuaient à frémir, de grosses branches grinçaient et craquaient.
Mouffy le barde, qui avait l’oreille plus exercée que ses compagnons, s’était redressé et regardait terrifié en direction d’un gros hêtre, à proximité de Graoumf et de Berserk.
« Il a bougé, j’en suis sûr ! » Cria-t-il.
« Hahaha ! Arrête ton délire Barde, repose-toi donc de tes blessures, ça vaudra mieux ! » Répondirent les barbares en riant.
« Ce hêtre n’est pas prêt de bouger, son tronc est tellement gros que trois d’entre-nous ne pourraient pas en faire le tour avec leurs bras, hahaha ! »
Mad, qui avait passé tant de temps dans les bois, savait bien qu’il se passait quelque chose d’anormal, JRR l’avait rejoint et lui dit tout bas :
« Mad, on dirait que la forêt se réveille, j’ai déjà entendu des histoires semblables…mais tout ça me semblait impossible. »
« Par Tempus ! Regardez ! »
Il tendait le doigt en direction d’un grand chêne, le plus gros arbre de la clairière.
Aeldorn et Lechaos avaient la main sur la paume de leurs épées, Berserk et Graoumf ne riaient plus, tous regardaient le grand chêne et leurs regards étaient mélangés de crainte et d’incrédulité…

little_up Posté le 30 mai 2003 à 20:13:27
Tous étaient effrayés face à ce gros chêne ! Des bruits de plus en plus forts en émanaient. Tout à coup, une racine sortit du sol… toutes les autres racines firent pareil. Nos héros ne savaient que faire !
Les racines soulevèrent l´arbre géant qui était en temps normal immobile et semblait maintenant aussi vivant qu'un homme !
Tout à coup son énorme feuillage se souleva et l´on put apercevoir la partie de son tronc qui était cachée par des feuilles.
Au début rien ne semblait remarquable, puis le bois s´écartela à deux endroits ou l’on vit un rouge vif en sortir, comme des yeux démoniaques.
En regardant bien, la mousse qui était sur le tronc, formait une barbe. Une énorme entaille s’ouvrit en dessous des yeux et elle formait une bouche.
On vit donc que les bosses au milieu de l´arbre servaient de nez. Une voix grave sortit de l´entaille de l´arbre :
«Vous a-vez pé-né-tré dans le do-mai-ne des Ents ma-lé-fi-ques! Vous a-llez mou-rir pour ça. »
Les racines de l´arbre se remirent dans le sol à une vitesse incroyable. L'une d´elle sortit rapidement du sol et fonça vers JRR, prête à l´empaler !
Berserk en un réflexe incroyable, trancha la branche juste avant qu´elle n´atteigne JRR. Toutes les autres racines sortirent de terre et firent pareil ; nos héros en coupèrent certaines, mais leur surnombre ne pouvait être maîtrisé !
Curieusement, au lieu de les tuer les racines enlacèrent des héros, les serrant très fort, puis assez lentement se rapprochaient de l´arbre, celui-ci ouvrait alors sa bouche énorme pour les avaler.
JRR incanta un sort et des piques de fer sortirent de son armure décimant les racines qui le tenaient ! Il incanta rapidement un autre sort et une tornade de feu s´abattit sur l´arbre géant.
Les racines de l´arbre lâchèrent prise et les feuilles de celui-ci brûlèrent ! Mais comme elles étaient très humides, elles s’éteignirent rapidement.
Une des plus grosses racines sortit du sol et frappa violemment JRR qui perdit conscience. Les racines rattrapèrent nos héros et les ramenèrent vers la bouche qui était déjà pleine de sang d´animaux.
Tandis que nos héros se croyaient condamnés, une colonne de feu suivie d´une boule de feu à retardement s’abattit sur l´arbre qui, furieux, lâcha de nouveau prise et secoua ses feuilles pour s´éteindre !
Mais qui avait lancé de tels sorts ? Little et Eldorane sortirent des buissons les yeux rouges comme leurs sorts.

ReineMab Posté le 02 juin 2003 à 22:06:21
L´arbre se retourna vers les nouveaux arrivants. Comment osaient-ils s´en prendre à lui ? Décidément, ces créatures humanoïdes avaient toujours une fâcheuse tendance à s'entraider ! Qu´à cela ne tienne, il savait d´expérience que la chair des magiciens était plus tendre que celle des guerriers, cela lui ferait un excellent dessert...
Bien entendu, Eldorane et Little n´avaient pas envie de servir de mets à cet arbre trop gourmand, pas plus qu´ils ne souhaitaient voir leurs amis se faire dévorer. Les deux mages s´apprêtèrent donc à lancer chacun un nouveau sort, mais l´Ent maléfique ne l´était pas que de nom : il se protégea en mettant devant lui les corps des aventuriers. Après tout, il n´avait jamais goûté à de l´humain grillé ! (ni du duergar, ou du drow, ou quelles que soient les créatures qui se ressemblaient toutes selon lui et qu´il n´arrivait pas à distinguer entre ses racines).
Les incantations cessèrent aussitôt. L´arbre ramena lentement ses racines vers lui, approchant ses proies de sa large bouche. Le plus près de ses grandes dents de bois était Graoumf, et il avait tout du plat consistant !
"Il faut faire quelque chose !" S'écria Little.
"Excellente suggestion, rétorqua Eldorane un rien sarcastique, mais n´aurais-tu pas plutôt une idée concernant COMMENT faire ? ".
Un cri atroce résonna au-dessus d´eux. Plusieurs cris, en fait, et une nuée d´oiseaux blancs apparut en tournoyant, laissant tomber quelques plumes tachées de sang entre l´arbre et les mages.
"Qu´est-ce que c´est que ça encore ?" Maugréa Eldorane.
Les oiseaux se perchèrent sur l´Ent qui ne fit rien pour les en empêcher. Il avait senti leur aura maléfique et, de fait, les volatiles ne semblaient pas avoir envie d´interrompre son repas. La mage elfe observa les oiseaux d´un air mi-dégoûté mi-intrigué. Un doute l´assaillit soudain... Serait-ce possible ?
"ReineMab ?"
Plusieurs dizaines de paires d´yeux se posèrent sur elle. Juste parce qu´elle avait parlé mais sans conscience du nom qu´elle avait prononcé. Le seul souhait des oiseaux était de profiter des restes qui ne manqueraient pas de joncher le sol après que l´Ent serait rassasié.
"C´est impossible..." dit faiblement Mouffy qui arrivait à peine à parler tant les racines l´enserraient. Mais Eldorane ne doutait plus. Des corbeaux blancs, voilà qui ne se voit pas tous les jours !
"ReineMab !" S´écria-t-elle. "Si c´est toi, tu dois nous aider !"
Les larmes montaient aux yeux de l´adepte de la magie. Mais les oiseaux ne réagirent pas à sa supplique. L´arbre entra la tête de Graoumf dans sa bouche, la sortit, l´entra de nouveau. Il s´amusait de la peur du barbare qu´il ressentait, quasiment palpable. Et pourtant, Graoumf n´était pas du genre à avoir peur !
Mais il se sentait impuissant, et ne pouvait concevoir de terminer dans l´estomac d´un Ent.
(Cela dit, cela lui permettrait néanmoins de répondre à cette question : un Ent a-t-il un estomac ? Dommage que cette interrogation ne se soit jamais posé à lui !)
Little n´y tint plus. Des boules de feu jaillirent de ses mains tremblantes, qu´Eldorane eut juste le temps de dévier en les heurtant avec ses propres boules de feu. L´Ent partit d´un ricanement odieux. Berserk hurla des insultes (que je ne transcrirai pas ici) à l´arbre qui n´en eut cure. Alors Eldorane regarda les corbeaux avec un air suppliant. Il était impossible que la fragile ReineMab ait pu passer du côté de l´ennemi ! Et son regard troublé transperça l´âme d´un des corbeaux qui se demanda ce qu´il faisait là et pourquoi il ressentait une telle envie de chair fraîche. Ce corbeau fut immédiatement déchiqueté par ses congénères qui ne le reconnurent plus comme un frère. Mais comme une maladie touchant un seul individu avant de se répandre bien vite en épidémie, il y eut un autre corbeau qui se sentit redevenir humain, puis un autre encore. L´esprit de ReineMab refaisait surface, lentement, et le plus étrange était que l´Ent en était la cause autant qu´Eldorane. Parce que sa noirceur était telle qu´elle dérangeait même les corbeaux, et que la flamme brillant au fond des yeux de la mage elfe, légèrement troublée par le voile humide de ses yeux, n´était à l´inverse que pureté. Et cette pureté, ReineMab se souvint alors qu´elle l´avait recherchée jadis, avant de n´être attirée que par le mal et la souffrance.
" Je suis ReineMab..." songèrent bientôt en choeur tous les corbeaux.
" Je suis ReineMab ! " s´écrièrent leur voix déformée. Et les oiseaux s´élancèrent des branches avant de se jeter sur l´arbre. De leur bec, ils piquetèrent son tronc, éclatant l´écorce, arrachant ses feuilles. Les racines de l´Ent qui ne tenaient pas ses victimes fouettèrent l´air, heurtant les corps des oiseaux qui étaient projetés en tous sens. Mais il y en avait trop, et l´arbre était submergé. Il ne savait pas se battre contre des ennemis si petits et si nombreux ! Trop occupé à contrer les volatiles, il avait inconsciemment desserré son étreinte, et ne s´en rendit compte que lorsque les aventuriers s´en prirent à lui à leur tour, qui le lardant de coup d´épée, qui encore le tailladant à coup de hache. L´Ent n´eut d´autre solution que de se replier. Il s´enfonça dans les ténèbres, et autour de lui, dans un frémissement, tous les arbres se mirent à bouger, non pas pour attaquer mais pour le cacher, prouvant que les Ent peuvent aussi être solidaires. Bientôt, le calme revint dans la forêt, et il fut impossible de discerner les Ents des autres arbres.
Little s´avança vers les aventuriers meurtris, espérant que le coup qu´avait reçu JRR n´avait pas eu trop de conséquences. Quant à Eldorane, elle s´approcha de ReineMab qui était redevenue, enfin, la jeune fille pâlichonne qu´elle connaissait. Sa blancheur était souillée par de larges tâches de sang qui séchaient sur son corps tremblotant. Elle leva ses grands yeux noirs vers Eldorane, emplie de honte. Pourtant, malgré ce qu´elle était devenue pendant un temps trop long, ces blafardes créatures pleines de haine, elle avait été capable de redevenir elle-même et au moment le plus opportun ! Et c´était tout ce qui comptait.
La jeune fille s´effondra en pleurs dans les bras d´Eldorane qui ne put faire autrement que de pleurer avec elle, des larmes de joie.

graoumf Posté le 03 juin 2003 à 01:02:52
Berserk, insensible à ces élans d´affection, s´ébroua à renfort de grands gestes afin de se débarrasser de la sève de l´Ent qui maculait son poitrail velu. Ceci fait, il aida un Raven empêtré dans des branches à se relever.
Mouffy au contraire, avait été ému par les retrouvailles de ReineMab et d´Eldorane. Il estima qu´il pouvait profiter de cet instant touchant pour insuffler un regain de vitalité à ses compagnons : rejetant du revers de la main une mèche rebelle, il pinça de ses doigts experts une cithare. Aussitôt un son léger (PTOÏÏNNNGGG!!) s´éleva dans la forêt que le barde accompagna de sa voix mélodieuse.
Se sentant immédiatement revigorés, Aeldorn et Timit bombèrent fièrement le torse et lorgnèrent avec suffisance en direction du vieil arbre.
Seul Graoumf restait interdit... le visage livide, le regard fixe et les bras ballants, il semblait totalement absent. Little, qui avait remarqué la chose, s´approcha du barbare. Graoumf ne s´aperçut même pas de la présence du mage à ses côtés... obnubilé par ce qu´il avait vu à l´intérieur de l´Ent. A ce seul souvenir, un frisson lui parcourut l´échine : des dizaines de corps mutilés d´animaux baignaient dans une masse verdâtre informe et gélatineuse. Celle-ci semblait être animée d´une certaine vie, faisant rouler sur eux-mêmes les morceaux de chair dans un bruit écœurant de succion. Il ne savait même pas comment définir ce qu´il avait vu... ça ne ressemblait en rien à un estomac... un mot inventé s´imposa à lui : dorénavant, il appellerait la chose un "blob"...
L´image s´estompa petit à petit... revenant à lui, il fut surpris de constater que tous les regards de ses compagnons étaient tournés vers lui.
Se rassérénant, il parla calmement:
-"Allons-y ! La statue ne devrait plus être bien loin à présent !"
Berserk avec sa délicatesse légendaire, tonna d´une voix sourde :
-"Dès que les femelles auront fini de se plotter !!"
Ses paroles lui attirèrent immédiatement les foudres conjugués des-dites "femelles"!
-"Suivez-moi !" Lança immédiatement Mad, dans le souci d´abréger la conversation.
Les aventuriers marchèrent une dizaine de minutes... et JRR qui était aux avant-postes, s´exclama soudain:
" Je la vois là-bas !! Vite !! Par là !!"
little_upre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h13

----------------Chapitre 12 - LE VILLAGE HOBBIT-------------------


ELDORANE Posté le 03 juin 2003 à 17:19:51
Ils s´approchèrent, prudents, du lieu maudit. La même atmosphère funeste et sinistre y régnait et ne manquait pas d´ébranler le courage de nos héros.
C´est Mad qui pénétra le premier entre les dix énormes chênes noirs, les mages étaient quant à eux restés en arrière en compagnie d´Aeldorn pour les escorter. Les autres avaient discrètement fait le tour afin de s´assurer de l´absence de tout danger.
Après quelques minutes d´observation, Mad fit enfin signe à ses compagnons de le rejoindre.
Six petits braseros diffusant une lumière occulte étaient placés autour de la statue, elle-même éclairée d´un faisceau rougeâtre qui semblait provenir du ciel...
"Le mal domine ce lieu" Observa JRR.
Tous étaient mal à l´aise et leur seule envie était de quitter cet endroit au plus vite.
Little grimpa sur le piédestal en ruine et examina la statue de plus près.
"S´il y a un passage ici, il doit y avoir un mécanisme !" Dit-il.
"Cherchons ou sinon je le trouverai à coup de marteau !" S´écria Berserk.
"Faisons ça en silence, j´ai l´impression que nous ne sommes pas seul" Ajouta Mad.

Alors les compagnons cherchèrent et cherchèrent encore. La journée s´avança et ils cherchaient encore. Mouffy s´approcha d´un brasero et constata, stupéfait, qu´il n´y avait aucun combustible ! Il versa un peu d´eau sur la petite flamme mais celle-ci, au lieu de s´éteindre, devint bleue et, dans un grondement, tripla de volume pour revenir rapidement à sa forme initiale. Tous se retournèrent :
" Chut ! " Firent ils en cœur.
Le barde, embarrassé, retourna à ses investigations.
" S´il y a un passage pour la citadelle, il n´est pas ici mes amis ! " Dit Graoumf.
" Siiiiiii ! ! Il est iciiiiiii ! " Répondit une voie chuchotante dans les fourrés.
Les compagnons se retournèrent et dégainèrent leurs armes.
" Qui a parlé ! Montre toi ! " Cria Aeldorn.
" Point de mal je vous veux ! " Répondit la voix.

( toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé est purement indépendante de ma volonté…)

" Alors montre-toi, canaille ! " Reprit le guerrier.
Pendant ce temps Mad avait déjà fait le tour pour se retrouver derrière la créature. Il mit la pointe de son épée dans le dos de l´inconnu et lui dit froidement :
" Debout et avance"
Il se leva mais Mad ne lui laissa pas le temps de réagir et le poussa dans le cercle.
" Un enfant ! " S´exclama Eldorane.
" Non ! ce n´est pas un enfant" Répondit sèchement JRR, "c´est un hobbit ! "
Effectivement le mystérieux personnage était un vieux hobbit aux cheveux bouclés et à la barbe grise. Il portait une cape verte et une chemise à carreaux gris et bruns.
" Bonjour à tous" Dit le petit homme en soulevant son bonnet vert.
" Qu´est-ce que tu fous ici, morpion ! " Grogna Berserk.
Eldorane passa devant le barbare, lui faisant de gros yeux. Elle s´accroupit devant le hobbit et lui dit d´un voix douce :
" Que fais-tu ici, petit homme ? Pourquoi tu nous espionnes ? "
" Point je ne vous espionne ! Chez lui est Fendy"
" Tu vis ici ? " Demanda Mad
" Ici est mon territoire mais là-bas est ma maison" Répondit Fendy en indiquant l´Ouest."
" Tu as dis que le passage était ici, alors montre-nous de suite comment l´ouvrir ! " Dit JRR.
" Vous indiquer la porte je ferai, mais d´abord il faut vous reposer ! Et manger ! Des grands aventuriers comme vous doivent manger et se reposer ! Suivez Fendy, suivez ! " Dit le hobbit qui avançait déjà. Les yeux de Berserk et de Graoumf brillaient depuis qu´ils avaient entendu "manger" et les estomacs des autres criaient famine.
" Autant le suivre et faire comme il a dit" Déclara Mad. " Il a l´air plutôt inoffensif ! "
Les aventuriers acquiescèrent sans trop d´hésitation et prirent la route. JRR semblait pourtant agacé et rattrapa Mad et lui glissa à l´oreille :
" Tu fais confiance à cette… cette chose ? Qui te dit que c´est pas un ennemi, ou un monstre déguisé ? Et en plus on va perdre du temps ! On doit retrouver Kalimsshar ! "
" Ne t´inquiète pas JRR, je me fie à mon instinct ! Et nous devons tous nous reposer, surtout Reinemab qui est encore bien fébrile"
Le prêtre se résigna et ralentit le pas pour retourner derrière le groupe tout en grommelant "Je déteste les hobbits".
Au bout d´une petite heure de marche, les compagnons sortirent de la sombre forêt et se retrouvèrent avec stupéfaction devant un spectacle merveilleux : devant eux, dans un petit vallon, se dressait un magnifique village hobbit. Au centre se trouvait un joli petit étang alimenté par un ruisseau d´eau claire lui-même provenant d´une cascade à droite. L´herbe était grasse et recouvrait trois collines autour du vallon. Partout on pouvait apercevoir les portes des maisons hobbits creusées dans les flancs.
" C´est incroyable ! " S´écria Reinemab " comment un endroit aussi paradisiaque peut-il se trouver au milieu d´une forêt maudite ! "
" Le mal a oublié cet endroit" Répondit Fendy "suivez-moi mes amis"
Alors les compagnons entrèrent dans le village.

ELDORANE Posté le 09 juin 2003 à 17:40:59
Ils suivirent le vieil hobbit sur un petit chemin de terre qui descendait le long de la colline, restant en extase devant ce paysage féérique. La douce mélodie du ruissellement de l´eau de la source voisine accompagnée des chants des innombrables oiseaux dans les arbres offraient à nos amis un sentiment d´apaisement soudain. Les méfiances et les doutes de chacun disparurent peu à peu de leurs esprits. Seul JRR restait sur ses gardes, peut-être par nature, peut-être par instinct. Qui sait ?

D´autres hobbits, hommes et femmes, s´affairaient à leurs tâches quotidiennes : certains étaient occupés à la culture des nombreux potagers disposés sur des parcelles en escalier, témoin d´un travail précis et rigoureux. D´autres s´employaient à la traite de chèvres naines, gardées dans un petit parc à l´Ouest. Quelques femmes hobbits lavaient leur linge au pied de la cascade et leurs enfants couraient ça et là à la poursuite de libellules aux couleurs éclatantes et variées. Plus loin un pêcheur hobbit réparait son filet et à côté de lui un autre fumait le poisson dans une cheminée de pierre rouge. Encore plus loin quelques anciens s´offraient le plaisir à la fois le plus célèbre mais aussi le plus ancestral des hobbits : le fumage de la pipe.

Dans les flancs des trois collines les aventuriers distinguaient les nombreux Smial ou " trous" de hobbits. Seules les portes et les fenêtres apparaissant à travers l´herbe témoignaient de la présence de ces demeures troglodytes. Chacun avait finement décoré le pas de sa porte avec des fleurs de toutes sortes ou encore à l´aide de petites pierres blanches disposées pour former des allées.

Le groupe arriva au fond du vallon et longea le ruisseau pour arriver au bord de l´étang bleu.
" L´eau est si claire ! Regardez les poissons, il y en a des centaines ! " S´exclama Timit
" Des truites ! Et elles sont bien grasses ! " Ajouta Berserk l´eau à la bouche.
A leur approche la population hobbit les regarda avec méfiance. Les femmes ordonnèrent à leurs enfants de regagner leurs foyers et les hommes laissèrent un à un leurs travaux pour venir lentement se rassembler autour des étrangers. Fendy les guida vers une petite habitation devant laquelle quelques tables étaient dressées. Autour de l´une d´elle, un vieil hobbit était assis avec quelques-uns de ses congénères. Tous tenaient une longue pipe de bruyère à la main et avaient devant eux des choppes de bière blanche ( que Berserk et Graoumf ne quittaient d´ailleurs pas des yeux).

Fendy glissa à l´oreille de Mad que le plus ancien à cette table était Gronegill, le Bourgmestre du village et qu´il fallait son aval pour que les aventuriers puissent rester se reposer au village.
" Les trois autres hobbits représentent l´ensemble du conseil du village, Bjénama, Killben et Ganebill" Chuchota Fendy.
Il les fit s´avancer devant l´assemblée circonspecte puis se retira derrière eux. Gronegill et ses sbires les observèrent sévèrement mais gardèrent le silence.
Alors Reinemab, qui connaissait un peu les coutumes hobbits, s´avança et répondit adroitement :
" Nous sommes des voyageurs et nous traversions la forêt de Tromassite lorsque nous avons été attaqués par des orcs."
A ce mot une rumeur de crainte s´éleva dans la foule, mais Reinemab reprit aussitôt :
" Le combat fut rude et certains de nos amis y ont laissé la vie ! Mais par la grâce des Dieux, nous avons vaincu, et la providence a mis Fendy sur notre chemin. Il nous a proposé un lieu pour nous reposer et panser nos blessures en toute sécurité."
Gronegill dévisagea les aventuriers un à un et finalement il prit la parole :
" Fendy ! Qu´est-ce que c´est que ces longues jambes que tu nous ramène là ? "
Mais Fendy resta caché derrière les guerriers.
" Des voyageurs ? " Reprit le bourgmestre. " Quel genre de voyageurs voyagent avec des armures et des armes, accompagnés d´Elfes, de Nains et de barbares ? "
Le semi-homme se leva et s´avança. Il bouscula Reinemab et traversa tout le groupe pour se retrouver devant JRR :
" Et avec une forte tête ! " Ajouta-t´il moqueur.
La foule se mit à rire en montrant le prêtre du doigt.
Gronegill leva alors la main et ordonna le silence. Il se dirigea vers Fendy toujours caché derrière Graoumf et l´attrapa par le col de sa chemise à carreaux.
" Fendy, mon ami, quel est donc cette idée que de ramener ça chez nous" Dit il.
" Je…je…vous… les aider je voulais … pas méchants ils sont … je…je suis…" Balbutia Fendy.
Le bourgmestre le lâcha et se retourna vers les aventuriers.
" Fendy, mon ami, ta bétise nous apportera les pires ennuis ! Ces voyageurs sont des aventuriers" Cria Gronegill.
A nouveau la crainte gagna la foule.
" Des aventuriers !!" Disaient-ils. " Fendy a perdu la tête !".
Des voies s´élevèrent :
" Nous allons tous être massacrés ! "
" Les orcs vont trouver notre village ! "
Gronegill leva une fois de plus la main et la foule se tut aussitôt.
" Je vous laisse jusqu´à demain à l´aube pour quitter ce lieu"
Il regarda JRR et ajouta :
" Et oubliez cet endroit ! Vous êtes maintenant au courant de notre secret, le secret de notre village. Peu d´hommes en connaissent l´existence et ceux qui osent en trahir le chemin connaîtront la terrible malédiction d´Eldath la Déesse de l´Eau Vive ! "
Quelques exclamations s´élevèrent dans la population lorsque le nom de la Déesse fut prononcé mais elles furent immédiatement réprimées par la main de Gronegill.
" Fendy, tu les as amenés ici, à toi de les loger" Dit-il d´une voix ferme.
Alors Reinemab répondit, souriante :
" Merci Gronegill, je constate que la célèbre hospitalité des hobbits n´a pas disparu malgré les troubles de notre époque tumultueuse ! J´admire également votre perspicacité et votre talent d´observation qui justifie indiscutablement votre place à la tête de votre magnifique cité ! "
A ces mots un sourire se dessina sur les lèvres du bourgmestre.
Elle termina tout en s´inclinant :
" Maître Gronegill, soyez rassuré car votre secret ne sera jamais trahi ! Nous en faisons le serment devant Eldath ! " Dit la magicienne faisant signe aux autres de faire de même.
Les compagnons posèrent tous un genou à terre et s´inclinèrent devant le bourgmestre. Tous sauf JRR qui s´éloigna grincheux.

ReineMab Posté le 10 juin 2003 à 12:06:56
" A présent, dit Fendy, je vais vous montrer où vous pouvez dormir."
" En fait, dit Graoumf, je préférerais manger avant."
Son estomac émit un gargouillis qui fit s´élever quelques ricanements parmi ses amis. Fendy jeta un oeil vers Gronegill, qui acquiesça bien que l´idée qu´une troupe de grands-hommes puisse s´attaquer à leurs réserves ne lui plaisait guère. Il était certain qu´un barbare était capable d´engloutir une chèvre ou un cochon-nain d´un coup... une fois cuit bien sûr !
Les aventuriers suivirent donc le brave Fendy vers l´une des tables. Ils s´assirent par terre, craignant que les chaises ne supportent pas leur poids, tandis que leur nouvel ami se dirigeait vers la cuisine pour voir s´il restait quelque chose, suivi par deux petites-femmes qui craignaient elles-aussi de voir leurs réserves pour l´hiver englouties en une seule fois.
Les seuls à ne pas s´être attablés étaient JRR qui observait les alentours un peu à l´écart, et Eldorane qui avait rejoint le prêtre.
" Tu n´as pas faim ? " demanda-t-elle histoire d´engager la conversation.
" Non." rétorqua JRR avant que son ventre n´imite celui de Graoumf, pour démentir ce qu´il venait de dire. Le prêtre rougit jusqu´aux oreilles mais n´ajouta rien pour se défendre.
" Tu n´es pas très respectueux avec nos hôtes", dit Eldorane. "Lorsque nous avons prêté serment, tu aurais dû faire de même."
" Nos hôtes ? Je te ferais remarquer qu´il n´y a que ce Fendy qui est content de nous avoir ici. S´ils ne nous ont pas jetés dehors, c´est par politesse ! Tous ont envie de nous voir loin de chez eux ! ".
" Ce qui peut se comprendre. Ils ont peur... Imagine qu´un Orc nous ait suivis et qu´il ramène toute sa horde ici ? "
" Ca ne leur ferait peut-être pas de mal." rétorqua JRR.
" Et tu es prêtre ? C´est rassurant de voir comme tu penses aux autres ! "
" Bah, je pense surtout à nous en ce moment, et je n´ai aucune confiance en ces Hobbits. Tu crois que, parce qu´ils sont tout petits et tout mignons, ils ne feraient pas de mal à une mouche ? Et bien, détrompe-toi. Après tout, les Gobelins aussi sont petits, mais tu ne répondrais pas à l´une de leurs invitations ! "
" Les Gobelins sont tout petits mais pas mignons, répondit Eldorane en souriant. Je suppose que tu as tes raisons de ne pas aimer les Hobbits, et qui n´ont rien à voir avec de simples préjugés. Si tu as envie d´en parler..."
JRR secoua la tête en signe de dénégation. A cet instant, Fendy revint accompagné des deux cuisinières, chacun portant un plat fumant.
Des truites croustillantes sur l´un, un monceau de lentilles dégoulinantes de jus sur un autre, et sur le troisième... un ragoût indéfinissable mais qui sentait fort bon.
Lorsque les plats furent déposés sur la table, Berserk attrapa celui contenant les truites avant d´en piquer une avec sa fourchette et de l´amener à sa bouche. Il remarqua alors les regards envieux de ses compagnons posés sur lui, et réalisa qu´il ne s´agissait pas de son assiette mais d´un plat pour toute la tablée.
" Je crois qu´il en reste encore à la cuisine." soupira Fendy qui fit demi-tour. Lorsque les aventuriers seraient partis, il aurait droit à un sermon en règle par les Anciens qui observaient la scène avec de gros yeux...
" Eh, Fendy, n´oublie pas la bière ! s´écria alors Graoumf avant d´attraper le plat de truites à son tour, estimant que les légumes pouvaient attendre. Une barrique chacun devrait faire l´affaire." ajouta-t-il en riant, bientôt imité par ses compagnons. Ce n´était certes pas très gentil, d´autant que le pauvre Fendy s´était mis à trembler comme une feuille en songeant à sa punition prochaine, mais après tout ce qu´ils avaient enduré, ils avaient bien besoin de rire.

timit Posté le 10 juin 2003 à 14:19:53
Timit et Graoumf dévoraient tout sur leur passage, Timit pour la première fois de sa vie fut heureux, il était bien accueilli, bien nourri, bien logé ; il repensa à de vieux souvenirs, son malheur était inimaginable, rien qu´enfant il fut chasser de sa citadelle, il dut vivre à la surface, et pour la première fois de toute sa longue vie, il s´était fait des amis, des vrais, pas des personnes qui ne s´intéressaient qu´à sa bourse. Une petite larme coula sur la joue pleine de blessures du Duergar.
Mais à ce moment Fendy rentra dans la salle avec deux petits tonnelets de bière et dit :
" Avez-vous manger à votre faim, Messieurs et Mesdames ? "
" Ouaaiiissssssss, s´égosilla Berserk"
" Oui, merci Fendy, dit aimablement Reinemab"
" Bien, je vais vous montrer où vous allez coucher pour ce soir, veuillez me suivre s´il vous plaît."
Le hobbit s´avança dans un couloir magnifique, d´une couleur rouge, d´une beauté indescriptible. Il y avait des peintures de hobbits, toutes d´un trait fin, puis des fleurs étaient suspendues à chaque porte.
Fendy ouvrit la première porte et dit :
" Mesdemoiselles Reinemab et Eldorane, vous pouvez coucher là"
Il dit ça à tout le monde sauf à JRR, Timit, Graoumf, et Berserk. Fendy leur avait déclaré qu´il n´y avait plus de chambres libres. Ils durent s´éloigner du village pour trouver un abri, car ils savaient qu´ils ne pourraient jamais dormir dans la ville. Alors qu´ils marchaient, Jrr s´écria d´un coup : " (censuré) de hobbits"
Ils trouvèrent enfin un petit abri où ils dormirent correctement, et à l´aube Berserk, Timit, JRR, et Graoumf se rendirent chez Fendy sans encombre...

ELDORANE Posté le 11 juin 2003 à 20:37:43
Un sérieux petit déjeuner les attendait. Fendy était aussi gourmant que bon cuisinier et avait préparé tôt dans la matinée toute une série de plats et rassemblé toutes sortes de mets car il tenait à satisfaire les goûts de chacun de ses hôtes. Il faut dire que Fendy n'avait jamais reçu d'autres invités que ses amis et sa famille hobbits et qu'il connaissait parfaitement les prédilections alimentaires de ceux-ci. Mais des Humains, des Elfes et un Nain ! Il avait passé la nuit à réfléchir, essayant de se souvenir ce que son grand-oncle Pictouket lui avait raconté au sujet des longues-jambes. Couché dans son lit de hobbit il s'était murmuré à lui-même :
"De la bière ! Oui ! Les deux gros barbares adorent la bière !… Mais le matin peut être que…non… Il me faut des poissons…oui ! Des poissons fumés de Bajry ! Je vais aller le voir à la première heure… Je devrais peut-être y aller tout de suite… oui tout de suite !…. non, il doit dormir, lui…"
A peine les premières lueurs de l'aube avaient-elles fait leur apparition dans la chambre de Fendy qu'il s'était levé en hâte pour aller au village s'approvisionner. Il emporta sa petite brouette de bois de pin clair qu'il n'hésita pas à remplir à ras bor.
Lorsque les aventuriers ouvrirent les yeux, une douce odeur de gâteaux et de thé embaumait tout le trou de hobbit. Lorsqu'ils entrèrent dans la salle à manger de Fendy, ils le trouvèrent en train de cuisiner juste à côté, se précipitant du four à la table, courant du garde manger au vaisselier. Lorsque Fendy remarqua la présence de ses amis, il les salua poliment mais accéléra le pas.
"Bonjours mes amis. Avez-vous passé une bonne nuit ?" Dit-il tout en enfournant deux énormes tartes dans son four.
"Asseyez-vous, faites comme chez vous !"
Les compagnons s'assirent autour de la grande table de la salle à manger tant bien que mal, évitant à la fois de se cogner au lustre et de tomber des petites chaises de hobbit. Graoumf abandonna rapidement sa chaise pour s'agenouiller au sol et Berserk, le voyant faire, l'imita sans discuter. Seul Eldorane y trouva son aise car même pour une Elfe, elle était bien plus petite que la moyenne de sa race. JRR, quant à lui, préféra rester debout et regardait, la mine sévère, par la fenêtre. Fendy avait clairement remarqué son animosité et décida de le servir le premier.
"Un peu de thé maître JRR ?" Lui dit-il en souriant.
Le prêtre acquiesça de la tête sans même regarder Fendy. Mais le hobbit n'en tint pas compte et lui présenta une tasse bien pleine.
Reinemab et Eldorane se levèrent alors et proposèrent leur aide au hobbit. Bien vite tout le monde dégustait les gâteaux au miel, les tartes aux cerises, aux pommes et aux fraises sauvages ainsi que des tourtes aux raisins secs, des chaussons à la crème, des fromages de chèvres, des pains au lait, le tout arrosé de l'excellent et illustre thé hobbit.
Alors que chacun se remplissait allègrement la panse, Mad décida de prendre la parole :
"Mon cher Fendy, au nom de tout notre groupe je tenais à vous remercier de votre chaleureux accueil ! Nous sommes tous conscients de l'embarras dans lequel vous vous êtes mis volontairement en nous amenant ici. Nous sommes vos serviteurs !"
Tout le groupe approuva formellement, sauf Graoumf trop absorbé par son pain au lait qu'il avait fourré avec du fromage de chèvre et d'une demi-tarte aux fraises.
Mad lui plaça un discret coup de genoux et le barbare leva finalement la tête et bafouilla sans trop comprendre de quoi il pouvait s'agir :
"Che chuis farfaitement d'afccord afec les sautres…" Dit-il en postillonnant quelques miettes.
Fendy répondit tout en allant chercher une autre cruche de thé :
"Mes amis, ne vous formalisez pas. Comme invités, je suis très heureux de vous avoir ! Ne point vous soucier de Fendy vous devez !"
Alors Mad, décidé d'en revenir à la raison de leur présence au village hobbit, reprit la parole :
"Fendy, sachez que ce moment de repos dans ce havre de paix a été pour nous une bénédiction. Nous voilà prêts à retourner dans la forêt et poursuivre notre quête"
A ces mots Fendy s'arrêta et regarda, intéressé, le rôdeur. Mad continua :
"Lorsque nous nous sommes rencontrés, vous nous avez dit connaître le moyen d'ouvrir le passage de la statue !"
Fendy leva alors la main comme pour faire taire ses invités et se précipita à la fenêtre. Il regarda dehors, de chaque côté et la ferma. Il se retourna vers l'assemblée et leva le doigt comme pour signaler qu'il venait d'avoir une idée. Il se dirigea discrètement vers la porte d'entrée et y colla son oreille. Berserk qui l'observait comme les autres tourna la tête vers ses amis et mit son index face à sa tempe… Eldorane lui fit de gros yeux.
Brusquement Fendy ouvrit la porte et se rua à l'extérieur. Au bout d'un moment il revint un sourire aux lèvres et dit :
"Il n'y a personne. Commencez nous pouvons"
Il s'installa alors en bout de table, bourra sa pipe blanche et l'alluma :
"La clef du passage de la statue maléfique, sur vous elle est ! Dans la serrure il faut la mettre !"
Eldorane ayant compris où le hobbit voulait en venir saisit aussitôt le médaillon des gobelins et le posa au milieu de la table.
Little se frappa le front de la paume de sa main et un sourire malicieux vint se dessiner sur les lèvres de JRR.
"Vous devez rencontrer Pictouket, mon grand-oncle" Reprit Fendy. "Essentielles pour vous seront ses connaissances de la forêt"
"Pictouket ? En quoi un hobbit pourra-t'il nous être utile ?" S'exclama JRR
"Pictouket est ce que nous autres les hobbits appelons un "va-comme-ça-peut", mais mon grand-oncle préfère le terme de Explorateur des Mondes Inconnus". Répondit Fendy. "Toute sa longue vie il sillonna les terres les plus éloignées à la recherche de civilisations inconnues ou disparues. Dans son grand journal il relate toutes ses découvertes, un énorme livre, surtout pour un hobbit, relié de cuir rouge et sanglé par des bras de métal doré. Sur la reliure est écrit en grandes lettres noires et penchées : Journal de Pictouket le hobbit, Explorateur de Mondes Inconnus".
L'assemblée écouta attentivement le récit des exploits du grand-oncle tant Fendy avait l'art et la manière de conter ces faits, même si certains passages semblaient bien héroïques pour un hobbit ! Après deux bonnes heures Fendy en arriva enfin à la partie qui intéressait nos amis :
"…Et c'est il y a seulement deux hivers que les hommes corbeaux ont investi la citadelle de Vargas. Des montagnes de l'Ouest Ils sont arrivés, accompagnés d'une armée d'orcs sauvages et assoiffés de sang."
"Des montagnes de l'Ouest ? Cet endroit au-delà de la forêt de Tromassite est désert !" S'écria Mad
"Désert il ne fut pas, mais bien des siècles ont étouffé la mémoire des anciens" Répondit Fendy. "Mais plus précis sera la parole de Pictouket ! Finissez votre petit déjeuner et allons le rencontrer !"
Une fois le garde-manger de Fendy totalement vidé, le groupe se leva de table et suivit le hobbit. Il les amena au Nord du village, un peu à l'écart vers une petite demeure de pierre au toit de chaume.
"Cela ne ressemble guère à une habitation hobbit" S'interrogea Reinemab
"Mon grand-oncle considère qu'habiter sous la terre est indigne pour un explorateur…" Répondit Fendy.
Alors qu'ils arrivèrent au pas de la porte, celle-ci s'ouvrit aussitôt. Un vieil hobbit dont l'âge était parfaitement indéfinissable se tenait là, habillé d'une longue robe rouge sombre, serrée à la taille par une ceinture dorée. Il portait de petites lunettes rondes, mais encore bien trop grandes pour lui. Heureusement son exubérante moustache les retenait au-dessus de son nez rond. Ses petits yeux bleus luisant observaient le groupe et on pouvait nettement distinguer un large sourire à travers sa longue barbe blanche.
"Entrez, entrez mes amis ! Je vous attendais ! "S'écria t'il.
Ils les dirigea vers la salle de séjour où, stupéfaits, les aventuriers purent admirer une formidable collection de livres et de parchemins.
"Vous êtes un magicien ?" Demanda Little étonné de cette richesse chez un hobbit.
"La magie est un art que j'ai étudié, il y a bien longtemps, mais je laisse sa pratique à ceux qui sauront en faire bon usage"
Eldorane regarda le petit homme et demanda :
"Vous nous attendiez ? Comment…"
Pictouket lui coupa la parole gentillement et dit :
"Je sais beaucoup de choses ! J'ai su que vous étiez à la recherche des hommes corbeaux dans la grande forêt et je savais que nos chemins se croiseraient. Prenez place, je vais vous dire ce que vous devez savoir"
Chacun s'installa comme il le put et enfin Pictouket commença son histoire, bien sûr, une pipe à la main ! Fendy s'était installé juste à côté de lui, de toute évidence très fièr des savoirs de son grand-oncle.
Pictouket leur raconta alors un de ses voyages au-delà de la forêt de Tromassite. Il leur expliqua qu'un tremblement de terre ouvrit une énorme faille entre les montagnes blanches et la forêt, et que le mal s'échappa alors des entrailles de la terre. Au pied de ces montagnes il y avait une cité appelée Argenta, gouvernée par une princesse du même nom. Mais le tremblement de terre avait complètement anéanti la ville et il ne restait plus que le château sur une colline voisine. La puissance de la magie de la princesse Argenta permit à la forteresse de résister de longs mois aux assauts des armées orcs, dirigés par un démon dont personne ne connaît le nom. Affaiblis par un siège tenace, les soldats mourraient l'un après l'autre de famine ou de maladie. La princesse décida alors de demander de l'aide aux nains des montagnes de Sumnorne. Elle envoya plusieurs messagers mais ces derniers furent presque tous capturés ou massacrés avant de mener à bien leur mission. Seul l'un d'entre eux parvint à Sumnorne et malgré les réticences des nains à vouloir se mêler des affaires des autres races, ces derniers décidèrent de prêter main forte aux hommes. Mais l'ennemi ayant torturé des messagers en eu connaissance et le démon décida d'agir sans attendre. Il rassembla tous ses pouvoirs et lança une terrible malédiction sur le château. Une nuit éternelle s'abattit sur la colline et les ombres se levèrent à tout jamais. Les hommes et les femmes furent transformés en pierre et seuls les dix chevaliers de la garde royale furent quelques peu protégés par la magie de la princesse. Au lieu de se retrouver pétrifiés, leur âme fut maudite et ils rejoignirent ainsi le rang opposé. A leur force s'ajouta le pouvoir de se transformer à volonté en une multitude de corbeaux noirs. La princesse fut quant à elle emprisonnée à tout jamais dans un diamant bleu resté au centre du château.
"Mais pourquoi ces chevaliers sont-ils venus jusqu'ici ?" Demanda Raven.
"Je ne saurais vous répondre" Répondit Pictouket. "C'est là une énigme qu'il vous appartient de résoudre. Ce dont je suis sûr, c'est que leur chef, le démon sans nom, est resté dans les montagnes avec une armée d'orc et de gobelours. Un dragon noir du sombre nom de Punedreck est venu avec les chevaliers ainsi qu'un demi-démon, Halkal, qui dirige la citadelle"
"Et une armée d'orcs !" Ajouta Mad
"Et que sont devenus les nains de Sumnorne" Demanda Timit inquiet pour ses semblables.
"Une énorme bataille les opposa aux orcs et beaucoup furent massacrés des deux côtés ! Mais lorsque les nains furent mis au courant du sort du château d'Argenta, ils décidèrent judicieusement de faire demi tour" Dit Pictouket.
Mad se leva alors et dit:
"Mes amis, il est temps de quitter nos hôtes. N'abusons pas de leur hospitalité et allons à la statue ! Une armée ennemie nous attend !"
Alors Pictouket ajouta
"Votre courage et votre détermination fait aussi de vous une puissante petite armée !"
"Une armée face à l'ennemi !" S'exclama Little.
solarokre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h19

------------------Chapitre 13 - ENTREE DANS LA CITADELLE DE VARGAS--------------------


Little Posté le 11 juin 2003 à 22:13:17
Alors qu'ils venaient de quitter la demeure de Pictouket, Aeldorn qui marchait devant s'écroula brusquement. Reinemab se rua à ses côtés :
"Aeldorn, mais qu'est-ce qu'il t'arrive ?" Le guerrier était en sueur et ses yeux étaient vitreux. Il fut emmené aussitôt chez Fendy qui proposa son propre lit.
"Certainement le poison d'une flèche orc qui a du l'effleurer" Dit JRR après l'avoir examiné. "Il doit être soigné au plus vite ou il mourra !"
Le prêtre se tourna vers le groupe et continua :
"Il faut aller immédiatement à Tyldanarahn y chercher le remède au temple !"
"Alors allons-y" S'écria Mad
"Attendez les amis" Interrompit Mouffy. "Nous n'allons pas abandonner notre quête aussi proche du but ! Je suis rapide et je saurais parfaitement retrouver le chemin seul. Je vais aller à Tyldanarahn et je rapporterai le remède. Et vous, allez occire le mal au plus vite !"
"Dans ce cas, ne perdons pas de temps" Dit Berserk "En route !"
Ils firent leurs adieux au barde qui leur promit de les rejoindre dès qu'Aeldorn serait soigné.
Le groupe, maintenant sûr de lui, salua le hobbit, sortit du village et se dirigea vers la statue. Ils traversèrent la forêt sans rencontrer de problème et arrivèrent à la statue. Celle-ci était toujours aussi repoussante et menaçante.
Eldorane prit l´amulette gobeline et chercha la serrure. Elle chercha partout mais ne découvrit rien du tout. Le socle avait à ses quatre extrémités quatre soleils. Elle grimpa sur l´un deux et un petit bruit se fit entendre. Elle demanda aux autres de faire la même chose.
Little et JRR s'exécutèrent sans discuter et Timit dut également s'y résoudre. Graoumf et Berserk immobiles. Une fois que les quatre héros étaient sur les soleils, une plaque de béton se décrocha sur un côté du socle laissant voir une énorme serrure.
"Le médaillon me semble bien petit pour cette serrure !" Dit JRR étonné. "Cela doit être un leurre ! Eldorane, essaye tout de même".
Eldorane appliqua le médaillon contre ce qui semblait bien être la serrure et sous la stupéfaction générale, cette dernière se mit à rétrécir jusqu'à arriver à la dimension exacte du médaillon. Alors Eldorane chercha à tourner l'ensemble. Malgré ses efforts, rien ne se passa.
"Laisse faire un homme, un vrai !" S'écria Berserk.
Mais à peine le barbare avait-il prononcé ces mots qu'un bruit de frottement de pierre se fit entendre et la stèle vola en éclat pour laisser la place à un passage baigné d'un intense lumière.
"Un portail de téléportation !" Dit Little méfiant. "Je n´aime pas ça !"
"Oui, on ne sait absolument pas où il va nous mener" Dit Eldorane.
Graoumf et Berserk émirent quelques grognements exprimant clairement leurs appréhensions face à ce passage magique !
"Bon de toute façon nous n'allons pas rester là à réfléchir !" Dit Little.
Et poussant un cri comme pour se donner courage il sauta dans le portail. Timit et Mad firent de même et les deux barbares, dans un cri de rage ne tardèrent pas à les suivre hurlant en symbiose. JRR et Raven en firent de même.
Eldorane se tourna vers Reinemab et lui dit :
"Nous ne savons pas ce qui nous attends de l'autre côté ! Peut être la gueule de Punedrek !"
"Et bien pour le savoir, nous devons y aller" Répondit la mage en souriant.
Elles se donnèrent la main et dans un cri des plus féminin, elles sautèrent dans le portail.
Durant de longues secondes les deux magiciennes se sentirent chuter dans le vide. Elles étaient totalement impuissantes et aveuglées par la lumière. C'est en tombant durement sur un sol de pierre qu'elle comprirent qu'elles étaient enfin arrivées à destination.
A côté d'elles, le reste du groupe examinait déjà les lieux à la lueur d'une torche qu'avait allumée Timit.

timit Posté le 12 juin 2003 à 09:34:07
Les aventuriers se relevèrent lentement, ils scrutèrent la pièce dans laquelle ils avaient atterri. Une infâme odeur de souffre mélangée avec un "je-ne-sais-quoi" régnait dans cette pièce faite de dalles en pierre.
"Ca me rappelle ma citadelle", dit Timit avec nostalgie.
"Moi, en tout cas je ne suis pas rassurée", dit Eldorane en déglutissant bruyamment.
Berserk commença à ricaner, mais Little lui coupa son rire en lui disant d´un ton méchant :
"Tais-toi barbare incivilisé !"
"De toute façon, il faut avancer maintenant, nous n'avons pas le choix", dit Mad avec sûreté.
"Mais, j´aimerais tellement qu'Aeldorn soit là, je…" Une larme coula sur la petite joue de Reinemab. "Non ça ne sert à rien de pleurer, il faut que je sois forte !" Dit-elle avec conviction.
"Allons-y !" crièrent Graoumf et Raven en cœur...
Le groupe avançait dans l'obscure salle, Timit en tête de groupe qui tenait la torche en tremblotant. A chaque petit bruit, il était sur le point de dégainer sa belle hache d´adamantium, une matière faite avec des larmes de dragon.
Eldorane marchait à côté de Reinemab quand soudain elle toucha une dalle pas comme les autres, et une flèche en sortit, Eldorane poussa un cri de terreur, la flèche s´engouffra dans sa gorge ! Elle essaya de dire quelque chose à ses compagnons :
"Je... c´est... c´est... une... une.. ill... usion "
Le groupe fut soulagé, Eldorane se remettait de sa peur, puis le groupe repartit. Quelques centaines de mètres plus loin, une porte métallique se trouvait en face des aventuriers.
"Ouvrons-la avec prudence" décréta Mad.
Le groupe poussa la grosse porte lentement.
Une fois ouverte, ils remarquèrent que c´était une salle de torture, on y voyait quelques cadavres suspendus à des cordes... Dans un coin de la salle un Orc roupillait tranquillement.

ELDORANE Posté le 13 juin 2003 à 17:26:01
Une odeur de sang putréfié émanait de cette pièce éclairée par un intense feu de charbon qui crépitait, dans un énorme foyer circulaire, au centre de la pièce. La chaleur presque insoutenable de ce brasier vint au visage des aventuriers, et tous mirent vêtement ou foulard devant leur nez tant la puanteur était infecte. De nombreuses chaînes étaient suspendues au plafond et certaines étaient reliées à des bracelets d'acier. Sur le mur d'en face un établi regorgeait d'instruments de toutes sortes : pinces, pointes, lames, le tout souillé de sang séché. A côté se dressait une machine de torture faite de bois, permettant d'attacher un homme en croix et de le faire tourner sur lui-même. Un mécanisme simple enroulait alors une corde qui tirait lentement une autre roue ornée de lames de fer vers la pauvre victime. De l'autre côté se trouvait une table de bois recouverte de bracelets à verrous et de chaînes ensanglantées.
"Faisons vite ! Je ne tiendrai pas très longtemps dans cet enfer !" Chuchota Reinemab.
Alors Mad saisit sa dague dans ses dents et s'avança lentement dans la pièce pendant qu'Eldorane bandait son arc et visait l'orc endormi. Le rôdeur put discrètement s'approcher du garde et lorsqu'il parvint juste à côté de lui, l'égorgea !
Les autres aventuriers entrèrent à leur tour et se dirigèrent rapidement vers une autre porte en face. "C'est verrouillé !" S'écria Berserk
Eldorane poussa le barbare et étudia le verrou.
"Je vais vous crocheter ça en un rien de temps !" Dit-elle pleine d'assurance.
Elle travailla la serrure durant de longues minutes lorsque Mad prit la parole :
"J'ai fouillé le garde et j'ai trouvé les…" Graoumf lui mit la main sur la bouche et lui fit signe de se taire.
"T'as trouvé quoi ?" Demanda Eldorane sans même se retourner.
"Heu…" Graoumf fit un clin d'œil au rôdeur. "J'ai trouvé une pièce d'or !"
"Une pièce d'or ! Bravo Mad, quelle chance tu as !" Balbutia Eldorane concentrée.
Après quelques minutes, ne pouvant supporter d'avantage la puanteur et la chaleur, les aventuriers firent comprendre au rôdeur qu'il était temps de quitter cette pièce. Ce dernier s'approcha d'Eldorane et lui montra ce qu'il avait réellement trouvé sur le cadavre de l'orc :
"Mais c'est un trousseau de clefs !" S'écria t'elle. "Tu m'as laissé me casser la tête durant un quart d'heure alors que t'avais les clefs !! Espèce de…" .Tout le groupe pouffa…

timit Posté le 13 juin 2003 à 17:44:27
La porte donnait sur une pièce rectangulaire. Aux quatre coins de cette pièce brillaient silencieusement des petites torches, mais leur lumière n'était malheureusement pas assez puissante pour éclairer toute la salle.
Au centre se trouvait une sorte de pierre tombale, il y était inscrit sur le devant des runes indescriptibles. Raven l'examina minutieusement et dit:
"Je ne sais pas du tout ce que c´est... "
"Eldorane, pourrais-tu décrypter ces runes ?" Dit fébrilement Berserk avec une lueur d´espoir.
"Je vais essayer, mais je ne vous promets rien " Déclara Eldorane sur un ton incertain.
Elle commença à examiner avec étonnement les runes, alors que les autres s´inquiétaient.
"Non, je ne sais pas du tout ce que c´est " conclut-elle.

raven_1808 Posté le 13 juin 2003 à 21:07:59
Raven dit alors :
"Reposons-nous pendant qu´Eldorane tente une nouvelle fois de déchiffrer les runes, moi je vais examiner la pièce"
Eldorane exposa ses premières constatations :
"C´est un langage abyssal comme vous vous en doutiez !".
Et elle commença à déchiffrer les textes pendant que Raven cherchait des passages secrets, les autres se reposant ou étudiant leurs sorts.
Mais en tâtonnant les murs, le guerrier déclencha un piège et une petite lame lui coupa la paume de sa main gauche. JRR s'exclama :
"Fais attention ! Je vais te soigner mais arrête de toucher à tout ou on va tous y passer ! ".
Alors le prêtre soigna Raven qui le remercia timidement.

timit Posté le 14 juin 2003 à 16:57:24
"Mmmm, ces runes ont l´air très importantes, mais ça va prendre trois bonnes journées à tout déchiffrer ! J´ai une idée : quelqu'un va rester avec moi, pendant que les autres vont partir en exploration, ensuite ils reviendront nous chercher !" Dit Eldorane, comme si elle venait de trouver le plus grand mystère de l´univers.
"Oui mais qui va rester avec toi ?" Dit Graoumf qui pourtant semblait ne rien avoir compris.
"Je me propose" Dit avec sûreté Timit.
"Ok, moi ça me va" Dit Berserk peu soucieux.
"Bien, alors à plus tard, les amis, soyez prudents !"
Le groupe partit tranquillement sans se soucier de ce qui allait se passer.

3 heures passèrent....
"Eldorane, ça avance ?" Demanda Timit qui semblait s´ennuyer.
"Oui, lentement mais sûrement " Répliqua la mage.
"Tu ne sens pas une odeur bizarre ?" Dit Timit pas très rassuré.
"Si, bizarre... " Répondit elle.
Quand soudain on entendit un énorme cri rauque et violent :
"GRAUUUUUUUUHHHHHHHHH"
"C´est... c´est... c´est... quoi ? " Dit Eldorane d´une petite voix.
"Hum, je sais pas..... je connais pas, Eldorane prépare toi à l´attaque, la bestiole se rapproche " Avertit avec fermeté Timit.
On entendait des bruits de sabots à intervalles réguliers, mais c´était une bestiole qui courait à deux pattes. La "bête" se rapprocha d´eux rapidement. C´était un Minotaure, avec de grands muscles saillants et puissants, son grand corps était recouvert de cicatrices, armé de ses poings, il fit irruption avec violence dans la salle, et ne se ménagea pas pour foncer sur Timit. Le nain esquiva, sa charge, mais il fut déséquilibré par la puissance du monstre.
Et VLAN ! En un temps trois mouvements Timit était à terre, malgré lui, il n'avait rien put faire face à la force démesurée de ce titan.
Blam ! Un coup de poing puis un autre Timit était sonné, le Minotaure le souleva, et l´accrocha contre le mur à l´aide d´une chaîne qu'il fixa rapidement à des crochets.
Eldorane tentait de lancer des sorts, mais elle tremblait tellement qu'elle n'arrivait pas à incanter correctement. Le Minotaure prit du recul face à Timit, s´apprêtant à charger de ses cornes acérées. Il fonça sur lui tête baissée, mais le Nain dans un élan de désespoir se décrocha de ses chaînes. Il fit une roulade latérale de façon à se mettre sur le coté du Minotaure. Timit s´accrocha dans son dos et tenta de l´immobiliser. C´était réussi !!
Il cria :
"Eldorane, vas-y, tire-lui dessus, prends cette flèche "
Il lui lança une flèche dévastatrice qui provoquait au contact de la cible une réplique du souffle d'un dragon.
"Eldorane ! Tire ! N'ait pas de remords ! Au moins, ma vie aura servi à quelque chose !".
Eldorane était paralysée, elle avait les yeux creux, mais elle savait que c'était la seule solution. Elle saisit lentement son arc, le banda pendant que Timit s'efforçait de retenir le Minotaure, et visa avec précision. Timit ferma les yeux... zouuuf... puis une chaleur intense. Bientôt Timit ne put plus ouvrir les yeux, c´en était fini de sa vie, son corps était parti en poussière.

Aeldorn Posté le 14 juin 2003 à 17:36:42
Aeldorn se réveilla dans un lit qui lui semblait bien petit. En effet, un tabouret avait été mis au bout de celui-ci pour supporter les pieds du guerrier. Il était en sueur, et sa tête tournait. Il essaya de se lever, mais une atroce douleur aux côtes le fit retomber dans son lit en lui arrachant un cri. Un petit homme vint le voir, alerté par les cris de l´homme. Le hobbit fit une drôle de tête en voyant son malade. Aeldorn avait maintenant des yeux d´un bleu intense à cause de la souffrance, et déjà de petits enfants hobbits le regardaient à la fenêtre avec de grands yeux ronds de crainte et de curiosité. Il souffrait. Il sentait le poison le ronger pendant que le temps passait.
Fendy venait le voir toutes les heures et essayait de lui parler, de le réconforter, mais rien à faire. Le guerrier n´entendait qu´un son grossier, déformé et grave sortir de la bouche du petit bonhomme. Il croyait qu´à chaque minute, chaque seconde, il pourrait partir et rejoindre l´être le plus cher en son cœur, Solarok. Ils se virent chevauchant l´un à côté de l´autre, sans arme, sans souci, dans les plaines de l´au-delà où coulaient le temps telle une cascade joyeuse et infinie. Ce rêve semblait si réel, mais à chaque fois le petit bonhomme l'interrompait en le réveillant pour voir s'il allait bien.
- "Pourvu que ses amis aventuriers trouvent une potion, sinon il sera trop tard pour le valeureux guerrier...", Pensa Fendy.

Aeldorn Posté le 14 juin 2003 à 23:09:02
Le guerrier avait maintenant atteint un seuil critique dans sa blessure. Chaque seconde à vivre était un véritable combat pour lui. Il nageait en plein délire et ses cauchemars étaient horribles. Il rêvait de haches, d´épées qui se rapprochaient de lui dans un étrange et angoissant cliquetis, presque un bruit de respiration très grave. Était-ce sa respiration ? Difficile à dire tellement ces bruits étaient confus et inhumains. Maintenant tout devenait clair, les épées et les haches se rassemblaient pour ne former qu´une seule forme, celle d´un dragon. D´un gigantesque et effroyable dragon. Aeldorn voyait aux pieds de la créature des cadavres, mais des cadavres qu´il connaissait. Ses amis ! Oui ! Il voyait les cadavres de ses amis, pourrissants sous les griffes de la bête. Ses cauchemars s´arrêtaient toujours à cette image, celle de ses compagnons auxquels il tenait tant, presque comme à une famille, pourrissants dans un bruit étrange de succion et de grondements sourds, comme s'ils vivaient encore.
Quand il se réveillait, dans un bain de sueur qui inondait son lit trop petit, il sentait le poison paralyser ses membres, tel une rivière maudite recouvrant des terres innocentes. Ses yeux, d´ordinaire lumineux, ne luisaient que faiblement, trop faiblement même. On voyait le voile de la mort recouvrir lentement son corps jauni par la maudite flèche orc. Il semblait perdu, mais sous son apparence humaine se cachait une bête qui résisterait jusqu'à la mort, une bête froide venue des lointaines terres du nord, une bête qui avait vécu pendant des mois dans le froid, les vents glacés, la faim, et que rien ni personne ne semblait pouvoir arrêter. Cet homme n'était pas ordinaire, il avait subi une sorte de mutation. Ses compagnons ne le savaient peut-être pas, mais cela ne faisait rien. Il résisterait aussi longtemps qu´il le devait.
Il rêva de nouveau cette nuit, mais un rêve plus beau et plus doux qu´auparavant. Il se revit avec Kalimsshar, son si majestueux dragon noir, survolant les plaines et les forêts, comme liés à jamais par des forces magiques, l´amour et l´amitié. Il revit Solarok, cet homme qu´il considérait comme son propre père, et auquel il vouait un amour et un attachement sans limite. Il se voyait tenir sa première épée, dans les cavernes de Pasdhiver, s´entraînant avec son vrai père, qu´il ne connaissait pas, et qui fut malheureusement tué par Kraar, le dragon rouge. Aeldorn se revit tuer le dragon à quatorze ans, et la foule qui l´acclamait à son entrée. Il se revit voyager vers les lointaines terres du nord, et, pour la première fois, connaissait la réalité, et l´homme qui l´avait tué dans le Froid. Pendant qu´il marchait dans un canyon de glace, un violent orage éclata au-dessus de lui. Ceci était bizarre, car il n'y avait pas d´orage par un froid pareil, mais un éclair s´écrasa sur les parois enneigées, et le guerrier se fit écraser par la masse des blocs de glace. Durant des semaines, il fut prit dans la glace, mais son cœur battait encore, miraculeusement, et très doucement il sentait son sang devenir glacé, et ses membres se transformèrent pour laisser place au règne du froid. Il vit un étrange homme creuser dans la glace à l´aide d´une pioche, et trouva le guerrier miraculeusement en vie. Il le regarda longtemps et le laissa là, pensant que c´était un mauvais démon, et que mieux valait partir. Quand il se réveilla, il était allongé dans un duvet blanc, doux et scintillant. C´était de la neige, mais elle ne lui semblait pas si froide, même d´une douce température. Il avait acquis des dons miraculeux, et pria les dieux pour leur bonté. Il erra durant des semaines, puis fit connaissance avec Kalimsshar, et la suite il la connaissait.
Il se réveilla soudain, alerté par un bruit étrange. Il ne vit qu´une ombre se pencher vers lui, et partir. Il se rendormit, et, submergé par le poison, décida de se laisser guider sur le doux chemin de l'au-delà. Mais il se réveilla de nouveau, et vit un homme lui donner à boire...

b-e-r-s-e-r-k Posté le 15 juin 2003 à 01:32:29
Cela faisait trois longues heures que le second groupe avait laissé Eldorane et Timit. Trois longues heures qu'ils erraient dans ces longs couloirs sombres et sans vie. Trois longues heures qu'ils cherchaient... oui, ils cherchaient quelque chose, sans savoir quoi. Une porte, un passage, un ennemi... quelque chose.
Mais ils ne trouvaient rien, et désespéraient. Cela faisait trois heures qu'ils marchaient dans ce dédale puant. Ils étaient maintenant complètement perdus !
Depuis leur entrée dans la citadelle, ils se sentaient comme observés, épiés. Et plus ils avançaient, plus cette force les oppressait. Chacun d´entre eux la ressentait, comme un ennemi tapi dans l´ombre, qui attendait le moment opportun pour frapper. Leur souffle se coupait alors que leurs pas s´accéléraient, et a chaque recoin, ils avaient de plus en plus peur de ce qui les attendait, mais à chaque fois il ne se passait rien, si ce n´est qu'ils découvraient encore un long couloir plus macabre que les précédents. Cette force mystique, cet ennemi invisible, ce souffle glacial des enfers leur faisait bien voir qu´ici, ils n'étaient pas les bienvenus.
Berserk et Graoumf, en bons barbares, étaient comme des fous. Eux aussi sentaient cette force se poser sur eux a chacun de leurs pas. Mais rien, ces lugubres couloirs de pierres brutes ne recelaient aucun ennemi, aucune forme de vie, si ce n´est celle des compagnons.
"Je ne sais pas ce qu´il se passe, mais je ne contrôle plus mes pensés. J´entends des voix dans ma tête !" Déclara Little, en posant la main sur la poignée de son épée.
"Tu n'es pas le seul !" Répliqua JRR... ce qui ne sembla pas rassurer Little pour autant.
Alors que le petit groupe de guerriers préparait ses armes, sans vraiment savoir pourquoi, comme si quelque chose les prévenait d´une arrivée imminente d´ennemis, un hurlement rauque et déchirant vint se perdre dans le labyrinthe de couloirs. Ce hurlement lourd et rageur percuta leurs tympans avec une violence inouïe.
Instinctivement, ils se mirent en position de défense, sans même savoir d´où pouvait provenir le cri. Ils pouvaient entendre leur cœur battre à travers leur corps et leurs armures. Aucun d´entre eux n'avait jamais vécu une expérience aussi terrifiante. Enfermé dans une sombre forteresse défendue par de féroces et mystérieux ennemis, et de plus, cette présence dérangeante. Tous les éléments étaient réunis pour les effrayer, et apparemment, ça marchait. Même les deux barbares, d´habitude si fiers, ne pouvaient contenir leur peur.
Après quelques secondes, le cri alla se perdre aux confins du labyrinthe de couloirs. Le calme et torpeur revenaient enfin, mais rapidement le même son se fit entendre une fois de plus et amenuisa un peu plus leur courage. Ils cherchaient en vain, tournant la tête dans tous les sens, d´où pouvait provenir ce son lugubre. Ils ne voyaient que des couloirs, encore et toujours.
Toujours en position, le souffle coupé, ils attendaient, comme paralysés par la peur.
Le sol se mit peu à peu à trembler, puis il trembla de plus en plus fort, soulevant les poussières.
Les torches magiques, accrochées aux murs, s´éteignirent, plongeant le dédale dans une obscurité quasiment totale.
Des grosses gouttes tombaient du front de chacun des aventuriers, ils ne savaient plus quoi faire, plus quoi attendre, et la force mystique compressa une nouvelle fois leur cœur, pour ajouter encore un peu de peur à cette situation cauchemardesque, quand soudain, dans une lueur aveuglante, une "chose" apparut au bout du couloir.

ELDORANE Posté le 15 juin 2003 à 03:34:49
De son côté Eldorane se précipita sur ce qui n'était plus qu'un tas de cendres. Elle ne pouvait plus que distinguer la forme du corps du Minotaure sous le cadavre de son ami.
"JRR saura comment nous le ramener…" Pensa-t'elle sans trop y croire. C'est alors qu'un cri la sortit de son chagrin : un hurlement bestial provenant du couloir que les autres avaient emprunté. Elle bondit dans l'ombre tout en saisissant une flèche dans son carquois.
Elle resta cachée un moment lorsque les torches s'éteignirent les unes après les autres, ce qui ne l'incommoda pas car, comme tous les membres de sa race, elle n'avait aucun mal à se diriger dans l'obscurité. Elle décida alors de chercher ses amis et peut-être, de leur venir en secours.
Elle s'engagea alors dans le couloir froid, discrète et silencieuse. Marchant lentement et voyant que les couloirs se multipliaient, elle comprit bien vite qu'il s'agissait là d'une sorte de labyrinthe. Elle décida alors de tracer sur les murs de petites flèches désignant le point de départ. Un nouveau hurlement lui parvint, plus proche.
"Je dois retrouver les autres, je dois les retrouver" Se disait-elle sans cesse afin de se donner du courage.
Un courant d'air plus chaud provenant d'un autre couloir l'incita à aller dans cette direction. Elle aperçut au loin une lueur rougeâtre et s'en approcha prudemment. Au bout de ce passage elle découvrit sur le sol une petite ouverture circulaire, bloquée par des barreaux d'acier. Se penchant au-dessus, elle put observer ce qui devait être les cachots de la citadelle : une multitude de cellules se trouvaient juste en dessous d'elle, l'une à côté de l'autre, gardées par une bonne dizaine d'orcs armés. Au centre de cette pièce apparemment taillée dans la roche, se tenait une énorme cage dans laquelle une ombre imposante était couchée. Un garde passant par là frappa les barreaux de sa hache et fit résonner toute la prison. L'ombre leva alors péniblement la tête sous les rires infâmes des orcs : c'était Kalimsshar, le dragon noir !
"Il semble bien affaibli" Pensa Eldorane, "Mais je ne vois pas s'il est blessé". Elle remarqua que ses pieds étaient attachés par deux lourdes chaînes noires, l'autre bout étant scellé dans les parois de la caverne.
"Je dois l'avertir de notre présence !" Se dit la mage.
Elle griffonna alors un petit message à l'aide de son propre sang sur la tige d'une de ses flèches qu'elle arma ensuite sur son arc. Elle visa avec précaution la cage de l'animal et tira doucement la flèche afin que ni la corde, ni une vitesse excessive du projectile ne puisse attirer l'attention. La flèche alla se planter comme prévu à un pied à côté de la tête de Kalimsshar. Le dragon ayant reconnu la flèche elfique la saisit de sa patte et la cacha rapidement sous son bras. Il attendit quelques minutes et lorsqu'il fut sûr que les gardes n'avaient rien vu, l'examina. Sur la tige était inscrit :
"Nous sommes venus te délivrer. Tiens-toi prêt."
Un nouveau hurlement fit sursauter Eldorane qui se leva aussitôt, réarmant aussitôt son arc. Elle reprit alors la direction initiale où les nombreuses traces laissées sur le sol boueux, surtout par les deux barbares ne laissaient aucun doute sur le passage du groupe. Arrivée à un couloir se terminant par une intersection elle put voir qu'au-delà il y avait une lumière intense accompagnée de cris abominables. Elle risqua un œil et découvrit une créature hideuse et plus loin, ses camarades d'armes, prêts au combat.

JRRTolkien Posté le 15 juin 2003 à 04:35:45
Quelle était cette créature ? Elle était indéfinissable. Une sorte de mante religieuse au teint marronnâtre, dressée sur deux pattes tellement robustes et monstrueuses qu´elles avaient l´allure de pattes de taureau, chacunes munies de deux griffes absolument repoussantes, énormes, démesurées par rapport au corps. Mais elle en possédait deux autres encore plus gigantesques, longues et effilées, dressées, menaçantes, telles des épées de Damoclès au-dessus de la créature, tenant chacune une Morgenstern aux pointes aiguisées et à la taille surnaturelle. Enfin, pour compléter la description de cet être sinistre, sur son torse robuste et ignoble, il y avait une tête de... mouche, dirons-nous, avec deux yeux jaunes de très grande taille, globuleux et vitreux, et une bouche de carnassier, largement ouverte, montrant ses dents immenses et avides de chair...
Elle se tenait ainsi, faisant tournoyer ses deux Morgensterns au-dessus de sa tête, faisant trembler le sol et les murs avec ses pattes et ses griffes, et hurlant des plaintes sordides, inhumaines, et macabres...

ELDORANE Posté le 18 juin 2003 à 1:30:39
Malgré la frayeur qui avait saisi tout le groupe, les deux barbares s'élancèrent sans réfléchir brandissant marteau et hache et poussant leur cri légendaire. Derrière eux Mad avait déjà tiré sa première flèche, en vain, et une pale lueur entourait le corps de JRR, ce qui signifiait de toute évidence qu'il se préparait à lancer un sort. Little et Reinemab avaient quant à eux reculé d'un pas pour mieux viser et attaquaient la bête de concert, de leurs frondes magiques.
Arrivé devant le monstre, Berserk frappa de toutes ses forces visant la tête pendant que Graoumf, comme guidé par un instinct ancestral, visait les pattes. Les deux coups furent portés au même moment mais la créature les esquiva sans difficulté et riposta aussitôt. Elle abattit ses deux Morgensterns et affligea à la fois un coup terrible à Graoumf en plein sur sa nuque et frôla le torse nu de Berserk. Celui-ci recula et tourna la tête vers ses amis qui tentaient en vain de blesser l'adversaire et s'écria :
"C'est pas possible ! Cette p… (censuré) de sal…(censuré) de m…(censuré) de bestiole est protégée par les enfers !!!"
Mais de son côté Raven avait soigneusement préparé son attaque et était resté derrière Berserk. Il avait astucieusement attendu l'instant où l'arrière garde tirerait ses projectiles, profitant de ce court instant où la créature devrait parer cette attaque à distance. Il s'élança comme la foudre sortant de l'ombre, tenant de ses deux mais sa lame noire et surprenant d'autant plus la bête.
Mais elle détecta bien vite la ruse et, sous la consternation des aventuriers, évita l'attaque tout en assenant un violent coup de pied dans le ventre du Rôdeur. Celui-ci s'effondra au sol dans un cri de souffrance car la puissante griffe du monstre venait de lui transpercer l'estomac.
Eldorane s'avança à son tour afin de trouver le meilleur angle de tir. C'est alors qu'elle détecta sur le sol une chose anormale : une dalle semblait ne pas avoir sa place ici. Ses aptitudes de roublard que ses longs voyages lui avaient enseigné ne lui laissèrent aucun doute, il s'agissait bien là d'un piège. Mad l'avait lui aussi remarqué au moment de son passage à cet endroit et il l'avait fait éviter au groupe.
Elle le contourna donc et alla se placer précisément dans l'axe du monstre afin d'être sûre de ne pas toucher ses amis, mais encore une fois la créature détecta sa présence et se retourna brusquement pour éviter la flèche elfique. Elle n'hésita pas à riposter en lançant un de ses Morgensterns sur la mage ! Eldorane put se baisser à temps et l'arme passa juste au-dessus de sa tête, mais ce geste ultime lui fit perdre l'équilibre et elle tomba sur ses fesses… en plein sur la dalle piégée. Le mécanisme très simple s'actionna et le sol s'effondra entraînant l'Elfe dans un gouffre profond.
Par bonheur, les cinq ou six de mètres de chute furent amortis par un tapis de mousse épaisse qui poussait sur l'humidité d'un sol boueux. Encore groggy par le choc, elle essaya de se relever au plus vite, mais une violente douleur au mollet l'empêcha de bouger. Lorsqu'elle retrouva tous ses esprits elle découvrit tout autour d'elle que des dizaines de pics de bois acérés étaient plantés dans le sol, prêts à recevoir les victimes du piège.
"Heureusement que je ne mange pas tous les jours à la taverne du dragon bleu !" Pensa t'elle, "Sinon je ne serais jamais passé entre ces pics !". En effet le constructeur de ce piège ne l'avait pas prévu pour une Elfe petite et frêle comme l'était Eldorane. Pourtant la chute lui avait apparemment cassé la cheville gauche et elle dut s'appuyer sur son arc pour se relever.
Elle se trouvait dans un autre couloir en pente, creusé cette fois dans la terre par des mineurs peu compétents tant les parois étaient irrégulières. Par chance elle avait emporté une fiole que lui avait offert un vieux prêtre de Tyldanarahn. Elle l'avait méticuleusement emballé dans un linge et bien calé dans son petit sac. Il s'agissait d'un breuvage capable de cicatriser les plaies à une vitesse prodigieuse et elle ne se fit guère prier pour la boire. La douleur s'atténua nettement mais il lui était clair que la fracture ne se soignerait pas aussi simplement. Elle utilisa alors des bandelettes en cuir qu'elle avait enroulé autour de son carquois et les noua bien serrées autour de sa cheville. Alors qu'elle finissait ce bandage de fortune, elle entendit soudain un hurlement bestial suivit d'une forte explosion. Ce cri n'avait rien à voir avec celui du monstre qu'elle venait d'affronter. Non, il s'agissait là d'un gémissement qu'elle connaissait.
" Kalimsshar !!" Murmura t'elle.

Aeldorn Posté le 15 juin 2003 à 23:19:10
Voilà presque un jour qu´Aeldorn résistait à un ennemi coriace, la mort. Il était à la merci de celle-ci chaque seconde. A chaque respiration montait le poison dans le sang froid, presque tous les muscles du guerrier étaient maintenant paralysés. Si le poison atteignait son cœur glacé, le guerrier mourrait, et tous les efforts pour le sauver auraient étés vains. Il suffoquait tellement la chaleur de son corps était forte. Le hobbit ne pouvait maintenant plus rien faire pour le guerrier, à part prier.
Les traits d´Aeldorn, normalement sculptés dans la glace, se lissèrent tout à coup et toutes les rides de son visage disparurent, comme par enchantement. Son souffle avait cessé, la mort avait pris le dessus sur le valeureux guerrier, et rien ne pouvait le sauver, même pas un miracle. Dans un halot de lumière, il vit Kalimsshar dans une cage, entouré de maudits orcs, affaibli par la torture et la faim. Tout à coup, celui-ci se mit à hurler, d´un hurlement si triste que les orcs le regardaient d´un air presque inquiet. Le guerrier savait que le dragon avait senti sa mort. Il vit la fureur le prendre, la créature magique cracha toutes ses flammes noires qui désagrégèrent les bêtes d´un coup, et il déchaîna ses forces, explosa les barreaux de sa cage et en sortit, non sans avoir été gravement affaibli par son action. Tous ses ennemis morts, il se laissa tomber sur le sol, comme pour se laisser guider vers le chemin de la mort, et rejoindre son plus grand ami, Aeldorn. Mais son destin n´était pas de mourir, car la douce Eldorane, avertie par le bruit de la bataille avait couru vers lui, et se réfugia dans ses bras, en face de son cœur. Elle le pleura longtemps, et une goutte salée alla effleurer les écailles du dragon noir, juste au-dessus du cœur, et celle-ci pénétra dans le corps inanimé, et un miracle se produisit. Une aura bleue se dessina autour du cœur d´abord, puis autour du dragon en entier par la suite. Il ouvrit les yeux, doucement, et posa son regard sur Eldorane, toute confuse et joyeuse. Elle pleura, mais des larmes de joie cette fois, et le dragon lui expliqua que si un humain pleurait un dragon cher à son cœur, et que si une goutte rencontrait le cœur de celui-ci, il pouvait être ressuscité.
Le dragon maintenant sauvé, elle se sentait plus en sécurité. Mais son cœur était très triste, car elle venait d´apprendre la mort de son propre frère, si les écrits de Solarok étaient justes, ce que nul être ne pouvait contester.

Aeldorn Posté le 17 juin 2003 à 20:16:54
Aeldorn était maintenant mort, sans que personne ne le sache, sans que personne ne s'en soucit, sauf le gentil petit hobbit et son dragon, Kalimsshar. Il avait rejoint le Royaume des Esprits, où il reposerait pour l´éternité, tranquillement, sans aucun souci.
Il errait en l´attente du Repos, que seul le Gardien de la Porte pouvait donner. Il voyageait de mondes en mondes, de contrées en contrées, sans savoir où aller, et, tout à coup, vit au loin une gigantesque porte de lumière blanche. Il fut attiré vers celle-ci, son esprit étant émerveillé, et vit le Gardien. C´était un homme impressionnant, vêtu d´une imposante cape blanche, d´une armure de plaques blanches, et une superbe épée à deux mains reposait dans son fourreau. Des ailes aussi blanches que ses habits sortaient majestueusement de son dos, dans un halo de lumière. Une voix douce et grave se fit entendre quand il prit la parole :
"Bienvenue à toi, Aeldorn Kern, toi qui fut fils orphelin de Firhrnorn Kern, de la descendance des Grands Kern, Protecteurs des Terres Galirs. Je suis le Gardien de la Porte. Tu vas maintenant traverser le Passage et ton âme sera en paix pour l´éternité. Si quelqu´un souhaite parler, qu´il vienne ou qu´il se taise à jamais".
"Moi je souhaite parler !" Dit une ombre en s´approchant. "Ce guerrier n'est pas encore prêt à traverser le Passage, regardez-le, il est jeune, robuste, et sa destinée fera de lui un héros, il pourrait sauver des terres, il est plus utile sur terre qu´ici."
L´ombre se tourna vers Aeldorn, et celui-ci reconnut son visage.
"Solarok ? Est-ce bien toi ?"
"Je suis,... enfin,... j´étais Solarok mon enfant," lui répondit-il en souriant tendrement, "je n'ai malheureusement pas le temps de te parler, faute de quoi je serais bref.
Je tiens à vous prier, ô grand Gardien, de le faire revenir auprès des siens, pour qu´il puisse finir sa vie vieux, et sauver des vies."
"Si tel est son destin... "
Le Gardien prit son épée dans ses mains, et trancha dans le vide, à côté de lui.
"Entre, et retourne chez les tiens," lui dit-il simplement.
"Que votre grâce soit bénite, Grand Gardien. Solarok, merci !"
Puis ce fut le vide. Les nuages se retirèrent d´un coup. Il se réveilla toujours dans son lit, au pied duquel se trouvait Fendy, pleurant, mais, en le voyant se lever, celui-ci se mit à hurler.
"Du calme petit homme, je ne te veux aucun mal, je suis toujours Aeldorn, les dieux m´ont donné une autre chance !"
Le hobbit le regardait maintenant avec des yeux remplis d´espoir, et de joie.


Mouffy Posté le 18 juin 2003 à 12:04:37
Il se jeta dans les bras du guerrier qui, encore grièvement blessé, poussa un gémissement de douleur. Le semi-homme, gêné, se recula de quelques pas et s´empressa de remettre en place les oreillers de son hôte. Il ajouta dans le même temps :
"Affaibli vous êtes, d´ici ne bougez pas."
D´une rapidité sidérante, il épongea le front du revenant recouvert de sueur, le reborda puis disparu dans sa cuisine.
Aeldorn, chamboulé par ses visons, ferma les yeux, il entendit son hôte s'affairer, puis une agréable odeur lui parvint, elle fut suivie quelques secondes plus tard par le hobbit, il portait un plateau où se trouvait une tasse et une théière. Il le déposa sur la table de chevet puis il versa le contenu dans le récipient. A la vue du liquide coloré, Aeldorn ressentit une sensation de bonheur, et lorsque Fendy porta la tasse à ses lèvres, ses muscles se dénouèrent et tout son corps reprit vigueur.
Cela faisait deux jours que le guerrier avait retrouvé ses esprits, mais, malgré les soins quotidiens du hobbit, il était encore faible et sa plaie n’avait pas encore cicatrisé.
Un soir, alors que Fendy désespérait de voir revenir un jour le barde, on frappa à la porte. Le semi-homme se dirigea vers l’entrée de son trou. Qui se trouvait derrière celle-ci ? Il l´entrouvrit et vit un homme fatigué, emmitouflé dans une peau de yéti apparaître, il s´inquiéta :
"Monsieur Mouffy ? C’est vous ?"
"Oui, c’est moi, j’ai les soins pour Aeldorn... où se trouve-t-il ?"
"Seigneur Barde, de retour vous êtes enfin ! Aeldorn est vivant, suivez-moi !"
Fendy, le sourire aux lèvres, fît volte-face et s’en alla dans la chambre où se trouvait le blessé. Mouffy lui emboîta le pas.
Aeldorn ouvrit les yeux, les deux hommes se regardèrent en silence, soulagés de se retrouver.
C´est le hobbit qui rompit le silence :
"Souhaitez-vous une tasse de thé, messieurs ?"
"Oui, ce serait avec grand plaisir", répondirent-ils d’une même voix. Fendy s´éloigna vers sa cuisine.
"Comment as-tu survécu à cette blessure Aeldorn ?" Interrogea le jeune Dandy.
"Les dieux m´ont épargné, par je ne sais quelle grâce".
"Ton corps est encore meurtri, bois cette potion cicatrisante, les plaies se refermeront d’elles-mêmes." Le descendant de Kern, s’exécuta, un frisson le parcourut, et ils sentit l’impact de la flèche se résorber.
Le hobbit revint à nouveau avec un plateau portant cette fois trois tasses, et une théière dont s’échappait une odeur des plus agréables, il remplit les coupes de thé et les trois personnes trinquèrent à leur amitié et à la santé d’Aeldorn. Celui-ci déclara :
"Maintenant, je suis en forme et en mesure de reprendre la route."
"Non, quelques jours restez encore, rien ne presse !" Objecta d’un ton suppliant le semi-homme.
"Si, il le faut", affirma le poète à contrecœur. "Nous partirons demain à l’aube, nos compagnons nous attendent."
La nuit fût trop courte pour les deux aventuriers, mais l’heure du départ approchait inexorablement. Les premiers rayons du soleil filtraient à peine à l’horizon, lorsque le hobbit, accompagné de Picktouket, leur fit ses adieux, la larme à l’œil :
"Qu'avec vous soit la fortune !"
"Merci, on ne vous oubliera jamais, Picktouket et Fendy, vous êtes des braves hobbits !" Déclara Mouffy, ému lui aussi.
"La douceur de vos thés sera contée dans tous les royaumes," plaisanta Aeldorn.
"Et la légèreté de votre herbe à pipe le sera aussi !" Ajouta Mouffy dont les provisions d’herbe avaient été complétées par un cadeau de Picktouket.
"Un jour nous nous reverrons les amis ! Adieu !"
Sur ce, ils s’éloignèrent du coquet village en direction de la statue dans la forêt.

ELDORANE Posté le 18 juin 2003 à 14:53:47
Kalimsshar était encore très affaibli et tenait à peine debout. La douleur qui serrait les cœurs d'Eldorane et du dragon leur fit oublier l'espace d'un instant la situation dans laquelle ils se trouvaient. Toutefois des voix les interpellèrent :
"Sauvez-nous, noble guerrière !"
"Libérez-nous !"
Eldorane leva la tête en direction des cachots et y découvrit un nombre impressionnant de prisonniers. Ils étaient des dizaines, de toutes races et de toutes cultures, enfermés comme des bêtes par quinze ou même vingt dans les cellules, fermées par des portes à barreaux d'acier, de part et d'autre d'un autre long couloir éclairé par des torches.
Elle se leva et s'approcha de la première porte verrouillée, et avant de chercher à la crocheter, elle chercha du regard un trousseau de clefs…
Mais elle fut interrompue par un sifflement qui venait de passer tout prêt de son oreille ;
"Les orcs !!" S'écria Kalimsshar. En effet à l'autre bout du couloir, à une cinquantaine de mètres, un groupe d'une demi-douzaine de gardes arrivait en courant. Trois d'entre eux étaient armés d'arbalètes. Eldorane recula pour se placer à côté du dragon et arma son arc et tira presque sans viser. La flèche alla se planter en plein dans la bouche d'un orc. Les autres s'arrêtèrent un instant puis reprirent leur course. Les orcs savaient qu'un archer Elfe était capable de tirer un nombre impressionnant de flèches à une cadence fabuleuse et avec une précision non moins stupéfiante. Et qui plus est dans un long couloir rectiligne parfaitement éclairé, ils étaient des cibles faciles. Les trois arbalétriers visèrent à leur tour mais avant même qu'ils eurent le temps de tirer, l'un d'entre eux fut tué par une seconde flèche.
Kalimsshar eut tout juste la force de se retourner pour mettre sa queue devant la mage et ainsi la protéger des carreaux ennemis. Effectivement ces derniers allèrent se planter dans les épaisses écailles du dragon ne lui infligeant que de bénignes égratignures. Eldorane tira encore et tua un troisième garde, puis un quatrième. Lorsque les derniers orcs s'aperçurent qu'ils n'étaient plus que deux, ils se regardèrent affolés et firent demi-tour.
C'est à ce moment que le son d'une corne résonna dans la caverne, un écho qui glaça le sang d'Eldorane. Elle scruta l'autre bout du couloir et put apercevoir un long escalier taillé dans la roche d'où descendaient des gardes orcs par dizaines, accompagnés de deux hommes cagoulés. Les gardes arrivaient en courant et en hurlant, couverts par d'autres arbalétriers qui s'étaient dissimulés dans les hauteurs de la caverne et qui tiraient déjà sur les deux compagnons.
"Nous… nous devons fuir !" S'écria Eldorane. "Tu dois te lever Kalimsshar, tu dois le faire !"
Dans un effort admirable, le dragon noir réussit à se remettre sur patte et ordonna à la mage de se placer sous son long cou pour encore une fois la protéger des projectiles ennemis. Elle s'exécuta et en profita pour incanter un ultime sortilège. De sa paume droite ouverte se matérialisa une énorme boule de feu qu'elle lança sur la charge orc et terrassa ainsi un grand nombre de gardes. Mais cela fut bien insuffisant tant les ennemis étaient nombreux.
"Fuyons maintenant !" S'écria Kalimsshar.
Faisant demi-tour, les yeux d'Eldorane croisèrent celui d'un petit prisonnier, un enfant, habillé de haillons et le visage couvert de boue, qui la suppliait du regard. Mais les carreaux sifflaient de toutes parts et les força à quitter les lieux au plus vite.
Ils se dirigèrent vers la petite caverne d'où Eldorane était venue et s'y engouffrèrent précipitamment.

ELDORANE Posté le 19 juin 2003 à 18:33:57
Il remontèrent le couloir boueux, Eldorane passant avec dextérité entre les pics du piège et Kalimsshar les renversant comme de vulgaires cures dents. Ils arrivèrent finalement à une porte de pierre malheureusement verrouillée. Derrière eux arrivaient les orcs féroces, hurlant comme des loups et frappant les parois rocheuses de leurs massues. Eldorane tenta immédiatement de crocheter la serrure pendant que le dragon scrutait le couloir :
"Ils ne vont pas tarder Eldorane ! " Dit-il.
"Je fais ce que je peux, mais je n'ai jamais vu une serrure de ce type ! Pas étonnant pour une ancienne citadelle de rôdeurs !" S'écria la mage. Puis elle s'étonna : "Mais au fait Kalimsshar, je ne savais pas que tu étais capable de parler !"
"Nous les dragons n'avons pas besoin de langage pour nous comprendre entre nous, les idées s'échangent sans mot dire, à travers nos esprits ouverts. Peu de non-dragons savent nous entendre ! Aeldorn, lui, est capable de le faire…"
"Je comprends maintenant à quel point vos liens sont forts" Répondit l'elfe.
Les lueurs des torches des gardes éclairaient déjà le passage et Kalimsshar aperçut les premières silhouettes ennemies. Le dragon poussa Eldorane de sa patte et se mit à cogner la porte de sa queue. Cela fit trembler le sol et quelques pierres se décrochèrent de la voûte, mais la porte résistait. Il regarda la mage et lui ordonna :
"Occupe-les !"
Elle ne discuta pas car il lui était évident qu'elle n'arriverait pas à crocheter cette serrure. Elle commença à incanter essayant de se concentrer au maximum et surtout d'oublier dans quelle situation elle se trouvait. Un carreau siffla et alla se planter à un mètre de l'elfe, mais elle resta immobile, les yeux fermés et poursuivit son sortilège. Kalimsshar cognait encore la porte qui commençait enfin à se fissurer et essayait en même temps de protéger Eldorane avec ses pattes. Les orcs n'étaient plus qu'à quelques mètres et nos amis voyaient maintenant la lueur verdâtre et maléfique qui émanait de leurs yeux. Ils se ruèrent comme des enragés criant, bavant et brandissant leurs armes.
L'incantation prit fin lorsque les premiers gardes se trouvèrent à moins de cinq mètres des compagnons. Eldorane fit apparaître dans un éclair aveuglant un élémental de feu, entre elle et les orcs qui s'arrêtèrent net. La créature enflammée mesurait bien deux mètres de haut et illumina tout le couloir. Elle s'avança vers les gardes qui tentaient de reculer mais, étant trop nombreux, ils se retrouvèrent bloqués face au monstre de feu. L'un d'eux rassembla son courage et attaqua l'élémental, ce qui incita d'autres orcs à faire de même. Mais c'était en vain car leur adversaire était nettement supérieur par sa rapidité et sa force. Quelques carreaux le touchèrent mais cela ne semblait en rien affecter sa vigueur.
Eldorane restait concentrée, les yeux toujours clos, afin de contrôler sa créature. Elle voyait à travers les yeux du monstre tout en séquestrant son esprit et sa volonté.
Les orcs se faisaient massacrer un à un mais certains arrivaient tout de même à toucher la créature de leurs masses, l'affaiblissant lentement.
"Je ne vais pas tenir longtemps" Dit calmement Eldorane.
"Je sais." Répondit Kalimsshar. "S'ils terrassent l'élémental, je pourrais utiliser mon souffle, mais ce sera la dernière fois, car je suis trop faible !"
Les deux amis savaient que ce ne sera pas suffisant car les orcs arrivaient par centaines.
Le son du cor retentit à nouveau et subitement les gardes s'écartèrent pour former un passage tout au long du couloir. Eldorane fit alors reculer l'élémental, profitant de ce répit pour lui céder un peu de sa propre énergie.
Deux hommes encagoulés apparurent alors, marchant lentement entre les orcs. Lorsqu'ils arrivèrent en face de la créature de feu, l'un d'eux découvrit son visage et dit d'une voix stridente :
"Vous êtes à notre merci maintenant ! Ne tentez pas de résister où nous serons dans l'obligation de vous anéantir !"
L'homme avait un visage fin et ses yeux noirs étaient très enfoncés dans leurs orbites. Sa peau ressemblait à un vieux cuir assombri et craquelé pas les années et ses mains squelettiques étaient comme celles d'un cadavre desséché au soleil.
"Mais qui êtes-vous ?" Cria Kalimsshar.
"Qui sommes-nous ? Voilà une question bien intéressante, dragon !" L'homme corbeau s'avança sans même tenir compte de l'élémental.
"Nous sommes les serviteurs des entrailles de la terre, nous sommes les précurseurs d'une nouvelle ère où le mal règnera en maître sur le monde des vivants ! Lorsque nous nous serons emparés des montagnes de Sumnorne et de leur Mithril et que nous aurons écrasé l'armée de Tyldanarahn et que nous contrôlerons la plaine, plus rien ne pourra s'opposer à notre maître !" L'homme s'avança encore et déconcentra Eldorane qui perdit le contrôle de l'élémental de feu. Le monstre se rua immédiatement vers l'homme corbeau, mais ce dernier dégaina instantanément sa grande épée et le trucida d'un coup, le coupant en deux au niveau du ventre. L'élémental disparut aussitôt s'étouffant dans une dernière flamme blanche.
Il rengaina lentement sa lame et reprit :
"Comme vous pouvez le constater, notre puissance est bien supérieure à la vôtre. Vous pensez pouvoir nous vaincre avec votre souffle ? Ha ha ! Oui, dragon, je sais lire dans vos pensées comme dans celles de cette jeune magicienne" Il se tourna alors vers Eldorane et reprit :
"Rejoignez nos rangs et vous connaîtriez la puissance et la gloire ! Nous avons justement besoin de sorciers comme vous et nous leurs offrons une place de choix dans notre armée !
N'hésitez pas jeune elfe, réfléchissez. Parmi nous, vous découvrirez un monde de plaisirs et de pouvoir !"
"Si votre monde est ce que vous avez fait à Argenta, j'en veux pas !" S'écria Eldorane.
L'homme corbeau, surpris, dit alors :
"Argenta ? Vous savez bien plus de choses que je ne le croyais."
"Comme vous dites ! Nous savons beaucoup de choses sur votre compte ! Vous étiez les dix gardes de la princesse et vous avez été possédés par le démon que vous appelez votre maître. Vous étiez de valeureux chevaliers au service du bien et maintenant vous n'êtes plus que de vulgaires morts-vivants accompagnés d'une armée de petites créatures hideuses et stupides ! C'est à vous de vous rendre compte de votre erreur, vous ne pouvez pas avoir oublié votre ancienne vie ! Vous pouvez encore réparer vos atrocités et…"
L'homme corbeau se mit à hurler, interrompant Eldorane :
"Mon ancienne vie !! Ce n'est plus qu'un lointain souvenir de faiblesse et de servitude, sans aucune récompense, sans aucune satisfaction. Aujourd'hui je suis bien plus puissant, plus fort ! Je suis immortel ! Vous pensez à vos amis, je le sens, vous croyez qu'ils vont pouvoir survivre au labyrinthe ? Sachez qu'ils périront tous, jusqu'au dernier !"
Il se retourna alors vers les orcs et reprit :
"Voyez notre armée, dévouée, docile ! Chacun de ces abjects hominidés est prêt à donner sa vie pour l'un de ses maîtres. C'est cela que je vous offre, sorcière !"
Il regarda Eldorane :
"Rejoignez nos forces ou mourrez !"
La mage serra son arc et s'écria :
"Jamais ! Je préfère les flammes des enfers à votre maudite cause !"
Elle s'empara d'une flèche, arma son arc et tira à une vitesse fulgurante. Le projectile alla se planter directement dans l'œil gauche de l'homme corbeau qui poussa un hurlement infernal.
Kalimsshar inspira aussitôt et cracha ses flammes. Les robes des deux hommes corbeau s'embrasèrent et quelques orcs furent également brûlés et tués.
Le dragon prit alors un élan et se jeta sur la porte qu'il disloqua sous le choc. Eldorane continuait à tirer ses flèches et lorsqu'elle vit que le passage était enfin ouvert, elle s'y précipita suivie de Kalimsshar. Ils se retrouvèrent dans un couloir identique à celui qu'elle avait traversé pour retrouver ses amis.
"Nous sommes dans le labyrinthe !" Cria t'elle.
Les deux amis s'engagèrent dans le dédale de murs et de couloirs.

raven_1808 Posté le 20 juin 2003 à 19:55:12
L'espèce de mante religieuse avait le dessus sur les guerriers et ils le percevaient parfaitement. Raven perdait beaucoup de sang, il essaya de se relever mais cela lui était impossible car son estomac était complètement perforé. De plus il était trop sonné par la puissance du coup. Graoumf était encore à terre et Berserk arrivait à peine à esquiver les nombreuses attaques de la bête, lorsque Mad lui découvrit ce qui pourrait être son point faible.
Il fit comprendre discrètement aux mages d´occuper au maximum la créature pour pouvoir l'attaquer à son tour. Reinemab arma encore une fois sa fronde et prit sa respiration tout en essayant de faire le vide dans son esprit pendant que Little incanta rapidement un projectile magique qui alla frapper la bête dans un éclat mauve. Celle-ci hurla mais ne sembla que très peu affectée par le sort.
"Aidez-moi bon sang !!" Criait Berserk qui transpirait à grosses gouttes.
C'est alors que Reinemab lança sa pierre qui alla s'enfoncer en plein dans la joue du monstre pour en ressortir de l'autre côté, ce qui le fit se cabrer. Little perdit sa concentration et par la même occasion son sort tellement il fut surpris par une telle précision et une telle puissance de tir.
Alors Mad comprit que résidait là le moment opportun et d'un bond se rua sur la créature pour lui planter son épée dans son troisième œil central. Elle hurla à faire trembler les démons et, se tenant la tête, elle déambulait affolée dans le couloir.
JRR en profita pour soigner au plus vite Graoumf et Raven pendant que Mad dégainait la dague qu'il dissimulait dans sa botte pour achever la bête. Il fut aidé par une série de projectiles magiques envoyés par les mages en arrière et bien sûr par le marteau de Berserk. Le monstre ne se défendait presque plus et finalement Mad réussit à l'égorger laissant jaillir un flot de sang verdâtre. La bête s'écroula enfin dans un soupir écœurant.
De son côté JRR avait déjà remis Graoumf sur pied et était penché auprès de Raven qui lui dit péniblement dans un dernier souffle :
"Venge-moi… ".
Dans le silence macabre du labyrinthe, Raven s´éteint dans les bras du prêtre impuissant, sans que personne ne s'aperçut que du sang noir s'échappait des ses blessures.
Mais JRR s'écria soudain, d'un ton solennel :
"Je ne vais pas te laisser crever comme ça ! "
Il incanta un sort de "rappel a la vie" mais rien ne se passa. Il essaya un autre sortilège mais toujours rien, Raven restait immobile.
Little s'approcha du prêtre et lui dit :
"Il n'y a rien à faire, tu dois t'y résoudre JRR"
Dans la surprise générale, Mad décréta qu'il fallait fouiller. Des regards méprisants se tournèrent vers le rôdeur qui gardait pourtant un sourire malicieux à la bouche.
"On ne va tout de même pas dépouiller notre ami !" S'offusqua Reinemab.
"T'as trop fumé de mes herbes !" Ajouta Berserk.
Mais Mad savait ce que les autres ne pouvaient savoir. Sans rien dire, il ouvrit le sac du cadavre et en sortit un étrange parchemin qu'il tendit à JRR. Le prêtre déchiffra le papier et tout en parcourant les lignes son visage changea peu à peu jusqu'à exprimer un véritable bouleversement.
"C'est bien un sort de résurrection que tu me donnes là, mais il est à l'envers !!" Dit il.
"C'est bien ça JRR. Fait moi confiance et lis-le" Répondit Mad apparemment sûr de lui.
"Un sort à l'envers ?" Demanda Berserk. "Je comprends rien. Qui a pu écrire un sort à l'envers et à quoi ça peut bien servir ? C'est idiot… mais… au fait, s'il est à l'envers, t'a qu'à retourner la feuille et c'est bon ! Non ?"
"C'est la formule qui est écrite à l'envers et non les lettres !" Répondit Reinemab. "Cela permet d'obtenir l'effet inverse du sort. Tu comprends Berserk ?"
"Heu… oui… bien sûr que je comprends…" Dit le barbare embrouillé.
"De toute manière on a rien à perdre puisqu'il est mort" Déclara Little. "JRR, lis ce sort qu'on quitte cet endroit au plus vite !"
JRR incanta et une douce lueur rougeâtre enveloppa Raven. Soudain, sous les yeux ébahis de tous, sauf ceux de Mad qui souriait, les yeux du guerrier se mirent à trembler, ses mains bougèrent.
Malgré sa surprise, JRR lança dans la foulée un sort de soin afin d'aider la guérison de la blessure au ventre. Graoumf et Berserk aidèrent Raven à se lever :
"Bravo Mad, tu n'as pas oublié à ce que je vois" Dit-il.
"Comme tu vois !" Répondit le rôdeur.
"Mais comment est-ce possible ?" Demanda Reinemab.
Raven expliqua alors :
"J'ai eu un terrible accident il y a bien longtemps, je vous raconterai cela tantôt, mais en attendant, quittons ces couloirs."

raven_1808 Posté le 21 juin 2003 à 18:34:41
Continuant dans le labyrinthe le groupe demanda pourquoi Raven avait le sang noir et il leur répondit :
"Une fois mon maître s´était battu contre un homme noir et il réussit à le tuer. Il récolta son sang et le mit dans une fiole d´essence de Thym.
Plus tard, je devins l'élève de cet homme. Un jour où il partit pour une mission, un autre élève me défia de boire de l´essence de Thym. Je releva le défi et, par erreur, je pris la fiole contenant le sang de l´homme noir et je bus la fiole cul-sec. M´attendant à ne plus avoir d´estomac je fut surpris car ça n´avait pas le goût de l´essence de Thym, mais c´était amer et je compris très vite que je venais de faire une grosse erreur !
J'ai déliré pendant deux jours, le temps que mon maître revienne. Me voyant, il demanda ce qui c´était passé. L'élève lui expliqua tout et lui montra la bouteille qui contenait le sang de l´homme noir. Mon maître essaya de me soigner mais en vain. Puis il trouva dans un livre que, pour soigner ce délire, il devait incanter un sort de guérison, mais à l´envers !
Mon maître ne se fit pas prier, il se mit très vite à l'œuvre et cela marcha ! Mon maître me sonna les cloches à mon réveil et je lui répondis que l´on m´avait lancé un défi et que je l´avais relevé. Et je lui raconta tout, il me pardonna mais me passa l'envie de toucher à ses affaires personnelles. Mais j´étais marqué à vie et si vous observez bien la couleur de mes yeux, ils sont noirs."
Et tout le monde machinalement regarda les yeux de Raven ce qui le fit sourire. JRR dit alors : "Cela explique tout !".
Raven reprit :
"Veuillez m´excuser de ne pas l´avoir dit plutôt.".
Mad répondit alors :
"Ce n'est pas si grave car moi, je savais. Donc ne te fais pas de bile". La discussion prit fin sur ces mots.
Norkalre:Une Armée face à l'Ennemi, une grande épopée
Le 18/12/05 à 01h22

--------------CHAPITRE 14 - LE LABYRINTHE MAGIQUE-------------

ReineMab Posté le 22 juin 2003 à 13:32:38
Ce ne fut qu´au bout de plusieurs minutes à déambuler dans le couloir que ReineMab se souvint qu´Eldorane les avait rejoint durant le combat contre la mante géante. Pourtant, elle n´était plus là... Faisant part de son impression à ses compagnons, ils la rassurèrent en disant qu´elle avait dû rêver. Si Eldorane était revenue vers eux, Timit aurait dû être avec elle et ils n'auraient pas pu disparaître tous les deux ! De toute façon, la traduction des runes prendrait vraisemblablement beaucoup de temps, d´après les propres dires de l´Elfe.
"Vous avez raison", acquiesça ReineMab. "Avec tout ce qui nous arrive, je suis toute chamboulée..."
"Il faut bien dire", approuva Mad, "que tout se ligue contre nous. Je me demande quels autres monstres hideux attendent dans l´ombre pour se jeter sur nous... D´ordinaire, je suis capable de détecter les signes ou les traces laissés par les créatures pour ne pas me laisser surprendre, mais ce qui se cache ici dépasse l´entendement."
"De toute façon, nous devons avancer", lança Graoumf très sûr de lui. "Nous casserons la tête à n´importe quelle bestiole qui osera encore se dresser devant nous !"
"Tant que la famille de la mante ne vient pas nous souhaiter le bonjour", dit Raven. "Je n´ai qu´un estomac et il a suffisamment dégusté pour aujourd´hui."
Les aventuriers poursuivirent donc leur progression, mais leur avancée semblait ne les mener nulle part. Tout ici se ressemblait, les murs étaient quasiment identiques, les quelques torches éclairant le couloir étaient trop espacées pour y voir vraiment bien. Heureusement, Mad et Raven avaient un oeil suffisamment exercé qui leur permit de repérer plusieurs pièges dans lesquels les autres seraient tombés avant de réaliser trop tard leur erreur. Parfois, ils durent même les déclencher à distance, en décochant une flèche vers une dalle, sinon il leur aurait été impossible de passer.
Plusieurs fois, les aventuriers avaient quitté un couloir pour en suivre un autre qui leur semblait plus grand, ou tout simplement pour rompre un peu la monotonie. Mad traçait des petites encoches à intervalles réguliers sur les murs à l´aide de la pointe d´une flèche, pour qu´ils puissent retrouver leur chemin.
Soudain, un nouveau piège leur fit face, mais ce qu´il y avait de surprenant était qu´il était déjà déclenché. De longues pointes étaient sorties du sol, pourtant personne ne semblait avoir été pris dedans.
"Soit il y a quelqu'un qui nous a précédé, soit c´est un orc ou une créature qui a déclenché ce piège..." supposa JRR.
"C´est encore plus simple que cela, répondit Little d´une voix blanche, regardez."
Tous les regards se tournèrent dans la direction indiquée par le mage. Plus précisément vers une encoche sur le mur. " C'est nous qui avons déclenché ce piège." Poursuivit Little.
"Alors nous avons tourné en rond ?" S´énerva Berserk en levant les bras au ciel.
"Je crois que c´est plus compliqué que ça n´en a l´air", rétorqua Mad agacé par le ton du barbare. "Je me souviens de ce piège, je l´ai déclenché moi-même à partir de cet endroit où nous nous trouvons à présent. Et j'ai toujours tracé les signes de reconnaissance sur le mur gauche..."
"Et là, il est à droite..." se sentit obligée de dire ReineMab, mais tout le monde s´en était bien rendu compte.
"Alors, les murs bougent ?" Demanda Little, un rien angoissé.
"Les murs, le sol ou les deux", répondit Mad... "A moins qu´il ne s´agisse que d´illusions... Pourtant, cette encoche est bien réelle." Ajouta-t-il en effleurant la surface du doigt.
"Alors j'avais raison, nous avons tourné en rond !" Répéta Berserk d´une voix stridente.
Plusieurs voix s´élevèrent du groupe en même temps :
"Nous sommes perdus !" "Qu´allons-nous faire ?" "Nous ne sortirons jamais d´ici !"
Il était vrai que la situation était critique... Ils auraient finalement préféré rencontrer d´autres monstres que de se retrouver piégés dans un dédale magique... Qui sait, peut-être même n´avaient-ils avancé que de quelques mètres depuis le début ? A moins qu'ils ne soient à présent hors de la forteresse en ayant franchi un portail sans même s'en rendre compte ?
La panique commençait à gagner le groupe, et personne n'était plus capable d´avancer une idée cohérente pour arriver à se repérer.

ELDORANE Posté le 22 juin 2003 à 22:09:20
Les hurlements des Orcs étaient loin à présent, tellement loin qu'il n'en restait plus qu'une rumeur résonnant dans l'écho du labyrinthe.
"J'ai l'impression qu'on les a semés !" Constata Eldorane essoufflée.
"Ce n'est pas normal, les orcs sont rapides et surtout ils sont sur leur propre terrain !" S'inquiétait Kalimsshar. "Ils nous ont volontairement laissé filer…"
"Peut-être bien, en attenant continuons et surtout restons discrets !" Répondit la mage.
Elle grava à nouveau des flèches sur les murs, indiquant cette fois-ci la direction de la prison de la citadelle. Avançant lentement et prudemment, malgré la grande taille du dragon qui devait à la fois baisser la tête et éviter de se cogner aux murs, ils atteignirent après deux bonnes heures de marche une grande pièce sombre d'où partaient trois autres couloirs identiques. Au milieu de cette salle, un bassin artificiel avait été construit. Au centre de ce bassin, sur un piédestal de marbre, se trouvait une statue de deux mètres représentant de toute évidence un guerrier humain armé d'un arc et protégé d'une armure de cuir. Mais la tête de cet homme avait disparut. Eldorane resta un moment au pas de cette salle lugubre et froide et inspecta minutieusement les murs et le sol.
"Il n'y a apparemment pas de pièges, entrons !" Conclut-elle.
Kalimsshar s'approcha du bassin pendant que la mage attrapa une des torches éclairant le couloir. Elle l'utilisa pour illuminer le bassin et les deux amis s'aperçurent que l'eau était noire comme de l'encre, mais aussi que des remous témoignaient d'un mouvement sous la surface.
"Attention Eldorane, il y a quelque chose là-dedans" Dit le dragon.
"Oui, on dirait que… Mais tu ne bouges pas les lèvres pour parler !" S'écria Eldorane.
Le dragon sourit, du moins la mage interpréta cette mimique comme un sourire reptilien, mais il ne répondit pas. Il fit le tour du bassin observant la pièce de toutes parts.
Tout à coup un bruit parvint de l'un des couloirs. Les deux amis se précipitèrent de part et d'autre de l'ouverture, prêts à bondir sur le ou les intrus.
Eldorane risqua un œil et lorsqu'elle discerna qui arrivait, elle se précipita à leur rencontre. C'était là ses compagnons d'aventure !
"Enfin je vous retrouve !" Cria t'elle à ses amis. Mais à peine avait-elle fait deux pas qu'elle déclencha un mécanisme qui abaissa une herse juste devant elle, l'empêchant de rejoindre les autres. Berserk se frappa le front et essaya de suite de relever la herse, avec l'aide de Graoumf.
Kalimsshar appela Eldorane, car il venait de se rendre compte que les quatre issues de la pièce étaient toutes bloquées de la même manière.
"Nous voilà dans de beaux draps" Souffla-t'il.
Mais la situation ne s'arrangea pas, bien au contraire !
Dans un bruit de frottement de pierre contre pierre, quatre passages secrets s'ouvrirent d'où finirent par sortir quatre monstres de la même espèce que celle que les aventuriers avaient déjà rencontrés. Ils restèrent bizarrement immobiles, regardant le dragon avec insistance comme s'ils se retenaient pour ne pas l'attaquer. Soudain une voix connue se fit entendre, provenant du passage d'où les deux amis étaient venus, à l'opposé de la salle. Derrière la herse, l'homme corbeau, avec qui ils avaient parlé dans le couloir de la prison, leur dit d'un ton victorieux :
"Vous voilà à ma merci ! Je vous avais pourtant prévenu, mais vous avez préféré décliner mon offre ! Mais je ne suis pas rancunier, je vous laisse une dernière chance : rejoignez notre cause et vous aurez la vie sauve ! Dans le cas contraire, je laisserai mes Mantguls vous dévorer !"
Sa robe était en partie brûlée mais son corps ne semblait pas avoir été affecté par les flammes du dragon. Kalimsshar alla se placer devant Eldorane qui était restée dans l'ouverture du couloir afin d'empêcher quiconque de l'approcher.
"Je dois prendre ce geste comme un refus ? Qu'il en soit ainsi ! Vous allez découvrir à quel point ces monstres, de ma propre création, sont d'agréable compagnie !" Dit l'homme corbeau. "Mais ne vous inquiétez pas, vos amis seront eux aussi de la fête ! Je leur ai réservé une surprise qu'ils vont beaucoup apprécier, j'en suis sur !"
JRR se retourna et découvrit qu'une horde d'orcs fanatiques arrivaient dans leur dos.
"Je suis désolé, mais je dois vous laisser, j'ai encore une ville à envahir et sa population à réduire à l'esclavage ! Rendez-vous dans les enfers !" Proclama l'homme corbeau en éclatant de rire, avant de disparaître dans le labyrinthe.

M_A_D Posté le 23 juin 2003 à 03:21:05
Mad regardait l’encoche sur sa droite et essayait de réfléchir. Ses compagnons derrière lui parlaient tous en même temps et commençaient à s’impatienter.
Le rôdeur ne savait plus depuis combien de temps ils erraient dans ce dédale, en fait il avait perdu toute notion de temps depuis qu’ils avaient franchi le portail. D’ailleurs, depuis ce moment-là, le groupe avait commencé à se sentir comme oppressé par une force magique. Une volonté qui opposait une barrière invisible aux aventuriers. Ils se sentaient constamment épiés et parfois ils croyaient entendre des voix à l’intérieur de leur tête. Ils avaient, de plus, la désagréable impression que quelque chose fouillait leur esprit, et cela était d’autant plus visible chez les lanceurs de sorts qui grimaçaient par moment ou se tenaient la tête avec les mains.
Mais étrangement, depuis qu’ils avaient franchi le portail, ils n’avaient pas fait la moindre halte pour se nourrir ou boire comme si aucun membre du groupe n’en ressentait le besoin. Ils marchaient depuis des heures, avaient combattu et pourtant personne ne montrait des signes de fatigue physique. Ils avançaient toujours, machinalement et sans parler dans ces couloirs sans fin depuis le début, comme si quelque chose ou quelqu’un voulait qu’ils n’en sortent jamais !
Ces couloirs identiques qui s’enchaînaient au fur et à mesure qu’ils avançaient et maintenant cette marque, que le rôdeur avait fait sur sa gauche et qu’il voyait à droite…tout ça n’avait aucun sens…
-" Little ! " appela Mad.
-" Oui, qu’est-ce qu’il y a ? "
-" Je crois qu’on se joue de nous. Peux-tu lancer un sort d'Esprit impénétrable de groupe ? "
-" Oui, sans problème je…tu crois que…depuis le début ? "
-" J’en ai peur, quelqu’un voulait nous garder ici. "
Les autres membres du groupe avaient cessé toute discussion et tous les regards étaient désormais tournés vers les deux hommes de tête.
-" Vas-y" murmura Mad.
Little se mit à marmonner faiblement quelques paroles tout en restant immobile, la tête légèrement penchée vers l’avant.
Quand soudain une intense lumière blanche éclata, forçant les aventuriers à fermer les yeux, aveuglés par cette lumière soudaine qui contrastait violemment avec l’obscurité ambiante à laquelle ils s’étaient peu à peu accoutumés. Tout était flou devant les yeux du rôdeur mais cela commençait à se dissiper progressivement et bientôt Mad retrouva parfaitement la vue.
-" Qu’est-ce que c’était encore que ça ? " grogna Berserk qui se frottait les yeux.
-" Oui j’attends des explications aussi, Mad" grommela JRR.
-" Désolé mais c’était nécessaire. "
-" Pourquoi faire ? Et qu’est-ce que c’était ce sort ?" lança Raven.
-" Un sort d’esprit impénétrable" dit ReineMab.
-" Génial" marmonna Berserk.
-" Ca a dissipé le sort qui nous affectait tous et qui nous empêchait de voir la réalité. "
-" Ah oui ? Moi je vois aucune différence" rétorqua Graoumf.
-" Et pourtant la marque sur le mur est de nouveau à gauche " dit Mad en souriant. " Je parie que ce labyrinthe va nous paraître beaucoup moins grand maintenant. Remettons-nous en route sans plus tarder ! "
Le groupe repartit et au bout de quelques minutes, après avoir retraversé plusieurs couloirs dont certains étaient marqués d’une encoche ou d’une flèche dessinée sur les murs, les aventuriers stoppèrent lorsque, après avoir tourné, il tombèrent face à une porte en bois encastrée dans la roche.
La première qu'ils avaient croisée depuis leur entrée dans le labyrinthe !
-" Enfin ! " s’exclama Berserk.
La porte s’ouvrit sans difficulté et le groupe se retrouva dans un couloir, mais plus large et plus haut que ceux qu’ils avaient traversés auparavant.
Après quelques minutes de marche dans ce couloir rectiligne totalement sombre qui descendait en pente douce, ils aperçurent une lueur qui semblait provenir d’une salle plus vaste à une centaine de mètres.
Ils pressèrent le pas et, alors qu’ils ne se trouvaient plus qu’à quelques mètres, une ombre apparut dans l’encadrement de l’ouverture et qui se détachait sur la lumière. Une petite ombre qui se précipitait dans leur direction. Ils avaient retrouvé Eldorane !
Mais la joie fut de courte durée car à peine l’elfe s’était avancé qu’une lourde herse s’abattit violemment devant elle.
Berserk et Graoumf s’étaient déjà élancés pour tenter de la soulever mais après une tentative vaine ils abandonnèrent.
Le petit groupe, agglutiné contre la herse, assista impuissant à la prise au piège de leurs amis.
-" Mais... c´est Kalimsshar avec Eldorane ", dit Little.
Aux paroles de l´homme corbeau qui promettait une surprise aux compagnons de l´elfe, JRR se retourna et fut le premier à voir une horde d´orcs qui leur fonçait dessus !
-" Oh bravo " murmura t´il...

timit Posté le 27 juin 2003 à 16:40:03
Les Orcs bavaient d´excitation ; ils étaient équipés principalement de cottes de mailles usées et de vielles masses ! Ils les faisaient tourner au-dessus de leurs têtes, tout en se ruant sur les aventuriers. Berserk fut le premier à dégainer son puissant marteau de guerre et, dans un geste de folie, le lança dans la foule. On entendit des bruits de craquements d´os, de cris d´agonie, mais aussi de surprise face à cette attaque fulgurante.
Mais ce coup "surprise" ne put détruire toute cette horde. Mad et Graoumf dégainèrent leurs armes, et fauchèrent plusieurs orcs en peu de temps. Pendant ce temps-là, Reinemab lançait des pierres de fronde à une vitesse extraordinaire ; les Orcs tombaient, mais ils semblaient innombrables, quand soudain, ils entendirent des paroles d´incantations de sort, mais qui ne leur étaient pas familières. Puis quelques secondes plus tard, aussi subitement que violemment sortit un Béhémot dans la foule de cadavres !
"Qui a fait ça ?" Rétorqua Little avec surprise.
"Nous verrons cela plus tard. Il faut d´abord s´occuper du dragon et des Orcs !" Cria une voix.
"Mais... Qui êtes... Bon pas la peine !! " Dit Reinemab.
Le Behemot se déchaînait, il frappait les orcs avec rage.

ELDORANE Posté le 27 juin 2003 à 19:50:46
De l'autre côté de la herse, Kalimsshar restait fermement posté devant l'ouverture du couloir afin de protéger la mage.
"Essaie d'ouvrir la herse Eldorane" Dit une voix dans la tête de l'Elfe. Elle répondit aussitôt :
"Je cherche Kalimsshar, je cherche !"
Les quatre Mantguls s'approchaient lentement, crachant leur bave verdâtre en poussant des cris stridents. Une aura lumineuse apparut autour de leur corps et s'intensifia peu à peu, révélant le redoublement de leur colère. Leurs yeux jaunes brillaient et reflétaient dans leurs multiples facettes l'image du dragon noir qui se tenait devant eux. Chacun des Mantguls fendait l'air de leurs Morgenstern qui tournoyaient au-dessus de leur tête.

Soudain l'un d'eux se jeta sur Kalimsshar et tenta de le frapper simultanément de ses deux armes. L'énorme masse musculaire du reptile ne lui permit pas d'esquiver à temps et il fut blessé à l'épaule droite. Il ne poussa aucun cri de douleur et répondit immédiatement à cette attaque en abattant sa lourde patte sur la face de la mante géante. Sous l'effet du choc elle fut projetée contre le mur mais se releva de suite. Un autre Mantgul avait déjà attaqué l'autre flanc de Kalimsshar et l'avait blessé à la hanche gauche. Le dragon riposta de la même manière que pour la première, faisant voler le monstre jusque dans le bassin central. Il tomba en plein dans l'eau sombre lâchant un hurlement de terreur. Ses trois autres congénères se retournèrent pour le regarder : le Mantgul se débattait comme un diable, semblant ne pouvoir se relever. Il agitait les flots sombres, faisant déborder le bassin et éclaboussant la statue. Tout à coup il arrêta de gesticuler et disparut sous la surface de l'eau. Les trois autres Mantguls restaient immobiles, fixant toujours le bassin.
"Eldorane, tu as trouvé le mécanisme ?" Demande Kalimsshar, toujours par la pensée.
"Oui, j'ai trouvé, mais je n'arrive pas à l'actionner!" Répondit-elle en forçant sur un levier qu'elle avait découvert derrière une pierre amovible du mur.
Le dragon se retourna et voulut essayer à son tour.
"Tu devrais y arriver toi !" Dit la mage.
Mais il fut interrompu par un cri abominable : le Mantgul qui était tombé dans le bassin venait de se relever, du moins ce qu'il en restait. Sa chair avait été rongée de toute part, de son bras gauche et de son avant-bras droit il ne restait plus que les os, ses côtes étaient à l'air et deux énormes cavités vides étaient à la place de ses grands yeux. Ses hurlements de douleur devinrent insupportables et résonnèrent dans tout le labyrinthe, attirant même jusqu'à l'attention des orcs qui se battaient avec les aventuriers derrière la herse. Malgré le peu de lumière dans cette salle, on put tout de même apercevoir comme de minuscules araignées noires et globuleuses, aux pattes courtes et au corps rond, qui parcouraient son corps et qui pénétrait sa chair mutilée. Les cris prirent fin et le monstre tomba en lambeaux pour disparaître dans les flots. La lumière que diffusaient les autres Mantguls augmenta d'intensité et ils se ruèrent ensemble sur le dragon. Ils frappèrent sans relâche, libérant leur rage inébranlable, assénant des coups de plus en plus violents. Kalimsshar se défendait comme le permettait sa faible souplesse mais ses écailles furent blessées à plusieurs reprises.
Eldorane sortit son épée afin de l'utiliser pour faire levier et ainsi actionner l'ouverture de la herse, mais voyant la posture du dragon, elle préféra jeter à terre sa lame blanche et empoigna son arc et le banda. Elle toucha l'un des monstres au torse, un autre à la cuisse, une autre flèche alla se planter dans la joue du troisième, mais aucun ne relâcha sa ténacité.
Profitant de la situation avantageuse, l'un des Mantgul parvint à se frayer un passage dans le dos du dragon pour s'approcher d'Eldorane.
Le voyant arriver, elle ramassa tremblante sa longue épée et en dirigea la pointe vers le monstre. Il faisait au moins un mètre de plus que l'Elfe et semblait sourire, comme pour affirmer sa supériorité. Il brandit un de ses Morgensterns et s'avançait lentement, savourant le plus possible cet instant et inhalant à plein poumons, avec délectation, la peur qui se dégageait de sa future victime.

Aeldorn Posté le 18 juillet 2003 à 19:52:52
Mouffy et Aeldorn entrèrent enfin dans la forêt, sous une pleine lune qui éclairait leur chemin. La fraicheur de la nuit et la douce senteur de mousse et de sapin qu´émanait de la forêt redonnaient des forces aux deux compagnons. Telles des ombres sous les froids rayons de la lune, ils marchaient sans s´arrêter, non pas par peur, mais avec hâte pour retrouver leurs compagnons repartis depuis trop longtemps. Aeldorn sentait en son coeur que son dragon était en mauvaise posture, mais il ne pouvait comuniquer avec lui, la distance qui les séparait étant trop grande. Ils progressaient rapidement.
Alors que les premiers rayons de soleil perçaient au dessus des montagnes qui surplombaient la forêt, les aventuriers arrivèrent dans la clairière devant la statue.
-" Il est temps de retrouver nos compagnons Mouffy ", dit Aeldorn.
-" Tout à fait d’accord avec toi mon ami ! ", lui répondit le barde.
Sur ce, Aeldorn dégaina ses deux épées, Glace et l’épée de son père adoptif, Solarok, se sentant prêt à se battre avec ces deux armes, bien que celles-ci fussent longues, bientôt suivi de Mouffy qui prit sa superbe arbalète et mit en place quelques carreaux. Ils plongèrent à travers le portail qui menait au donjon…


Norkal Posté le 30 octobre 2003 à 10:32:20
Les fers s’entrechoquaient maintenant, des deux côtés de la herse, et la situation paraissait inéluctablement désespérée. Berserk et ses compagnons, extenués, ne tiendraient plus longtemps, tandis qu’ Eldorane contemplait avec effroi la créature qui se délectait d’avance de pouvoir savourer sa tendre et délicate chair d’elfe. Kalimsshar aussi semblait impuissant, étant donnés les assauts répétés des 2 autres Mantguls. JRR lui-même, qui avait énormément usé de ses nombreux talents auparavant, ne savait que faire face aux innombrables orcs qui ne cessaient de les harceler. Mad, Raven, Berseck, Graoumf et JRR, tous trop occupés à égorger ces diables de guerriers, ne prêtèrent pas même attention au drame qui se déroulait : Eldorane, au fur et à mesure que la bête s’approchait d’elle, paralysée de peur et d’impuissance, réagit à peine quand celle-ci se dressa de toute sa hauteur pour la pourfendre cruellement en deux. En un éclair, la douce elfe vit deux lames mal aiguisées se rapprocher dangereusement de son visage… Alors qu’elle se résolvait à accepter la mort, un léger sifflement frôla son frêle corps tremblant, agenouillé, pour finalement produire un étrange son creux à l’impact. Le Mantgul laissa échapper un cri de surprise et recula de douleur. Eldorane se tourna vivement, pour connaître l’identité de celui qui lui avait sauvé la vie. ReineMab, sa fidèle fronde à la main, se tenait de l’autre côté de l’épais grillage.
Mais à peine celle-ci esquissait un sourire que très vite son visage se décomposa, et, hurlant un inaudible « baisse-toi », elle propulsa avec une précision mortelle une bille bleutée en plein dans le deuxième nerf optique de la bête revenue à la charge qui, cette fois-ci, s’écroula au sol de douleur. Eldorane expira un bref soupir de soulagement, alors qu’une lueur d’espoir planait autour de nos héros. Tout se passa alors très vite : Berserk et Graoumf, en parfaite synchronisation, entrèrent tous deux dans une rage impressionnante, qui rapidement terrassa archers et guerriers orcs. JRR, bouche bée, reprit en un instant ses esprits, et anticipant les choses, saisit à terre assez d’arcs pour tout son groupe, avec une quantité considérable de flèches. A la hâte, tout le monde fut armé, et il hurla désespérément à Eldorane et à Kalimsshar, de venir s’appuyer au plus vite contre le métal glacé de la herse, « question de vie ou de mort ». Les deux piégés s’exécutèrent immédiatement, sans chercher à savoir pourquoi, et ils battirent donc en retraite le plus près possible des six archers improvisés. Les trois Mantguls, décontenancés, foncèrent néanmoins rageusement en direction du groupe. La herse était toute juste assez large et espacée, et les infâmes créatures assez loin, pour qu’une véritable pluie de flèches s’abattent sur l’ennemi. Même si certaines ricochaient, elles les tenaient à distance, et au bout d’une certaine quantité de flèches, les trois insectes géants s’effondrèrent à tour de rôle dans un bruit sourd sur les dalles tâchées de sang du labyrinthe.
Après un examen plus attentif du mécanisme de la herse, Eldorane finit par trouver le moyen de la soulever, ce que s’empressa de faire Graoumf, éternel impatient.
Celui-ci s’étonna d’ailleurs de la non-présence de ce cher nain, Timit. Aucun commentaire ne fut ajouté, face au visage crispé qu’arborait JRR. ReineMab se surprit elle-même à serrer les dents. « Comment ne pas perdre espoir » pensa-t-elle, paradoxalement, comme pour se redonner du courage…
La troupe désormais presque au complet, mise à part l'absence d’Aeldorn et de Mouffy, il fut décidé de se reposer impérativement. C’est donc durant de longues heures que nos héros reprirent leurs esprits, pansèrent leurs blessures et se reposèrent, sur ces dalles qui, en l’espace de si peu de temps avaient déjà vu assez d’atrocités pour une vie entière.
Il fallait cependant reprendre la route, et chacun se demandait déjà ce qui les attendait, là-bas, au détour de tous ces couloirs, au croisement de tous ces murs inhospitaliers. Cependant que le groupe progressait dans ce dédale de pierre, l’atmosphère se faisait de plus en plus lourde, et Kalimsshar commençait à vraiment se sentir à l’étroit. Mais le sens de l’orientation de Mad laissait tout le monde perplexe, car il discernait parfaitement tous les endroits dans lesquels ils étaient déjà passé, et semblait toujours savoir où il se dirigeait. Au bout de ce qui sembla être une éternité à Berserk, le groupe déboucha sur à une salle immense, vide, et mal éclairée, qui d’après les vertigineux escaliers qu’ils venaient d’emprunter semblait être le second étage de cette tour infernale.
Le sentiment d’être observé se faisait de plus en plus pesant sur tout le groupe, et nul n’osait prononcer un mot. Seul le silence bruyant de la pièce remplissait l’air. Très vite, JRR se dirigea à grandes enjambées vers ce qui de façon encore assez floue lui paraissait être une bibliothèque. La seule lumière qui pénétrait ce lugubre parquet provenait des petites fenêtres rondes grillagées tout en haut, sur le toit, et de la torche de Mad. S’approchant de plus en plus prudemment de l’imposant meuble regorgé d'étranges ouvrages, JRR crut apercevoir une ombre, perchée dessus. Il fit un pas en avant en retenant son souffle, alors que personne derrière lui ne comprenait ce qu’il se passait. L’ombre ne fit aucun mouvement. Elle restait là, tranquillement, presque assise, les bras croisés. Une sombre lueur qui certainement provenait de son visage laissait deviner des traits fins mais pas exactement elfiques.
JRR, face à l'apparente douceur qu’émanait de la créature, ne sut distinguer s’il s’agissait exactement d’ une créature du mal, ou du bien, ce qui raviva sa curiosité.
Mais à peine eut-il fait un pas en avant qu’une flèche, d’un rouge sombre lui avait déjà agrippé le col de sa cotte de maille, et l'avait projeté à terre. Ses compagnons accoururent très vite, et alors que Mad détaillait l'ombre à l’aide de sa torche, celle-ci se releva et se tint fièrement devant eux.

C’était un demi-elfe noir, créature des plus rares et des plus étranges dont l’attitude est souvent déconcertante pour la plupart des peuples de Féerune. Il était grand svelte et agile, d’une beauté troublante dû au mélange étrange de ces deux races. Mais ce qui avait le plus frappé la compagnie, c’est avec quelle aisance il s’était déplacé, et avec quelle rapidité il avait décoché cette flèche inoffensive que JRR n’avait même pas vu venir, à la manière des roublards, et plus particulièrement des assassins…
« -Ët tuuu’ comÜ nal’ dirr étrangers, je me nomme Norkal, fils d’ Anthyr et de Thuesnbonrx. Qu’êtes-vous venus faire en ces lieux reposants ? » murmura-t-il d’une voix veloutée, un sourire en coin et en prenant bien soin de fixer Mad.


ReineMab Posté le 07 novembre 2003 à 19:56:08
JRR s´était relevé prestement, mais le regard qu´il posait sur le nouveau venu ne laissait aucun doute quand à son animosité. Il ne portait nullement en son coeur les Elfes Noirs, et une seule moitié de cette race dans un être lui suffisait amplement pour ne pas lui faire confiance. Mais c´était surtout le fait de s´être fait piéger ainsi, sans l´avoir vu venir et devant ses compagnons, qui le vexait terriblement. Mad s´était approché de Norkal, le visage crispé. Il avait du mal à admettre lui aussi, en tant que rôdeur, de ne pas avoir vu le coup venir. Il n´y avait pas eu de danger réel, mais si le Demi-Elfe l´avait voulu, JRR serait mort !
" La vraie question est : qu´est-ce que VOUS faites ici ? " demanda Eldorane.
" Je ne vois pas en quoi cette question serait plus importante que la mienne ", rétorqua Norkal d´un ton résolument narquois. " Même si elle est posée par une aussi jolie personne. "
Eldorane rougit, ne sachant plus quoi dire. Un ricanement derrière elle, suffisamment grossier pour ne provenir que de l´un des deux barbares, lui fit reprendre ses esprits.
" Sans vouloir vous offenser, les Elfes Noirs ne sont pas toujours du bon côté, et vous trouver ici dans ce lieu hostile, pourrait laisser supposer que vous êtes avec nos ennemis."
" Si j´étais avec vos ennemis, vous ne m´auriez même pas vu... Tout du moins pas avant que j´ai décimé la moitié de votre petite troupe. Mais peu importe, j´ai mes raisons pour être ici et elles ne regardent que moi. Je me suis introduit ici en toute discrétion, mais votre intrusion compromet ma mission. Vous êtes aussi discrets qu´une horde d´Orcs en campagne."
" Alors il serait peut-être temps pour vous de déguerpir ", déclara Mad d´une voix rude. " Nous n´avons pas besoin de vous dans nos pattes."
" Vous devriez surveiller vos paroles, Humain. Ce que j´ai fait avec votre prêtre, je peux aussi bien le refaire avec vous, mais pour de bon cette fois."
" C´en est trop ! ", rugit le rôdeur en dégainant ses deux épées courtes. Sa dextérité à l´arc était impressionnante, mais son habileté à se battre une arme dans chaque main n´était plus à prouver non plus en combat rapproché. Norkal ne se gêna pas pour répondre à la provocation. Délaissant son arc, il exhiba une simple dague à la lame sombre et gravée de runes étranges. Les deux hommes s´affrontèrent sous les yeux des membres du groupe qui réagissaient chacun à leur manière. Si certains auraient bien voulu les séparer, sans oser s´approcher de peur d´être transpercés par erreur, d´autres trouvaient au contraire cet interlude très plaisant. Graoumf et Berserk, en effet, faisaient de grands gestes et poussaient des cris pour encourager leur ami, et parfois même son adversaire tant il se battait bien. L´habileté de Norkal avec une simple dague était suffisamment étonnante pour ne pas y voir l´apport de la magie Drow.
" Il faut les arrêter." dit Raven sans conviction. Il trouvait cette querelle absurde tout en étant impatient d´en voir le dénouement. Qui finit par arriver...
Reculant de quelques pas, lâchant l´une de ses épées, Mad porta soudain la main à son ventre, les yeux agrandis. Il n´avait pas su parer le dernier coup et avait senti la froideur de la lame elfique lui pénétrer les chairs.
" J´ai gagné, dirait-on." lança Norkal avant de poursuivre :
" Heureuseument que cette blessure est aussi fausse que celle infligée à votre guérisseur."
Baissant la tête, Mad ne put que constater que les propos de son adversaire étaient vrais. Le sang ne coulait pas entre ses doigts, et il ne ressentait plus aucune douleur. Seul son ego avait été réellement atteint.
Norkal éclata d´un grand rire, qui se bloqua dans sa gorge avant qu´il ne s´écroule. Visiblement JRR n´appréciait guère son humour, et il venait de le lui prouver d´un coup de masse bien appliqué sur le crâne. Le Demi-Elfe Noir n´était qu´inconscient mais JRR, emporté par sa colère, ne voulait pas s´arrêter là et s´apprêtait déjà à porter le coup de grâce. Etonnamment, ce fut Mad qui le stoppa dans son élan.
" C´est inutile. Nous nous sommes battus loyalement et j´ai perdu. Je sais reconnaître ma défaite... tout comme le fait que cet homme n´est pas notre ennemi, puisqu´il m´avait à sa merci et qu´il m´a épargné."
JRR ne semblait pas de cet avis, mais il était bien le seul. A voir l´expression des autres, il réalisa qu´ils pensaient comme le rôdeur. Il abaissa son arme, la mort dans l´âme.
Soudain, des bruits de pas pesants se firent entendre à l´autre bout de la bibliothèque. Les membres du groupe se figèrent.

* * * * * * *

Pendant ce temps, Aeldorn et Mouffy...

(fin de l'histoire inachevée)
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